
GATINEAU – Ce vendredi, au stade de la Place TD d’Ottawa, le ROUGE et NOIR d’Ottawa fera face à un important dilemme alors qu’il affrontera les Tiger-Cats de Hamilton dans ce qui sera son dernier match de la saison régulière.
Pourquoi un dilemme?
Au moment où plusieurs joueurs réguliers reviennent de blessure, il sera tentant pour le personnel d’entraîneur de laisser plusieurs partants sur les lignes de côtés question de ne courir aucune chance et d’éviter les malchances au niveau des blessures. De l’autre côté, il sera tentant d’y aller avec les réguliers, question de retrouver cette chimie de la première moitié de saison qui faisait du ROUGE et NOIR une des meilleures formations de la Ligue canadienne de football (LCF).
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D’autant plus que l’équipe se retrouve en plein cœur d’une mauvaise séquence d’une seule victoire à ses sept derniers matchs.
Il sera intéressant de voir comment l’entraineur Bob Dyce et son personnel vont gérer leurs effectifs ce vendredi.
Tout est une question de contexte
J’ai rarement vue une saison en deux temps comme celle que vient de connaître le ROUGE et NOIR et ce, au plus grand désespoir des amateurs de l’équipe dans la région d’Ottawa-Gatineau. Après avoir vécu un calvaire de cinq saisons absolument horribles, très peu croyaient à un redressement de la situation en début de saison. Au pic et à la pelle, le ROUGE et NOIR c’est hissé au rang des meilleures équipes de la Ligue à la mi-saison et les amateurs ont commencé à reprendre le chemin du stade de la Place TD.
James Paddle/CFL.ca
Malheureusement, une multitude de facteurs, comme les blessures, un relâchement, de l’indiscipline et un calendrier plus corsé, ont mené le ROUGE et NOIR vers une deuxième moitié de saison désastreuse qui a ramené la grogne chez plusieurs fervents de l’équipe.
Personnellement, je ne voyais pas le ROUGE et NOIR en éliminatoires en début de saison et j’avais mentionné que la saison serait un succès si l’équipe parvenait à jouer des matchs importants en septembre et en octobre, contrairement aux dernières années. Ce fût non seulement le cas, mais elle jouera aura aussi au football au mois de novembre!
Entre temps, alors que les amateurs seront invités à venir fêter l’halloween vendredi au stade, ils vont espérer que le ROUGE et NOIR retrouve leur déguisement d’équipe gagnante.
Deuxième et 25!
Le ROUGE et NOIR fête ses 10 ans d’existence cette année et tout au long de la saison, je vais vous relater ce qui sont, à mes yeux, les meilleurs moments de cette franchise.
Plusieurs amateurs m’ont mentionné qu’ils avaient été surpris de voir que mon plus grand moment de l’histoire de la franchise n’était pas la conquête de la coupe Grey de 2016, et c’est très valable comme commentaire, mais, pour moi, le plus grand moment de l’histoire du ROUGE et NOIR s’est produit le dimanche 22 novembre 2015, au stade de la Place TD.
À sa deuxième année d’existence, le ROUGE et NOIR se retrouvait, à la surprise de plusieurs, en finale de division face aux Tiger-Cats de Hamilton.
Dans un match où les deux formations se sont échangées huit fois l’avance, le ROUGE et NOIR semblait filer vers la victoire quand un touché spectaculaire de Luke Tasker des Tiger Cats a ramené les deux équipes à égalité, avec deux minutes à faire au match.
C’est là que la montagne russe d’émotions a débuté pour les amateurs des deux équipes. Ottawa a débuté sa possession à sa ligne de 32. Sur le premier essai, Henry Burris a tenté une passe en pleine circulation qui s’est retrouvé directement dans les mains d’Arnaud Gascon-Nadon, de Hamilton, mais ce dernier n’a pu conserver le ballon et a donné une deuxième chance au ROUGE et NOIR.
Une pénalité à l’unité offensive a ensuite fait en sorte qu’Ottawa s’est retrouvé avec un deuxième et 25 à sa propre ligne de 17 et un vent de face d’environ 30 km/h, avec 1 :11 à faire au match.
Si l’équipe avait dû dégager, Hamilton se serait retrouvé en excellente position pour aller chercher le placement victorieux et se sauver avec le match.
Henry Burris avait d’autre plans!
Après avoir jonglé avec une remise trop haute, il a décoché une bombe du côté droit en désespoir de cause vers Greg Ellingson, qui a capté à mi-terrain et s’est sauvé jusqu’à la zone des buts pour un touché de 93 verges !!!
L’explosion dans le stade fût telle qu’Ellingson lui-même a admis après le match avoir perdu la notion du temps pour quelques secondes tellement l’émotion était grande. Dans ce match maintenant surnommée « le miracle sur la rue Bank », plusieurs me parlent encore de ma description spontanée « du Canal Rideau à la rue Bank, ttttoooooouuuuuuchééééé! »
Le football était vraiment de retour à Ottawa!