Vers une rivalité de l’Action de grâce entre les Alouettes et le ROUGE et NOIR?

TORONTO – Assis dans une salle d’hôtel de Hamilton en avril dernier, il semblait un peu étrange de se projeter six mois en avant, au moment de la fin de semaine de l’Action de grâce, présentée par Purolator.

Penser à quoi allait avoir l’air le match entre le ROUGE et NOIR d’Ottawa et les Alouettes de Montréal n’a fait qu’ajouter au défi. Malgré la distance géographique, la rivalité entre les deux équipes n’avait vraiment jamais pris une ampleur digne de celle entre les Tiger-Cats de Hamilton et les Argonauts de Toronto, ou encore celle qui oppose les Blue Bombers de Winnipeg au Roughriders de la Saskatchewan.

Cela pourrait être amené à changer très rapidement.

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Les Als et le ROUGE et NOIR ne se sont pas croisés en éliminatoires depuis l’arrivée d’Ottawa dans la Ligue canadienne de football (LCF), il y a 10 ans. Cette année, les Alouettes présentent une fiche de 11-3-1 et sont assurés de terminer au premier rang de la division Est. Le ROUGE et NOIR, et son dossier de 8-6-1, sera de retour en éliminatoires et se bat maintenant pour s’assurer d’accueillir la demi-finale de l’Est.

Patrick Doyle/LCF.ca

Les deux équipes se rencontrent pour la troisième et dernière fois de la saison lundi, au stade Percival-Moslon. Ce match pourrait être un aperçu de la finale de l’Est, qui sera aussi disputée à Montréal, le samedi 9 novembre prochain.

Aux États-Unis, les matchs de la fin de semaine de l’Action de grâce sont une vieille tradition. Pour la première fois de l’histoire du ROUGE et NOIR, on entrevoit la réelle possibilité d’une rivalité avec les Alouettes. Que le premier chapitre s’écrive lors de l’Action de grâce canadienne semble très approprié.

Voici ce que deux joueurs clés des côtés opposés du ballon avaient à dire sur cet affrontement et sur la possibilité de créer une rivalité, lors de l’Action de grâce, entre ses deux équipes. La partie aura lundi, avec le botté d’envoi à 13h HE. Les partisans pourront être témoin de l’action sur RDS et TSN.

Tyrice Beverette : Je crois que l’énergie des partisans au stade aidera à embraser la rivalité.

L’excitation se crée autour du match, c’est important de se le rappeler. À la fin de la journée, ça reste un match comme les autres. Les joueurs vont jouer leur match, c’est l’engouement autour qui le rendra spécial.

Aux États-Unis, ça fait partie de la culture. Tout le monde aime se rassembler en famille, manger un bon repas et regarder un match de football. Ce genre de rivalité traditionnelle serait super au Canada.

Dominique Rhymes : C’est l’Ontario contre le Québec. Tu as un participant qui est champion en titre, et un qui essaie de s’emparer du trône.

Il faut mettre l’accent sur le sentiment d’appartenance à la famille, à une communauté… C’est ça qui ressort aux États-Unis. C’est une affaire de famille. L’Action de grâce est faite pour être reconnaissants envers sa famille, envers tout ce que la vie a à offrir. Démontrer de la gratitude envers cela et envers nos communautés est le plus important.