
Chroniques
8 novembre 2024
TORONTO – Toutes les saisons de la Ligue canadienne de football (LCF) ont un thème, et plusieurs de ces histoires traversent parfois le pays dans chacun de ses neuf marchés, qui sont chanceux d’accueillir de l’action de football canadien de si haut niveau.
Bien que certains soient agacés par les membres des médias, qui imposent une histoire qui mérite de se développer pour devenir quelque chose de merveilleux, cette année, un point en commun pour chaque équipe a traversé l’esprit de notre équipe : « Quelle année étrange. »
Maintenant, « étrange » peut être interprété de plusieurs façons, alors il faut le préciser. « Étrange » peut signifier déstabilisant, mais ce n’est pas le cas dans cette situation-ci. « Étrange » peut aussi signifier sinistre; heureusement, nous n’avons pas eu une vague historique de blessures qui aurait rendu la LCF – surtout au poste de quart-arrière – semblée maudite, donc cela ne compte pas non plus.
Ici, l’usage du terme « étrange » veut dire que la saison 2024 a été différente, unique, plus imprévisible, inattendue et souvent mystérieuse.
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La Colombie-Britannique est passée du quart-arrière Vernon Adams Jr. au quart-arrière Nathan Rourke, puis de retour à Adams Jr. La Saskatchewan a commencé fort, est devenue plus fragile sans Trevor Harris, puis a retrouvé sa santé et son jeu à mesure que la saison avançait. Montréal a démoli le mois de juin et une grande partie de juillet, sécurisant son titre de division le plus tôt possible avec l’aide importante du quart-arrière substitut de l’équipe, Davis Alexander. Toronto n’a pas eu son quart-arrière numéro un pendant la moitié de la saison, annulant ainsi une grande partie de l’analyse possible de ses statistiques saisonnières.
Il ne reste que quatre équipes, mais elles racontent l’histoire de 2024, où il est impossible d’essayer d’analyser quoi que ce soit en dehors de matchs spécifiques ou de segments de la saison. Même en regardant les affrontements entre Toronto et Montréal et entre la Saskatchewan et Winnipeg, cette saison, on voit à quel point chaque match et chaque partie du calendrier de la LCF ont été différents cette saison.
Pour les Argonauts et les Alouettes, il y a eu deux matchs en début de saison pour démarrer les choses, lors des semaines 4 et 6. Dans le premier match, Cody Fajardo a mené Montréal à une victoire de 30-20 à l’étranger pour rester invaincu. Dans ce match, le demi offensif des Alouettes, Walter Fletcher, a eu dix courses pour un total de seulement 25 verges. Deux semaines plus tard, le quart-arrière substitut Cameron Dukes et les Argonauts sont venus à Montréal et ont mis fin à la série de 13 victoires des Alouettes, en partie à cause de la blessure à la cuisse de Fajardo, et grâce à la défense et aux unités spéciales de Toronto qui ont fait la différence avec un touché pour chaque unité non offensive.
Ensuite, il a fallu attendre 11 semaines pour le troisième et dernier duel entre les deux équipes, où Toronto a remporté le match pour gagner sa série de rencontres face à Montréal cette saison. Cette partie n’a pas été gagnée grâce à des retours ou à des interceptions retournées, ni même grâce à une grande performance de passes, mais plutôt grâce à une journée de 234 verges au sol, avec une moyenne de 7,8 verges par course.
Trois matchs, trois histoires différentes, trois résultats uniques.
La fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus a vu un affrontement plus typique de la rivalité des Prairies, où Winnipeg a gâché la fête annuelle en Saskatchewan avec une victoire de 35-33, malgré le fait que Collaros n’ait complété que douze passes et que Harris ait tenté 49 passes, avec trois touchés et aucune interception. Bizarre.
Une semaine plus tard, lors de la revanche, Winnipeg a encore gagné malgré une moyenne de seulement 3,1 verges par course en 20 tentatives. Inhabituel. Voilà, en résumé, la saison 2024.
Chaque match est différent et les statistiques ne révèlent que rarement le résultat attendu comme dans les années précédentes. À cela s’ajoutent des tendances observées dans la ligue en général, comme la baisse du nombre de sacs, ce qui a particulièrement affecté les Bombers : Winnipeg se classe dernier de la LCF avec seulement 26 sacs en 2024. C’est moins de la moitié de leurs 53 sacs en 2023.
C’est la première fois depuis 2003 que Winnipeg se classe dernier en matière des sacs. Tout cela nous mène aux finales de l’Est et de l’Ouest, où les équipes locales ont gagné 12 des 14 matchs éliminatoires depuis 2021.
Une fin de semaine où Winnipeg est proche d’atteindre une série de cinq participations à la Coupe Grey pour la première fois de son histoire, et où Toronto cherche à remporter l’ultime match revanche. Oubliez les statistiques, ignorez les affrontements précédents, rangez vos arguments sur les pointages possibles. Rien de tout cela ne compte. La seule chose qui décidera qui se rendra à la 111e Coupe Grey, ce seront les quatre quarts uniques entre des équipes qui se connaissent trop bien.
D’après une chronique de Marshall Ferguson publiée sur CFL.ca.