
La diversité est une force
19 avril 2025
MONTRÉAL – L’activité physique a toujours fait partie du quotidien de la Québécoise Hannah Booler, dont la candidature a été retenue pour l’édition de cette année du programme Femmes au football, présenté par KPMG.
Native de Beaconsfield, l’étudiante en kinésiologie de 22 ans – qui terminera son baccalauréat à la fin du mois – a pratiqué la natation, le soccer et le water-polo. Cependant, depuis huit ans, dont les quatre dernières avec les Stingers de l’Université Concordia, elle pratique le rugby, un sport qui lui permet de déployer l’ardeur et le feu qui brûle en elle.
« J’ai voulu pratiquer un sport un peu plus agressif, et le rugby m’intriguait, d’autant plus que ma mère avait déjà joué pendant sa jeunesse », a confié Booler, plus tôt cette semaine, pendant un entretien avec LCF.ca. « J’ai goûté au rugby pour la première fois à l’école secondaire et, dès le premier plaqué que j’ai effectué, je suis tombée amoureuse du sport. »
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(Concordia Stingers Athletics)
Travaillant à la cantine lors des matchs locaux de l’équipe de football de son université, Booler a été témoin de la passion des gens pour le football et de l’engouement entourant les parties des Stingers.
De plus, la lauréate du Prix leadership et engagement social du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en 2024 a aussi effectué du bénévolat en tant qu’entraîneuse de force et de préparation physique auprès des membres de l’équipe de football de son université, prodiguant commentaires techniques et conseils lors de leurs entraînements dans la salle de musculation au cours de la saison morte.
Toutes ces expériences lui ont confirmé qu’elle voulait demeurer impliquée dans le sport, et faire partie de la grande communauté du football canadien.
« Il y a cinq ou six ans, je n’étais pas celle qui en connaissait le plus à propos du football », a admis Booler. « Aujourd’hui, j’adore la complexité de ce sport et le fait que de tout doit être scrupuleusement analysé et qu’il faut des joueurs de tous les physiques et aux compétences différentes pour former une équipe. »
« Chaque position est unique à son propre rôle à jouer », a-t-elle ajouté. « D’un point de vue de force et de préparation physique, c’est agréable de créer des programmes spécifiques à chaque position, afin de permettre à chaque joueur de bien accomplir ce qu’il doit accomplir sur le terrain. »
Dans quelques semaines, Booler sera l’une des neuf femmes à prendre part à l’édition 2025 du programme Femmes au football. Elle aura ainsi l’occasion de participer au camp d’entraînement des Alouettes de Montréal, à Saint-Jérôme, et d’œuvrer aux côtés des préparateurs physiques de la formation montréalaise.
Booler effectue en ce moment un stage auprès des équipes nationales à l’Institut national du sport du Québec (INSQ), où elle apprend énormément sur l’entraînement dans un contexte de performances athlétiques. Passionnée par le fait de voir des athlètes s’améliorer et atteindre de nouveaux sommets, elle aura la chance, le mois prochain, de peaufiner son art au sein du club dont elle épie les performances depuis de nombreuses années.
« Je suis très, très fière, et je suis très honorée d’avoir été sélectionnée, surtout que j’ai été choisie par les Alouettes », a mentionné Booler. « Je suis Montréalaise, et ma famille a des abonnements de saison pour les matchs des Alouettes, alors nous avons assisté aux parties à domicile de l’équipe au cours des six dernières années. »
« J’ai parlé avec Pierre-Olivier (Breault, le directeur de la performance des joueurs des Alouettes), afin de définir nos attentes et d’avoir une vue d’ensemble de mes tâches pendant le camp d’entraînement de l’équipe », a-t-elle ajouté. « Nous avons discuté de mes objectifs, et de ce que je veux retirer de ma participation au programme. »
Et quels acquis souhaite-t-elle développer au cours de son séjour dans les Laurentides?
« J’espère améliorer mes connaissances dans la préparation de programmes d’entraînement dans un contexte de performances athlétiques de haut niveau, et mieux comprendre ce qu’il faut pour entraîner des joueurs de football et des athlètes appartenant à l’élite », a souligné Booler. « J’ai déjà observé des joueurs de football pendant une saison morte, mais les voir s’entraîner pendant un camp d’entraînement sera super intéressant. Je travaillerai sans doute aussi avec des joueurs en réadaptation, ce qui est aussi très stimulant. »
Chaque année, grâce au soutien de KPMG, le programme Femmes au football permet à neuf femmes d’acquérir une expérience inestimable dans leur parcours dans le monde du football. Aux yeux de Booler, le programme permet aussi de susciter une prise de conscience et d’aider les femmes à se tailler une place dans une industrie à prédominance masculine.
« Je veux que les femmes occupent une place plus importante dans le sport professionnel », a indiqué Booler. « Quand j’ai fait mon stage avec l’équipe de football, j’étais l’une des seules femmes à œuvrer au sein de l’équipe. Et elles étaient peu présentes le long des lignes de côté, parmi les entraîneurs, parmi les thérapeutes, parmi les préparateurs physiques… Selon moi, c’est important de démontrer aux filles et aux jeunes femmes qu’elles sont capables de travailler dans le sport professionnel, et que nos points de vue sont précieux et méritent d’être entendus. »