Arthur Ward/LCF.ca
MONTRÉAL – Quand on demande aux espoirs de nous décrire leurs débuts au football, la plupart mentionnent qu’ils ont commencé à jouer avec leurs amis, pour le plaisir.
Puis, il y a Harold Miessan, secondeur chez les Carabins de l’Université de Montréal.
« Je jouais vraiment pour compétitionner, j’ai toujours été très compétitif », répond sans équivoque Miessan.
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Le talentueux secondeur a commencé à jouer au football en première secondaire, pour les Hornets de Jeunesse au soleil. Il se rappelle très bien sa première année, dans ce programme qu’il décrit comme étant très « physique ».
« Ma première année a été difficile; j’étais encore petit. Jeunesse au soleil, c’est vraiment robuste. Je n’avais pas toujours envie d’aller aux entrainements, mais quand je commence quelque chose, c’est important que je le finisse. J’ai fini ma première année et j’ai bâti des amitiés, donc ça devenait plus plaisant. »
Après avoir complété son parcours secondaire, Miessan a rejoint les rangs des Spartiates du Cégep du Vieux Montréal. C’est là qu’il a fait la rencontre de Denis Touchette, un entraineur qu’il l’a beaucoup influencé depuis.
« Il a été mon coordonnateur défensif aux Carabins, mais aussi au Cégep du Vieux Montréal », explique-t-il. « Quand j’ai terminé mon Cégep et que je devais choisir une université, il a rejoint les Carabins en même temps que moi. Ça fait sept ans qu’il est mon entraineur défensif. En tant qu’entraineur et en tant que personne, c’est quelqu’un qui m’a marqué. »
Miessan a connu sa meilleure saison chez les Carabins en 2023. En huit matchs de saison régulière, il a amassé 36 plaqués, un sac, un échappé provoqué, deux interceptions et une passe rabattue. Il a été nommé joueur défensif de l’année du RSEQ et de U SPORTS, en plus d’être nommé sur la première équipe d’étoiles canadienne du U SPORTS.
Cette saison du tonnerre s’est conclue par la conquête de la Coupe Vanier des Carabins, la deuxième de leur histoire. Miessan a bien fait lors du match ultime, réussissant cinq plaqués.
Harold Miessan a été nommé joueur défensif de l’année du RSEQ et de U SPORTS, en plus d’être nommé sur la première équipe d’étoiles canadienne du U SPORTS. (Université de Montréal)
« C’était un peu la raison pourquoi je jouais au football (à ce point-là). Je voulais vraiment pouvoir dire que j’avais gagné un championnat », se remémore-t-il. « Dans les années précédentes, j’avais eu des défaites assez crève-cœurs. De pouvoir enfin gagner la Coupe Vanier, c’était mon meilleur moment. »
C’est après cette conquête que le rêve de jouer chez les professionnels a commencé à se concrétiser chez Miessan. Pas qu’il n’y pensait pas avant, mais il mentionne aimer voir les choses une année à la fois.
« Après mon année 2023, autant sur les plans individuel que collectif, c’est là que je me suis dit que j’avais réellement une chance. »
Dans le classement de l’automne du bureau de recrutement de la Ligue canadienne de football (LCF), Miessan pointait au 18e rang des meilleurs espoirs disponibles en vue du prochain repêchage.
Cependant, il a été exclu du top 20 lors du plus récent classement, paru en janvier. Cela s’explique peut-être par sa baisse de production par rapport à 2023, bien qu’il ait tout de même connu une campagne 2024 positive. En huit rencontres, Il a enregistré 21,5 plaqués, 1,5 sac, un échappé recouvré, une interception et une passe rabattue.
Miessan n’a pas trop accordé d’importance à cela, mais il admet tout de même qu’il voyait le camp d’évaluation comme une façon de rappeler à tout le monde qu’il faisait partie de l’élite.
« J’ai toujours quelque chose à prouver, ça fait partie du type de joueur que je suis. Je n’ai pas fait de mon exclusion une affaire personnelle; il ne faut pas prendre ces choses-là trop à cœur. Mais c’est sûr que j’avais des choses à prouver et que j’avais hâte de pouvoir compétitionner. »
Au terme du camp, qui s’est déroulé du 21 au 23 mars à Regina, en Saskatchewan, Miessan s’est dit satisfait de sa prestation.
« C’était une belle expérience, j’ai vraiment beaucoup aimé », a-t-il confié. « Je crois que j’ai pu être moi-même et montrer quel genre de joueur de football j’étais. On est tous des joueurs de haut calibre qui viennent d’un peu partout au Canada. On n’a pas souvent la chance de jouer ensemble donc c’est cool. Le livre de jeux était simple, et ça nous a permis de jouer vite, de pouvoir démontrer nos habiletés athlétiques. »