La Presse Canadienne
MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal veulent tirer des leçons de la défaite de 37-23 subie aux mains des Lions de la Colombie-Britannique, vendredi dernier. Mais la troupe de Jason Maas n’est pas abattue pour autant.
Face aux Lions, les Alouettes ont alloué 472 verges à l’attaque adverse, le plus haut total de la saison. Les 37 points marqués par les visiteurs constituent un sommet en 2024, à égalité avec le match du 11 juillet, le seul autre revers de la saison des Alouettes, aux mains des Argonauts de Toronto.
Si le joueur de ligne à l’attaque Pier-Olivier Lestage parlait d’un revers qui pourrait s’avérer positif à ce stade-ci de la saison, les entraîneurs des Alouettes rencontrés mercredi, après l’entraînement des Oiseaux, au stade Hébert de Saint-Léonard, étaient plus nuancés.
«Il n’y jamais de bon moment de perdre un match de football, a noté le coordonnateur en défense, Noel Thorpe. Mais nous n’allons pas nous apitoyer sur notre sort. On apprend de chaque rencontre, que l’on perde ou que l’on gagne, et nous allons être meilleurs. Nous savons que nous n’allons jamais être parfaits et que nous aurons toujours des aspects à corriger.»
Thorpe est d’avis que les Lions n’ont pas trouvé une «recette magique» pour vaincre les Alouettes, que ce sont plutôt ces derniers qui se sont tirés dans le pied.
«Je ne dirais pas qu’ils nous ont montré des choses que les autres équipes n’avaient pas réussies contre nous, a expliqué le vétéran entraîneur. Je dirais plus que nos formations laissaient à désirer. Vous devez être bien positionnés et quand les opportunités se présentent, vous devez faire les jeux. Je dois faire un meilleur travail comme entraîneur. Tout le monde doit mieux faire son travail.»
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Dans son commentaire d’après-match, Lestage faisait surtout référence aux dernières victoires des Alouettes, acquises alors que l’équipe a effectué des remontées en deuxième moitié de match. Là-dessus, il a touché un bon point, selon l’entraîneur de la ligne à l’attaque, Luc Brodeur-Jourdain.
«Au lieu d’attendre dans ces situations critiques au quatrième quart, pourquoi on ne les explose pas au premier quart, quand tu as profité déjà de trois revirements et que tu peux aller chercher de gros points, mettre ton club en avance et en confiance, et les forcer à jouer du football de rattrapage», s’est-il demandé.
Brodeur-Jourdain est aussi revenu sur la soirée plus difficile de sa ligne à l’attaque, confrontée à ce qui pourrait bien être le meilleur front défensif de la LCF. Les défenseurs des Lions ont rejoint quatre fois Cody Fajardo derrière sa ligne de mêlée, dont un jeu crucial au début du troisième quart, qui a permis aux Lions de reprendre le ballon, en plus de presser le quart montréalais quatre fois.
Dans les deux cas, il s’agit de sommets cette saison.
«Le début de match n’était pas à l’image de ce qu’on est capable de faire sur la ligne à l’attaque. Mais ensuite, il y a eu une série de jeux où ça a bien fonctionné. Il y a eu quelques déceptions, qui sont davantage dues à notre technique. (…) En termes de pression sur le quart, il y a eu énormément de permutations sur la ligne défensive, dont sur le premier jeu du troisième quart. Ça nous a compliqué la vie.»
Résultat: le jeu au sol des Alouettes a été limité à 70 verges seulement.
«Dans leur réponse au niveau de la tertiaire et des secondeurs, on les sentait plus agressifs que ce qu’on avait vu sur les films avant la rencontre, a noté Brodeur-Jourdain. Ils ont fait un bon travail sur ce point. De nouveau, les permutations sur la ligne défensive nous ont joué des tours. (…) C’est dommage de le dire, mais dans cette rencontre, on aurait dit que tout le monde se passait le relais pour faire une erreur sur chaque jeu.»
JULIEN-GRANT ET SNEAD DE RETOUR?
Les Alouettes semblent sur le point de retrouver les receveurs Kaion Julien-Grant et Tyler Snead, mais ils pourraient devoir se passer du maraudeur Marc-Antoine Dequoy.
Julien-Grant et Snead, dont les noms apparaissent toujours sur la liste des blessés pour six rencontres, se sont entraînés avec le groupe principal en attaque pour une deuxième journée consécutive, mercredi.
Pour Julien-Grant, cette blessure à l’épaule ne pouvait survenir à plus mauvais moment, lui qui connaissait un excellent début de saison avant de tomber au combat en début de rencontre face aux Argonauts de Toronto, le 11 juillet dernier, le sixième match de la campagne des Alouettes. Il avait alors capté 26 des 33 passes dirigées vers lui pour des gains de 288 verges et un touché.
Snead s’est quant à lui blessé à la cheville droite dans le tout premier match de la saison, le 6 juin contre les Blue Bombers de Winnipeg, et on ne l’a plus revu depuis.
Par contre, Dequoy a brillé par son absence pour un deuxième jour d’affilée, si bien que sa présence pour le match de samedi, à Calgary, paraît incertaine au moment d’écrire ces lignes.
Thorpe a voulu se faire rassurant en disant que pour l’instant, on ne parlait pas de remplacer qui que ce soit au sein de la formation et qu’il «reste encore beaucoup de temps d’ici au botté d’envoi». Mardi, l’entraîneur-chef Jason Maas avait parlé de traitements pour Dequoy, après un «match mouvementé» face aux Lions.
On parle d’une blessure à la tête pour Dequoy, ce qui pourrait vouloir indiquer une commotion cérébrale. Quoi qu’il en soit, ce n’est rien de bien rassurant.
Mardi et mercredi, Arthur Hamlin a pris les répétitions au poste de maraudeur au sein de la première unité en défense, signe qu’il pourrait obtenir le départ samedi, face aux Stampeders.
Les Alouettes tiendront une dernière séance d’entraînement jeudi avant de s’envoler vers l’Alberta vendredi. