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6 avril 2025

Repêchage : Isaac Gaillardetz a soif de gros jeux

Arthur Ward/LCF.ca

MONTRÉAL – Dans un circuit axé sur le jeu aérien comme la Ligue canadienne de football (LCF), les quarts-arrière raffolent des receveurs en qui ils peuvent avoir une confiance aveugle.

Ceux vers qui ils peuvent se tourner pour réaliser un attrapé contesté dans les moments les plus cruciaux.

Les receveurs faisant partie de ce groupe élite sont tous talentueux, oui, mais ils possèdent souvent aussi quelque chose qui ne s’enseigne pas : un gabarit imposant qu’il leur permet de réaliser des attrapés difficiles.

De Jamal Richardson à Justin McInnis, en passant par S.J. Green et Dominique Rhymes, les receveurs grands et longilignes ont un historique de succès dans la LCF.

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C’est ici qu’entre en jeu Isaac Gaillardetz, receveur du Rouge et Or de l’Université Laval et espoir en vue du repêchage de la LCF, le 29 avril. À six pieds, trois pouces et 215 livres, Gaillardetz semble destiné à réaliser des jeux spectaculaires dans le circuit Johnston (avouez que c’est la première fois que vous l’entendez, celle-là).

Au camp d’évaluation de la LCF, à Regina, le saut vertical de 36,5 pouces du natif de Trois-Rivières – bon pour le cinquième rang au classement général de l’épreuve – a confirmé qu’il possédait l’explosion pour aller avec sa grande taille.

En entrevue, Gaillardetz explique qu’il a toujours admiré les receveurs possédant un gabarit similaire au sien. Plus jeune, il a eu la chance de prendre part à un camp de perfectionnement avec les Alouettes. C’est là qu’il a fait la connaissance de Brandon London, cet ancien receveur des Oiseaux de six pieds, quatre pouces et 210 livres.

« J’ai eu la chance d’aller à un camp des Alouettes et mon entraineur était Brandon London », raconte Gaillardetz. « J’ai trippé sur lui en tant que personne et en tant que joueur. Je crois que j’ai un style de jeu similaire au sien. Sinon, j’aime bien les joueurs comme Eugene Lewis, des gars qui sont capables de réaliser des attrapés contestés. Je crois que c’est l’un des points forts de mon jeu. »

« Beaucoup de gens pensent que j’ai plus un gabarit d’ailier rapproché, mais je suis convaincu que je suis un receveur pur et dur. »

Arthur Ward/LCF.ca

À la conclusion du camp d’évaluation, le 23 mars dernier, le receveur était satisfait de l’impression qu’il avait laissée auprès des dirigeants de la LCF.

« Ç’a bien été. Ça fait partie du sport, il y a des hauts et des bas lors d’un entrainement. L’important, c’est comment on réagit à ça », a-t-il affirmé. « Je crois que j’ai fini fort. J’ai bien fait sur les unités spéciales, je suis content de ce que j’ai accompli. »

Gaillardetz dit s’être senti à sa place parmi les meilleurs espoirs au Canada. Les camps comme celui de Regina sont toujours plus difficiles pour l’unité offensive, qui doit rapidement trouver son synchronisme et développer une chimie. Une tâche ardue, certes, mais Gaillardetz croit que ses collègues et lui ont réussi à tirer leur épingle du jeu.

« On se parlait beaucoup, on mangeait ensemble », relate-t-il. « La première journée, certains jeux ne fonctionnaient pas. On s’est parlé pour savoir comme tout le monde voyait les jeux, et quels étaient les différents points de vue. Je crois qu’on a réussi à faire du bon travail en fin de compte. »

Pour Gaillardetz, ce camp représentait le point culminant d’une longue carrière au football, qui a commencé quand il était en quatrième année du primaire à l’école Vision, à Trois-Rivières.

Son parcours l’a mené chez les Diablos du Cégep de Trois-Rivières, pour finalement aboutir avec le Rouge et Or de l’Université Laval, le standard d’excellence du football universitaire au Québec.

C’est à Laval qu’il a fait la rencontre de Guillaume Rioux, l’entraineur des receveurs et le préparateur physique de l’équipe. Selon Gaillardetz, c’est Rioux qui lui a permis de se développer pour atteindre son niveau d’aujourd’hui.

« Il a pris mon potentiel et il m’a permis de devenir le joueur que je suis aujourd’hui. »

Lors des deux dernières campagnes à Laval, Gaillardetz a amassé 40 réceptions pour 518 verges et cinq touchés.

En décembre dernier, après neuf saisons dans l’organisation du Rouge et Or, Rioux a annoncé qu’il allait quitter ses fonctions de préparateur physique pour rejoindre l’entreprise familiale. Cette nouvelle a évidemment grandement affecté les plans des espoirs du Rouge et Or, qui ne pouvaient plus compter sur leur préparateur de longue date pour les aider en vue du camp d’évaluation de la LCF.

« C’était différent », admet Gaillardetz. « Il y a fallu que je prenne des décisions rapidement. J’ai été très bien encadré, mes parents m’ont aidé là-dedans et je me suis retrouvé dans une bonne situation. »

C’est finalement avec Pascal Champagne, de Elite Factor, ainsi qu’avec Tommy Parent, pour la course, que le receveur à peaufiné sa forme physique cet hiver. Il s’est de plus rendu en Floride pour se préparer spécifiquement pour le camp d’évaluation avec l’entraineur Tony Villani de XPE Sports.

Le plus dur derrière lui, Gaillardetz attend maintenant avec impatience le 29 avril. Avec d’anciens coéquipiers comme David Dallaire, Kevin Mital et Frédérik Antoine, qui ont tous fait le saut chez les professionnels dans les dernières années, il ne manquera pas de ressources pour l’aider à s’acclimater au prochain niveau.