
Camps d'évaluation
22 mars 2025
REGINA – Le moment que les joueurs attendaient le plus est enfin arrivé, samedi, lors du camp d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF).
Après deux jours, d’entrevues, de prises de mesure et de tests individuels, les espoirs rassemblés à Regina ont finalement eu la chance d’enfiler leurs épaulières et leur casque pour prendre part aux premières séances d’entrainement de la semaine.
Une grande attention était évidemment portée sur les deux quarts-arrière québécois, Jonathan Sénécal (Université de Montréal) et Arnaud Desjardins (Université Laval).
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Après s’être réchauffés en se lançant un ballon – une vision quelque peu surréelle pour les partisans de football universitaire québécois –, les passeurs ont pris part à une série d’exercices de groupe.
Ils ont semblé calmes et en confiance sur le terrain, distribuant bien le ballon au talentueux groupe de receveurs.
Desjardins était heureux du déroulement des choses après l’entrainement, content d’avoir enfin pu jouer au football.
« Ça fait du bien de mettre les épaulières », a-t-il lancé à la fin de la deuxième séance d’entrainement. « Quand tu joues avec des gars talentueux comme ça, c’est vraiment plaisant. »
Même s’il lançait le ballon à des receveurs qui ne lui étaient pas familiers, Desjardins affirme que le groupe a rapidement trouvé son synchronisme au fur et à mesure que la séance progressait.
« Au début c’est sûr que c’est toujours un peu compliqué, quand ce sont des gars que tu ne connais pas. On a rapidement trouvé un terrain d’entente et ç’a paru durant le 12 contre 12. »
L’analyste de TSN Duane Ford a été impressionné par la performance de Desjardins, samedi.
« Arnaud Desjardins a très bien lancé le ballon aujourd’hui, ce qui n’est pas surprenant quand on connait la précision avec laquelle il effectuait ses passes l’an dernier, en route vers la conquête de la Coupe Vanier. »
Arthur Ward/LCF.ca
De son côté, le joueur de ligne offensive des Redbirds de l’Université McGill Domenico Piazza a noté l’intensité qui était présente entre les joueurs sur le terrain.
« Le niveau est très élevé, c’est encore plus plaisant de jouer au football », a affirmé Piazza. « C’est très compétitif, tout le monde sait qu’on n’est pas loin d’atteindre notre objectif. J’avais presque l’impression qu’on faisait une séance de cardio! Les entraineurs veulent voir comment on est capable de performer, même quand on est fatigué. »
De l’autre côté du terrain, pendant que l’unité offensive valsait au rythme des consignes des entraineurs, le joueur de ligne défensive des Carabins de l’Université de Montréal Jeremiah Ojo démontrait toute l’étendue de son talent avec le groupe de joueurs défensifs.
Après avoir connu une excellente journée de tests individuels, Ojo était lui aussi reconnaissant de finalement prendre part à des exercices de football.
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas mis les épaulières. Une fois que tu fais ton premier contact, tu reviens à tes bases. Je me suis amusé », a expliqué Ojo, souriant. « C’était une belle introduction au football professionnel. Ça roule, on n’a pas beaucoup de pauses. Juste après le réchauffement, tous les gars étaient déjà brulés! »
Ford aime beaucoup ce qu’il voit d’Ojo depuis le début du camp d’évaluation. Malgré son expérience limitée, lui qui a commencé à jouer au football à 17 ans, le septième meilleur espoir en vue du prochain repêchage trouve le moyen de se démarquer.
« Il est plaisant à voir jouer, il possède une belle combinaison de vitesse et de puissance », a mentionné l’analyste de TSN. « Il a tellement de potentiel, il n’a pas joué au football tant que ça. Avec des joueurs comme Mathieu Betts, on voit que la porte s’ouvre pour les ailiers défensifs canadiens. Jeremiah Ojo ressemble à un joueur qui pourrait faire sa place à cette position. »
En raison du fait que les joueurs et les entraineurs n’ont pas beaucoup de temps pour développer une chimie, ces derniers choisissent de présenter un livre de jeux simple aux espoirs lors des deux journées de séances d’entrainement. De cette façon, on peut passer plus dans l’exécution, que dans l’explication.
« C’est quand même assez simple, ce sont des jeux que nous avons déjà faits », a expliqué Desjardins. « Il faut juste développer la chimie avec des gars avec qui tu n’as jamais joué. Mais on est tous de bons joueurs de football et on trouve un moyen de réussir. »