Menu
16 mai 2025

Alouettes: Le Mois du patrimoine asiatique revêt une signification particulière pour Tiger Shanks

Victor Beaudoin/MontrealAlouettes.com

SAINT-JÉRÔME – Tiger Shanks s’immerge dans une nouvelle culture avec les Alouettes de Montréal, mais ce n’est rien de nouveau pour le joueur de ligne offensive recrue.

Shanks, le choix de premier tour des Alouettes au repêchage du mois dernier (cinquième au total), venait à peine de terminer sa première journée d’entraînement complet au camp de la formation montréalaise et qu’il avait, selon lui, déjà une bonne impression de la façon de faire des Alouettes.

« Oui, monsieur, très impressionné », a répondu Shanks lorsqu’on l’a interrogé sur la façon de faire des Alouettes, menée par l’entraîneur-chef Jason Maas. « Très impressionné », a-t-il répété.

« J’adore ça. C’est un nouveau type de football pour moi, et j’essaie simplement de comprendre les nouveaux règlements et d’apprendre le livre de jeux. »

LIENS CONNEXES
» Les Alouettes choisissent Tiger Shanks au cinquième rang du repêchage de la LCF
» Le football; une bouée de sauvetage devenue un tremplin pour Duclervil
» Le programme Diversité au football accueille neuf nouveaux participants
» Booler : « Nos points de vue sont précieux et méritent d’être entendus »
» Neuf participantes se joignent au programme Femmes au football, présenté par KPMG

Le joueur de ligne offensive Tiger Shanks a été sélectionné lors du premier tour du repêchage 2025 de la LCF par les Alouettes de Montréal (Victor Beaudoin/MontrealAlouettes.com)

S’habituer à une nouvelle culture n’est pas une chose si étrangère pour Shanks. Et nous ne parlons pas seulement de l’adaptation à une nouvelle équipe de football, à ses tendances, à ses stratégies et aux différentes personnalités qui la composent.

La première fois qu’il a dû s’habituer à une nouvelle culture ne compte peut-être pas vraiment, car c’est arrivé alors qu’il n’était qu’un nourrisson.

Né à Vancouver, Shanks a passé sa vie de bébé et de jeune enfant en Chine, pays natal de sa mère, Kerry Yu, une entrepreneuse internationale accomplie dans les domaines de la mode, du mannequinat et de la création de bijoux.

« « Qu’est-ce qu’elle n’a pas fait?» est presque une meilleure question », a déclaré Shanks à propos de sa mère.

La famille de Shanks a déménagé aux États-Unis et s’est installée à Lake Oswego, dans l’Oregon, lorsqu’il avait cinq ans. Le jeune homme a donc dû s’y installer lui aussi. Bien qu’il ne soit pas retourné en Chine depuis ses neuf ans, il ressent un lien fort avec ce pays et son héritage asiatique.

« Ma mère est une immigrée chinoise de première génération; elle a encore de la famille là-bas », explique Shanks. « Mon oncle vit toujours en Chine. J’ai encore beaucoup de tantes et de la famille là-bas. Ça représente beaucoup pour moi. Ça occupe une place importante dans mon cœur. »

Alors que Shanks entame son premier camp d’entraînement professionnel, l’ancien joueur des Rebels de l’Université du Nevada à Las Vegas, âgé de 23 ans, fonce droit devant, avec de grandes attentes et avec peu d’appréhension. C’est dans sa nature d’aborder les choses ainsi, a-t-il déclaré.

« Je n’ai jamais joué dans une équipe où je pensais à m’intégrer facilement », a indiqué le joueur de six pieds, cinq pouces et 325 livres. « J’essaie de me donner à fond sans tarder et d’aider l’équipe du mieux que je peux. Si c’est d’être partant, tant mieux. Sinon, je veux absolument être un joueur qui travaille d’arrache-pied tous les jours et qui peut se battre pour se tailler une place dans la formation. »

Les Alouettes ont la chance de compter sur des joueurs exceptionnels et expérimentés sur leur ligne offensive, avec le retour de vétérans comme Nick Callender, Pier-Olivier Lestage et Justin Lawrence, ainsi que l’arrivée du joueur autonome Cyrille Hogan-Saindon, un ancien du ROUGE et NOIR d’Ottawa.

« Ils m’ont un peu pris sous leur aile », a déclaré Shanks à propos de l’ensemble des joueurs composant la ligne offensive de Montréal. « Et c’est vraiment génial; j’essaie simplement d’apprendre le plus possible d’eux. »

Avec les départs de Philippe Gagnon (Roughriders de la Saskatchewan) et de Kristian Matte (aujourd’hui retraité et entraîneur des demis offensifs des Lions de la Colombie-Britannique), un camp exceptionnel pourrait permettre à Shanks d’occuper un poste de partant, comme garde ou bloqueur, ou du moins de jouer comme remplaçant les jours de match. Nommé à deux reprises au sein de la première équipe d’étoiles de la conférence Mountain West alors qu’il était bloqueur à droite avec les Rebels, Shanks a déclaré préférer ce poste. « Mais je suis aussi à l’aise comme garde ».

Le joueur de ligne offensive Tiger Shanks a évolué de 2020 à 2024 avec les Rebels de l’Université du Nevada à Las Vegas (UNLV Athletics)

Il espère que sa compréhension approfondie de ses tâches sur chaque jeu l’aidera à se démarquer pendant le camp d’entraînement et pendant la saison préparatoire.

« Je dirais simplement que j’ai une assez bonne intuition du jeu », a déclaré Shanks. « Je pense que mon QI de football est assez élevé, et je peux comprendre les stratégies employées par les défenses adverses et contrer celles-ci par tous les moyens possibles. »

Si tout se passe comme prévu, Shanks aura une longue et brillante carrière devant lui dans la Ligue canadienne de football (LCF). Même si ce n’est pas sa priorité – être le meilleur joueur de football possible l’est –, le joueur recrue sait qu’il peut être un modèle pour tous les jeunes footballeurs, et particulièrement pour les jeunes espoirs asiatiques.

« Les jeunes asiatiques qui aiment le football ne voient jamais personne qui leur ressemble vraiment. Mais je suis super content de pouvoir être un modèle, ou simplement quelqu’un que ces jeunes peuvent admirer. C’est vraiment cool selon moi. »

« Nous ne sommes pas très nombreux parmi les joueurs de football asiatiques, et c’est une chose dont je suis très fier, c’est sûr. »

Ça, ainsi que le fait d’avoir fait partie d’une culture gagnante à l’université, une culture qu’il sent également très présente au camp des Alouettes.

« Être dans cette culture, cette culture gagnante, est quelque chose que vous pouvez ressentir au sein de l’équipe et au sein du programme », a-t-il déclaré.

TIGER EST UN NOM PLUTÔT ORIGINAL. POURQUOI SE NOMME-T-IL AINSI?

Le véritable prénom de Shanks est Hunter King, signifiant qu’il est en fait Hunter Jr., du nom de son père, qui jouait aussi au football à l’époque.

Comment sa famille a-t-elle choisi « Tiger » comme nom qu’il allait utiliser tous les jours?

« Honnêtement, je ne connais pas vraiment l’histoire », a déclaré Shanks. « Je pense que c’est peut-être lié à Tiger Woods. Il a remporté le PGA Tour l’année de ma naissance (2002). »

« Nous sommes une famille de golfeurs, du moins du côté de mon père.»

Lui y compris?

« Je ne suis pas très bon, non », a-t-il répondu d’un air triste.

D’après une chronique de Don Landry publiée sur CFL.ca.