Université de Montréal
MONTRÉAL – L’espoir au repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF) Natan Girouard-Langlois a la particularité d’être le seul centre-arrière à avoir été invité au camp d’évaluation, en mars dernier.
Le produit des Carabins de l’Université de Montréal a aimé être seul de son clan à Regina, bénéficiant de toute l’attention des dépisteurs pour se faire valoir.
« Dans un sens, c’était plaisant parce qu’il n’y avait pas de compétition », explique Girouard-Langlois. « C’était plaisant de savoir que le projecteur était sur moi et que je devais performer. Je suivais les demis offensifs, qui étaient un très bon groupe, donc je ne me suis jamais senti à part. »
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La position de demi offensif, Girouard-Langlois la connait bien, puisque c’est à celle-ci qu’il a joué durant une bonne partie de sa carrière, qui a commencé en première secondaire à l’école Marie-Rivier de Drummondville.
Il explique que c’est en désirant suivre les traces de son père qu’il a d’abord gravité vers cette position.
« Mon père était demi offensif quand il jouait à l’école secondaire. En tant qu’enfant, tu veux faire comme ton père, alors je me suis dirigé vers cette position-là. »
C’est à l’école Marie-Rivier que Girouard-Langlois a fait la rencontre de Michaël Robin, un entraineur qu’il l’a beaucoup influencé et qui est aujourd’hui un de ses bons amis.
« Il a été mon premier entraineur au football, et, jusqu’à ce jour, c’est un de mes très bons amis. À notre école secondaire, c’est lui qui s’occupait du programme sport-études football, donc je l’ai vu tous les jours durant cinq ans. Il est rendu entraineur-chef au Cégep de Drummondville et je vais l’aider avec l’équipe. Il m’a beaucoup influencé, et c’est vraiment lui qui m’a fait aimer le football », mentionne-t-il.
Une transition chez les Carabins
Après un passage avec le Cégep de Limoilou, Girouard-Langlois s’est joint aux Carabins de l’Université de Montréal en tant que demi offensif en 2021. C’est un trop-plein à la position de porteur de ballon chez les Bleus qui a entrainé sa transition au poste de centre-arrière. À six pieds et près de 250 livres, il possédait déjà le physique de l’emploi.
« Il y avait un besoin de centres-arrières à Montréal. On venait de perdre quelques vétérans et on avait ajouté beaucoup de jeunes demis offensifs talentueux », se remémore Girouard-Langlois. « On s’entend que j’étais pas mal le plus gros porteur de ballon. La transition est donc venue un peu naturellement. »
Après une première saison à apprendre les rouages de sa nouvelle position, Girouard-Langlois a officiellement fait le saut en 2022. Avec son gabarit imposant, il est vite devenu une arme offensive pour la puissante attaque des Carabins.
« Ç’a quand même été un peu difficile », admet Girouard-Langlois. « Mais une fois que je me suis habitué et que j’ai compris mon rôle et ce que je devais faire pour devenir un bon centre-arrière, ç’a vraiment débloqué et j’ai eu du plaisir à jouer à cette position-là. »
« Je me considère comme un joueur assez intelligent sur un terrain. Au début, je me fiais un peu plus sur ma force physique pour effectuer mes blocs, mais j’ai développé une bonne technique au fil du temps. J’ai appris à connaitre nos formations, nos schémas. »
Natan Girouard-Langlois lors du camp d’évaluation de la LCF, en mars. (Arthur Ward/LCF.ca)
Girouard-Langlois a aussi obtenu beaucoup de temps de jeu sur les unités spéciales lors de son passage chez les Carabins. Il croit fermement que cette facette de son jeu lui ouvrira des portes lorsqu’il fera le saut chez les professionnels.
« Je sais qu’à la position de centre-arrière, on n’a pas le choix d’aussi jouer sur les unités spéciales. Mon point fort chez les Carabins, c’était les bottés de dégagement. J’ai acquis une belle expérience, et c’est un rôle que je suis prêt à avoir. »
Au camp d’évaluation, en mars, Girouard-Langlois a épaté la galerie avec un total de 31 répétitions lors du développé couché, bon pour le deuxième rang au classement général de l’épreuve. Accompagné de six de ses coéquipiers chez les Carabins, il a apprécié son expérience et l’occasion qu’il a eue de se faire valoir auprès des dépisteurs de la LCF.
« J’ai vraiment adoré mon expérience. Le groupe avec qui j’étais… On se connait super bien et se tenait ensemble. Qu’on ait pu le faire à sept, c’est vraiment incroyable. »
La prochaine étape pour Girouard-Langlois est maintenant le repêchage de la LCF, qui aura lieu dans une semaine, le 29 avril. Les camps d’entrainement s’ouvriront peu de temps après, et il pourra alors se battre pour faire sa place au sein d’une des neuf formations du circuit.