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31 octobre 2024

Betts : « Si nous fournissons le même effort, nous devons nous attendre au même résultat »

Jimmy Jeong/LCF.ca

VANCOUVER – Le match de la 111e Coupe Grey étant disputé au BC Place le dimanche 17 novembre prochain, la pression était forte sur les épaules des membres de l’organisation des Lions de la Colombie-Britannique cette saison.

En début de campagne, les Britanno-Colombiens ont extrêmement bien répondu aux attentes, remportant cinq de leurs six premiers matchs. Puis est survenu un revers de 25-24 aux mains des Stampeders de Calgary. Puis un autre – plus cuisant cette fois-ci – par la marque de 25-0 face aux Blue Bombers de Winnipeg, au cours duquel le quart-arrière Vernon Adams Jr. s’est blessé au genou.

Après trois revers de suite, les Lions ont tenté un grand coup, le 13 août, en rapatriant le quart-arrière Nathan Rourke, après que ce dernier eut essayé pendant un peu plus d’un an de se tailler un poste au sein d’une formation de la NFL.

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Cependant, le retour de Rourke en Colombie-Britannique n’a pas eu l’effet escompté, de sorte que les Lions ont terminé la saison au troisième rang de la division Ouest, en vertu d’une fiche de 9-9.

Maintenant, si les hommes de l’entraîneur-chef Rick Campbell souhaitent accéder au match de la Coupe Grey, ils devront gagner deux rencontres éliminatoires à l’étranger, à commencer par le match de la demi-finale de l’Ouest, samedi, face aux Roughriders de la Saskatchewan.

« L’objectif ultime, c’est la Coupe Grey », a rappelé l’ailier défensif québécois Mathieu Betts. « Le chemin sera long et sinueux pour s’y rendre, mais il ne faut pas regarder trop loin en avant de nous. Oui, nous jouerons sur la route, mais nous devons prendre le tout une étape à la fois, et nous concentrer d’abord sur le match contre la Saskatchewan. Le fait de jouer sur la route apporte un défi supplémentaire, mais tout le monde est vraiment excité. »

Jimmy Jeong/LCF.ca

Alors que huit clubs ont vu leur calendrier régulier se terminer lors de la semaine 21, les Lions, eux, ont mis fin à leur saison régulière lors de la semaine 20, avec une écrasante victoire de 27-3 aux dépens des Alouettes de Montréal.

Ainsi, même si l’équipe a pris le troisième rang de l’Ouest, la Colombie-Britannique a bénéficié d’un congé la semaine passée, un luxe qui est habituellement réservé aux formations terminant leur calendrier régulier au sommet de leur division. Aux yeux de Betts, il ne fait aucun doute que cette semaine de « repos » supplémentaire a été bénéfique.

« C’est simple : tous nos joueurs participent à nos séances d’entraînement cette semaine », a lancé Betts. « Et nous nous sommes quand même entraînés pendant notre semaine de congé. Tout le monde est demeuré ici, et ça nous a permis de prendre une longueur d’avance sur notre semaine d’entraînement. Nous connaissons une très bonne semaine de préparation, donc je pense que c’est de bon augure pour le match de samedi. »

Comptant sur le retour au sein de la formation partante de Vernon Adams Jr., qui effectuait un premier départ en 79 jours, les Lions ont dissipé quelques doutes quant à leur mauvaise fin de saison – ils n’ont remporté que quatre de leurs 12 derniers matchs – lors de leur victoire face à Montréal lors de la semaine 20.

Jimmy Jeong/LCF.ca

Adams avait réussi 27 de ses 37 passes pour 393 verges, deux touchés et deux interceptions, marquant lui-même un majeur au sol, et la défense avait été étanche en n’accordant que trois points aux Alouettes et en freinant les Montréalais à de nombreuses reprises près de leur zone des buts. De quoi redonner confiance à la formation de la Colombie-Britannique.

