TORONTO – Ce qui devait être la transaction la plus importante de la saison morte a déjà eu lieu.
La semaine dernière, les Stampeders de Calgary ont acquis le quart-arrière Vernon Adams Jr. des Lions de la Colombie-Britannique, en retour de nombreux choix au repêchage. Il s’agit d’un geste qui a créé bien des remous d’un bout à l’autre de la Ligue canadienne de football (LCF), et de l’une des plus grosses transactions de l’histoire de chacune des deux formations.
C’est aussi LA transaction que les Stampeders devaient effectuer après avoir été exclus des éliminatoires pour la première fois en 19 ans. Pourquoi? Notre équipe vous propose trois raisons.
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Tout le monde s’attendait à voir Adams changer de camp cet hiver. C’est d’ailleurs ce qu’avait laissé sous-entendre le nouveau directeur général des Lions, Ryan Rigmaiden, lors du point de presse confirmant sa nomination le mois dernier. Mais au lieu de laisser le processus s’éterniser ou de permettre à une guerre d’enchères de faire rage, Calgary a battu ses potentiels rivaux de la division Ouest.
En plus de Calgary, la Saskatchewan et Edmonton avaient identifié par plusieurs comme de possibles destinations pour Adams en 2025. Les Roughriders et les Elks auraient eu à choisir entre s’enquérir du prix à payer pour obtenir les services d’Adams ou remettre sous contrat le quart-arrière partant de la dernière campagne. En Saskatchewan, ce passeur est Trevor Harris, alors que McLeod Bethel-Thompson et Tre Ford se sont partagé le rôle de partant à Edmonton.
Mais Calgary a éliminé tout choix potentiel. Et même si rien ne garantit que les Elks ou les Roughriders auraient choisi Adams, retirer une option est un solide avantage, que les Stampeders ont revendiqué la semaine passée. Bien que ce ne soit sans doute pas leur principale motivation, c’est un agréable effet collatéral de l’ajout d’un joueur du calibre d’Adams au sein de leur équipe.
Donc, quand ils ont eu à choisir entre obtenir Adams ou ramener Maier – qui pourra se prévaloir de son autonomie en février 2025 –, les Stampeders ont choisi la première option. L’occasion de greffer un joueur comme Adams à leur formation se présente peu souvent, et elle était bien trop belle pour que les Stampeders la laissent passer. Calgary a ajouté un quart-arrière élite, sans devoir sacrifier un joueur de sa formation ou un choix de premier tour au repêchage.
Rappelons-nous qu’Adams était l’un des favoris pour le titre de joueur par excellence du circuit et a fait rêver les partisans de la LCF avec une saison potentielle de 6000 verges par la passe avant de se blesser au début du mois d’août. Le tout après avoir totalisé 4769 verges par la passe et après avoir décoché 31 passes de touché en 2023, campagne à la suite de laquelle les Lions se sont qualifiés pour la finale de l’Ouest.
Adams est l’un des meilleurs quarts-arrière de la LCF et, à 31 ans, il a encore plusieurs bonnes saisons devant lui. Les Stampeders avaient un besoin évident à la position de quart-arrière, et ils ont répondu à celui-ci avec ce qui était sans aucun doute la meilleure option disponible.
Adams a signé une prolongation de contrat de trois saisons en amont de la saison 2024, avant que les dirigeants des Lions ne ramènent Nathan Rourke en Colombie-Britannique. Ça signifie qu’Adams est sous contrat pour les deux prochaines campagnes, ce qui donne aux Stampeders une stabilité importante à un poste crucial pendant plus d’un an. Il s’agit presque d’un luxe dans la LCF.
Avec Adams lié à sa formation pour plusieurs années, Calgary a un argument de vente attrayant à la fois à l’interne et à l’externe. Un passeur de la trempe d’Adams peut jouer un rôle crucial si les Stampeders cherchent à conserver les services de possibles joueurs autonomes tels que les receveurs Marken Michel et Jalen Philpot ou que le demi offensif Dedrick Mills. Il en va de même si Calgary se met à la recherche d’un joueur d’impact une fois le marché des joueurs autonomes ouvert en février, alors que de grands noms comme Eugene Lewis, Justin Hardy et Kenny Lawler seront potentiellement disponibles.