
TORONTO – De la levée du ballon jusqu’aux tracées, le football est un jeu de synchronisme.
Les Argonauts de Toronto ont navigué dans des eaux troubles en défense pendant une grande partie de la saison régulière 2024 — ce qui n’est guère surprenant compte tenu du départ de l’ancien coordinateur défensif Corey Mace pour la Saskatchewan.
Mais les joueurs défensifs se sont levés et ont haussé leur jeu d’un cran au moment où cela comptait le plus lors de la course vers les éliminatoires.
Leur synchronisme? Parfait.
« Les jeux vont arriver — ils vont venir à vous », dit le secondeur intérieur de Toronto, Wynton McManis. « Mais pour nous, pour être une bonne équipe — pour que nous gagnions beaucoup de ces matchs — tout le monde doit faire son travail et le faire à un très, très haut niveau — encore et encore. »
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C’est exactement ce que la défensive des Argonauts a fait au cours du dernier mois, menant les Argos vers la demi-finale de l’Est à domicile contre le ROUGE et NOIR d’Ottawa.
Voici trois raisons qui expliquent les succès de la défense torontoise :
D’après McManis, Toronto avait besoin d’une mise à niveau interpersonnelle pour réaliser son potentiel.
« Ce n’a jamais été un problème d’effort », dit-il. « Nous avons simplement amélioré notre communication. L’attention de chacun pour les détails a été renforcée. Donc maintenant, il n’y a aucun moyen de nous briser, car il n’y a pas de maillons faibles. »
Une défense remarquable, une défense de championnat, se définit par la cohésion, la chimie et la compatibilité.
« Beaucoup de cela dépend de l’engagement des gars », dit le co-coordonnateur défensif Kevin Eiben. « Nous avons commencé tôt pendant le camp d’entrainement et nous avons pris cela à partir de là. Nous avons laissé les vétérans prendre en charge les réunions des joueurs, et beaucoup de gars ont eu la chance de se rencontrer, de discuter et de régler les choses. »
« Et s’ils avaient des questions, nous étions toujours disponibles pour les aider et répondre aux questions. »
Le résultat?
« Nous sommes une défense coriace, rapide et physique », dit Eiben. « Nous avons un tas de super gars qui sont affamés, ils ont le désir de vaincre — certains sont des vétérans et d’autres nouveaux dans la ligue. »
« Et ils se sont vraiment soudés en tant qu’équipe. »
Une fois revenu de sa blessure, le secondeur Wynton McManis a joué un rôle important pour aider les Argonauts à se qualifier pour les éliminatoires (Jason Halstead/LCF.ca)
Les Argonauts possèdent un front défensif féroce avec Folarin Orimolade, Jake Ceresna, Derek Parish et Robbie Smith. L’ensemble de la défense de Toronto rend la vie difficile aux quarts adverses.
Toronto a mené la LCF au chapitre des sacs du quart cette saison avec 48 (neuf de plus que les Lions). Sept de ces sacs sont venus lors de la semaine 19, alors que Toronto mettait fin à la série de huit victoires de Winnipeg, en l’emportant 14-11 sur les Blue Bombers, qui étaient sur une lancée incroyable.
« Les gars sont vraiment soudés », dit Eiben, qui travaille en tandem avec William Fields. « Je pense qu’une des raisons qui explique cela, c’est qu’ils passent beaucoup de temps ensemble en dehors du terrain. »
Et puis il y a le facteur Maxie, alias Demetrious Maxie.
« Il est vraiment l’un des meilleurs entraîneurs de ligne défensive de la ligue, » dit Eiben. « C’est juste une super bonne personne et il sait comment diriger des joueurs et obtenir le meilleur de la ligne défensive. »
Étant donné la dominance de la ligne défensive de Toronto, le personnel d’entraîneurs d’Ottawa pourrait vouloir se préparer des sacs de glace avant le match.
« Nous nous concentrons sur le fait que tout le monde doit être au courant de ce qu’il doit faire et qu’il soit au bon endroit. Nous allons jouer à fond », dit Eiben. « Il faut jouer vite et faire des jeux. »
« Et ensuite, nous devons nous assurer que notre communication est bonne et que l’autre équipe sente nos plaqués et notre robustesse. »
Jake Ceresna a pris le premier rang de la LCF en 2024 avec huit sacs (Kevin Sousa/LCF.ca)
À l’école secondaire, McManis jouait quart-arrière et secondeur. Par la suite, pendant ses études à l’université, il a dû abandonner un côté du ballon et s’adapter à la vie de joueur défensif à 100 %.
« Je suis tombé amoureux de plaquer les gens », dit McManis. « Honnêtement. J’aimais lancer le ballon, mais j’adore encore plus pouvoir semer la confusion et frapper les joueurs adverses, et tous les jeux psychologiques que vous pouvez jouer contre l’adversaire. »
L’aspect psychologique?
« On dirait que vous contrôlez quelqu’un d’autre », dit-il. « Ça semble fou. Ça semble manipulateur. Et ça l’est. »
Que ce soit fou ou non, McManis étudie les vidéos et analyse les tendances au point de perturber la pensée des quarts adverses.
« Je sais ce que tu veux faire », dit-il. « De cette façon, je peux te manipuler et te contrôler. »
« Je veux te regarder dans les yeux tout le temps. Je veux que tu me regardes. Je veux ton attention. Comme ça, tu sais que tu n’es pas à l’aise. Et c’est une super sensation de pouvoir contrôler et jouer une excellente défense. »
Techniquement, McManis joue comme secondeur intérieur. Son principal travail est d’arrêter le jeu au sol. Mais sur le terrain, McManis est le cœur de la défense de Toronto.
« Il est plutôt divertissant », dit Eiben. « Il aime être le centre d’attention quand il s’agit d’être autour du ballon. Il a juste un nez pour être autour du ballon, et le ballon le trouve. »
« Et quand il trouve le ballon, c’est un jeu, et généralement, il va le ramener dans la zone des buts. »