
REGINA – Brady Oliveira est un homme recherché en Saskatchewan.
Le joueur de ligne défensive Micah Johnson le sait. Le secondeur C.J. Reavis aussi.
En fait, presque tous les amateurs de football canadien sur la Terre réalisent l’importance pour les Roughriders de Saskatchewan de contenir le meilleur porteur de ballon de la LCF lors de la finale de l’Ouest de samedi contre les Blue Bombers de Winnipeg.
LIENS CONNEXES
» Finale de l’Ouest : Une lourde commande attend Emilus et les Riders à Winnipeg
» Six duels à surveiller en finale de l’Ouest
» Trois histoires à suivre lors de la finale de l’Ouest
» Trois statistiques à considérer en amont de la finale de l’Ouest
» Bourbonnais : La revanche est dans l’air entre les Argonauts et les Alouettes
» Montréal et Winnipeg prêtes à accueillir les finales de division
» Plus de nouvelles des Roughriders de la Saskatchewan
Sous l’entraîneur-chef recrue Corey Mace, les Roughriders ont concédé le moins de verges au sol de la Ligue durant la saison régulière de 2024, avec une moyenne de seulement 80,3 verges par match.
Ce duel sera donc un affrontement entre le porteur de ballon le plus prolifique et la défense au sol la plus étanche. Ce sera un super match.
« Il faudra être discipliné », a affirmé Johnson, l’un des cinq joueurs des Riders nommés jeudi sur l’équipe d’étoiles de la LCF. « Brady Oliveira est un coureur très patient. Il donne à sa ligne offensive la chance de faire les blocs. Il profite des trous ouverts quand il les voit. »
« Alors, chaque fois qu’un joueur sort de sa position – ou qu’un joueur de ligne défensive ou un secondeur ne se place pas où il devrait –, il vous fera payer chaque fois. Il ne se gênera pas. »
À 36 ans, le robuste Johnson est un réaliste lorsqu’il s’agit de savoir où le match de samedi sera probablement gagné ou perdu. C’est novembre, après tout.
Brady Oliveira a porté le ballon 239 fois pour 1353 verges et trois touchés cette saison (Minas Panagiotakis/LCF.ca)
« Dans la LCF, nous avons de grands athlètes – de grands quarts-arrière, de grands receveurs », a expliqué le joueur de six pieds, deux pouces et 278 livres, qui a joué au football universitaire à l’Université du Kentucky.
« Mais, évidemment, avec le froid, les choses ralentissent. Le ballon devient plus dur. Il faut s’imposer physiquement durant les éliminatoires pour gagner le match. »
Un peu plus de 48 heures avant le coup d’envoi de samedi, la météo prévoyait 12°C au mercure et des températures nocturnes de 4°C avec 40 % de chances de pluie.
Ne vous y trompez pas, toutefois. Même avec des températures au-dessus de la moyenne, le jeu au sol sera assurément au centre de l’action pour les deux équipes, avec en jeu un voyage vers la 111e Coupe Grey.
Surtout avec le soleil qui se couche avant le coup d’envoi.
« Si tu ne peux pas arrêter la course, tu ne gagneras pas », a dit Johnson. « Et aussi, si tu ne peux pas courir avec le ballon, il sera très difficile de gagner ce match. »
Brady Oliveira, le demi offensif de 27 ans des Bombers, est un maître dans son domaine. Son esprit va aussi vite – voire plus vite – que ses pieds, car il lit les défenses adverses et défie l’opposition de tenter de l’arrêter à leurs risques et périls.
Le natif de Winnipeg a porté le ballon 239 fois pour 1353 verges et trois touchés cette saison. Il est aussi une menace lorsqu’il attrape le ballon en s’échappant du champ arrière, avec 57 réceptions pour 476 verges et un touché.
Nommé jeudi sur l’équipe d’étoiles de la LCF pour une deuxième année consécutive, Oliveira inflige une véritable punition physique à l’opposition sur chaque jeu.
Sur 60 minutes et quatre quarts, cet acharnement finit par laisser des séquelles.
« C’est un joueur costaud », a dit Reavis à propos du joueur de cinq pieds, 10 pouces et 222 livres. « Il court en puissance. Il adore le contact. »
« On sait que le frapper tôt ne va pas l’épuiser. »
Au contraire, en fait.
Le travail des Riders vient avec une pression intense de la part d’une base de partisans bien informés, qui rêvent de voir la Saskatchewan atteindre sa première Coupe Grey depuis 2013.
« Partout où je vais, les gens me reconnaissent et me souhaitent bonne chance », a raconté Johnson, qui a terminé la saison régulière avec 28 plaqués défensifs et six sacs. « Ils sont excités pour le match, ils nous demandent de tenir bon et de décrocher la victoire pour la province. »
Le secret de cette victoire, selon Johnson, c’est d’accepter d’avance que l’adversité soit inévitable.
Oliveira va faire rater des plaqués, et le vétéran quart-arrière Zach Collaros va réussir quelques passes – surtout si les Riders ne parviennent pas à mettre de la pression sur lui et à limiter son temps dans la pochette. Il s’agit de limiter les dégâts.
« L’adversité va frapper », a-t-il dit. « On va avoir des hauts et des bas, et généralement, ceux qui gagnent sont ceux qui restent concentrés, calmes et sereins, et qui continuent à avancer. »
« Je leur dis juste qu’on va passer par des moments difficiles dans le match. C’est parfait. C’est ça le football. »
« On doit juste les traverser. »