Menu
24 octobre 2024

Les Alouettes ont du mal à digérer la défaite face aux Lions

Jimmy Jeong/LCF.ca

MONTRÉAL – Cinq jours plus tard, la défaite sans appel de 27-3 subie par les Alouettes de Montréal aux mains des Lions de la Colombie-Britannique ne passe toujours pas.

On a beau répéter que la rencontre ne s’est jouée que sur quatre jeux — pas moins de cinq intervenants en deux jours ont rappelé ces jeux —, il n’en demeure pas moins qu’on sent les Alouettes (12-4-1) ébranlés à quelque 48 heures de leur dernier duel de la saison, face aux Blue Bombers de Winnipeg (10-7).

«Nous allons toujours regarder les trucs différemment que les gens à l’externe et c’est normal. Quand vous vous retrouvez trois fois à l’intérieur de la ligne de cinq et que vous n’en retirez que trois points, ça fait une différence, a expliqué le coordonnateur à l’attaque Anthony Calvillo. Puis il y a ce jeu en début de deuxième demie avec Cole Spieker.

«Nous mettons toujours l’accent sur les cinq ou six jeux qui vont définir un match, sauf qu’on ne sait pas lesquels ils seront. Au final, nous n’avons pas fait ces jeux. Habituellement nous les réussissons. Pas cette fois. Le pointage est ce qu’il est, mais nous savons que c’était beaucoup plus serré que ça.»

Les Alouettes présentent un dossier de 2-3-1 depuis le début de septembre, mais l’attaque n’a pas franchi le cap des 300 verges depuis le 25 août et la défense a par deux fois accordé plus de 500 verges au cours de la même séquence. L’équipe n’est assurément pas sur la même lancée qu’en 2023.

«L’une des choses est de garder confiance en ce que nous faisons, a indiqué Calvillo. Nous faisons notre plan de match en pensant que les jeux seront exécutés. Mais je l’ai dit dans le passé, la seule façon de rester le plus longtemps possible sur le terrain est d’exécuter les jeux comme ils sont dessinés. Nous n’avons pas été en mesure de le faire récemment.

«À l’attaque, nous avons connu du succès en répétant sans cesse nos procédures. Nous l’avons fait comme personne dans la ligue cette saison. Le match à Vancouver a fait mal. Nous en avons parlé. Nous avons confiance en notre système et en ce que nous faisons, mais ça revient à effectuer les jeux à notre portée et ça commence avec le personnel d’entraîneurs.»

«Ce n’était aucunement un match satisfaisant [face aux Lions], ce n’était pas à la hauteur de nos attentes, a admis le maraudeur Marc-Antoine Dequoy. Défensivement, nous tentons de limiter les jeux explosifs. Je dirais qu’il n’y a rien qu’on va retirer de ce match. (…) On a mal joué et on doit s’améliorer, surtout dans une période aussi cruciale.»

Dequoy assure cependant que les Alouettes se trouvent dans un bon état d’esprit.

«Mentalement, on a une équipe très forte. Ce n’est pas nécessaire [de gagner contre les Bombers], mais c’est dans notre ADN. On veut la victoire chaque fois. Ça ferait du bien pour nous donner du rythme avant les éliminatoires.

«Wesley Sutton l’a bien expliqué: c’était une guerre mentale ce match [contre les Lions] et nous n’avons pas été à la hauteur. Je ne pense pas que ce creux mental définisse l’équipe.»

L’entraîneur-chef Jason Maas s’est quant à lui montré rassurant quant à l’état d’esprit de ses troupes.

«Je n’ai pas parlé d’état d’esprit avec les joueurs. Nous n’avons pas un état d’esprit différent; nous avons toujours le même chaque jour. Ça n’a pas changé depuis mon arrivée en poste. Les gars comprennent que, peu importe la situation, on aborde tous les jours de la même façon et que des résultats sont attendus. Ces attentes sont qu’on joue à la hauteur, pendant 60 minutes.

«Trois équipes rentreront chez elles [après les matchs du week-end], a ajouté Maas. Nous savons que c’est un privilège d’être où nous sommes, mais nous avons mérité ce privilège.»

Une chose est certaine: les Alouettes en ont assez de ces «répétitions générales», comme l’auront été les trois derniers matchs de la saison après s’être assurés du premier rang en septembre. Dernier acte ce samedi, 16h, au stade Percival-Molson.