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Quand une équipe se rend au match de la Coupe Grey cinq saisons d’affilée, on apprend à connaître ses moindres détails.
C’est certainement le cas des Blue Bombers de Winnipeg, une équipe qu’on a vu triompher lors des deux premières éditions de ces matchs, avant de s’incliner de manière cruelle dans les deux derniers, dans des scénarios dramatiques en toute fin de rencontre.
Aujourd’hui, cette équipe, sous une pression énorme, se présente à nouveau comme la grande favorite, bien déterminée à ne pas laisser cette série de défaites atteindre le chiffre fatidique de trois.
Alors qu’ils se préparent à affronter les Argonauts de Toronto pour le 111e match de la Coupe Grey à Vancouver, voici cinq choses à savoir sur les Blue Bombers de Winnipeg.
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Demski : Le moteur de l’attaque
Lorsque l’on analyse l’attaque des Blue Bombers, il est incontournable de parler de Brady Oliveira, le demi offensif de l’année de la LCF. Un joueur qui a mené la ligue avec 1353 verges au sol et qui a été nommé joueur par excellence de la division Ouest pour une deuxième saison consécutive. Il est clair qu’Oliveira est l’un des piliers de cette équipe.
Cependant, pour le coordonnateur défensif des Argonauts, Will Fields, c’est le receveur Nic Demski qui est le véritable catalyseur de l’attaque des Bombers.
« Demski fait tout fonctionner », a déclaré Fields cette semaine. « C’est l’un des joueurs les plus difficiles à affronter, et sans doute l’un des plus intelligents de la Ligue, du côté des receveurs. »
Demski est bien plus qu’un simple receveur. C’est aussi un porteur de ballon et un bloqueur.
Après un début de saison compliqué, il a retrouvé son meilleur niveau, notamment après sa performance de 109 verges et un touché contre les Lions de la Colombie-Britannique lors de la semaine de 11.
« Il est celui qui fait tout tourner et il représente un véritable casse-tête, car ils peuvent faire tellement de choses avec lui », a ajouté Fields.
Quand Nic Demski touche le ballon, ses statistiques explosent. Mais même lorsqu’il ne l’a pas en main, il est celui qui ouvre des brèches pour ses coéquipiers.
Kenny Lawler est en feu

LCF.ca
Le spectaculaire receveur des Bombers, Kenny Lawler, a retrouvé toute sa forme après avoir raté huit matchs en raison d’une fracture au bras survenue lors du premier match de la saison contre Montréal.
De retour à la mi-août, ses performances étaient assez moyennes au début, mais à partir des dernières semaines, il a enchaîné les grandes performances.
Lors de ses quatre derniers matchs de la saison régulière, Lawler a franchi les 100 verges à trois reprises, dont un match extraordinaire lors de la semaine 19 contre Toronto, où il a capté six passes pour 108 verges.
Lors de la finale de l’Ouest contre la Saskatchewan, Lawler a été phénoménal, captant trois passes de touché et accumulant 177 verges contre une défense des Roughriders qui était pourtant réputée pour sa solidité.
Kenny Lawler a signé son meilleur match de l’année. Peut-il réitérer cette performance lors du grand jour?
Attention au numéro 30
Le demi défensif des Blue Bombers, Tyrell Ford, est rapidement devenu un joueur qu’il vaut mieux d’éviter.
De temps en temps, un demi défensif atteint un tel niveau de domination que les équipes adverses ne veulent même plus passer de son côté du terrain. Tyrell Ford est sur le point d’entrer dans cette catégorie, s’il n’en fait pas déjà partie.
« Je pense qu’il peut neutraliser n’importe quel joueur de la Ligue à n’importe quel moment », a confié son frère, le quart-arrière des Elks, Tre Ford, au site de la LCF cette semaine. « Peu importe qui il affronte, il va le neutraliser, surtout sur le côté large du terrain. »
Avec sept interceptions durant la saison régulière, Tyrell Ford, nommé joueur défensif par excellence à Winnipeg, a terminé à égalité en deuxième position dans cette catégorie, et ses 12 passes rabattues lui ont permis de se classer seul au deuxième rang pour l’année 2024.
Si vous ne remarquez pas Tyrell Ford dimanche, c’est probablement parce que les Argonauts ont choisi de respecter son « panneau de zone interdite » et d’éviter son côté du terrain. Mais même si cela se produit, cela signifie que Ford a déjà eu un impact majeur sur le match.
Une défense peu conventionnelle
Il est intéressant d’entendre ce que l’entraîneur-chef des Argonauts, Ryan Dinwiddie, a dit de la défense des Blue Bombers en vue du match de la Coupe Grey.
La sagesse conventionnelle nous laisserait penser que Winnipeg va se concentrer sur la fermeture des corridors de course et voudra forcer le quart-arrière substitut des Argos, Nick Arbuckle, à prendre la relève et tenter de les battre.
Mais Dinwiddie ne s’attend pas à cela. Il croit plutôt que les Bombers continueront à déployer une défense à « boîte lousse », un système qui semble être leur signature cette saison.
« Ils te forcent à courir », a expliqué Dinwiddie. « Ils éliminent tes passes rapides et faciles en jouant avec une boîte plus lousse. »
Moins de joueurs dans les couloirs de course, plus de joueurs dans les zones de passes rapides.
« En tant que quart-arrière, les petites passes rapides et les options de course après la réception te permettent de prendre ton rythme; ils te les enlèvent, tu ne peux pas avoir ça avec eux de l’autre côté », a ajouté Dinwiddie.
« Si tu réussis à établir la course, tu peux les forcer à sortir de certains de leurs schémas défensifs inhabituels. »
L’esprit compétitif est bien présent
Les Blue Bombers font preuve d’une discipline sans égale, notamment pendant la semaine de la Coupe Grey. Ceux qui suivent la LCF depuis les cinq dernières saisons ne seront pas surpris de l’entendre. Du haut vers le bas, les joueurs répondent avec des variantes bien définies de « faire confiance au processus » ou « traiter ce match comme n’importe quel autre ».
Si l’équipe ressent une pression par rapport à la possibilité de perdre pour la troisième année consécutive en finale, cela ne se voit pas au premier abord.
Mais un peu plus loin… ?
L’équipe a formé un club de jeux de société, qui se réunit tous les deux ou trois jours depuis la mi-octobre, comme le précise le botteur Sergio Castillo.
Le demi défensif Evan Holm est le président du club et il rapporte que les parties peuvent parfois être tendues, avec une douzaine de ses coéquipiers qui y participent. Alors, est-ce que quelqu’un a renversé le plateau par frustration?
« Oui, il y a eu quelques éclats de colère », répond Holm avec un sourire complice. « Il y a même eu des gars frustrés qui sont partis en colère. »