« Nous voulions avoir une bonne performance pour finir notre année, et nous sommes parvenus à connaître du succès dans les trois facettes du jeu. (Vernon) a connu une excellente partie, et, collectivement, ç’a été une belle performance de tout le monde. La ligne offensive lui donnait du temps pour lancer ses passes, les receveurs ont réussi les attrapés contestés. En défense, nous sommes parvenus à limiter leur attaque au sol, à mettre de la pression sur leur quart-arrière, et nos demis défensifs ont réussi à faire des gros jeux. »

« C’est encourageant, et c’est ce qu’on voulait, mais ça reste que cette partie-là est derrière nous. Ce qui est important, ce sont les prochains matchs, et nous en sommes pleinement conscients. »

L’affrontement de samedi ne s’annonce pas de tout repos pour les Lions. Le 12 octobre dernier, au Mosaic Stadium, le secondeur des Roughriders A.J. Allen avait retourné une interception sur 48 verges pour un touché dès le troisième jeu du match, et la Saskatchewan n’avait jamais été embêtée dans un gain à sens unique de 39-8 contre la Colombie-Britannique. Selon Betts, ce cuisant revers est avant tout le résultat d’une piètre exécution de ses coéquipiers et lui.

« Nous avons joué mollement en Saskatchewan, et nous n’avons vraiment pas connu un bon match », a admis l’ancien porte-couleur du Rouge et Or de l’Université Laval. « Donc si nous nous rendons en Saskatchewan et que nous fournissons le même effort qu’il y a trois semaines, nous devons nous attendre au même résultat. »

« Nous n’avions pas joué selon nos standards, ou selon ceux d’une équipe qui veut se rendre loin en éliminatoires. Nous ne devons pas changer nos façons de faire, ou jeter notre cahier de jeux aux poubelles. Nous devons exécuter notre plan de match, et c’est la manière dont nous l’exécuterons qui définira le dénouement de la rencontre. Après tout, nous n’avons pas complètement changé notre façon de faire en défense contre Montréal. Quand les 12 joueurs sur le terrain font ce qu’ils doivent faire, ça donne généralement de bons résultats. »

La performance d’Adams contre les Alouettes le 19 octobre a forcé la main des entraîneurs, et c’est ce dernier qui obtiendra le départ, samedi, contre les Roughriders. Betts soutient que ses coéquipiers et lui sont choyés de pouvoir compter sur deux quarts-arrière comme Adams et Rourke comme coéquipiers.

« Je peux difficilement expliquer à quel point les deux ont été, et sont encore, professionnels », a confié le Montréalais. « Quand Nathan était partant, (Vernon) prenait tout son rôle de leader extrêmement au sérieux, et il l’aidait constamment. Les deux voulaient vraiment que l’un et l’autre connaissent du succès, pour le bien de l’équipe. »

« Nous sommes choyés de compter sur les deux : si quelque chose arrive à l’un ou à l’autre, nous savons qu’il n’y aura pas de baisse de régime parce que ce sont deux joueurs talentueux. Quand Vernon a été nommé partant lors du dernier match de la saison, Nathan l’a soutenu, parce que le bien de l’équipe passe avant tout. Ça aide tout le monde d’avoir deux quarts-arrière aussi professionnels et qui se soutiennent l’un et l’autre. Je pense que ça démontre le caractère de chacun. »

Libéré par les Lions de Detroit, dans la NFL, le 27 août, Betts a effectué un retour avec les Lions – de la Colombie-Britannique, cette fois – deux jours plus tard. Depuis, il a réussi 13 plaqués défensifs, dont un plaqué pour des pertes, deux sacs et une interception, qu’il a retournée pour un touché, en sept rencontres.

Lorsqu’on lui a demandé s’il était satisfait de son rendement depuis son retour dans la LCF le 29 août dernier, Betts a souligné la corrélation entre ses performances et celles de l’équipe, en général.

« Mon niveau de jeu suit souvent celui de l’équipe; c’est facile de bien jouer quand l’équipe va bien », a expliqué Betts. « Je me suis joint à nouveau aux Lions cette année avec l’intention de jouer mon meilleur football et de gagner le plus de parties possible. Mon approche ne change pas : je travaille fort et j’essaie d’accomplir ce qu’on attend de moi. Et c’est habituellement comme ça que viennent les résultats, autant sur le plan individuel que sur le plan collectif. »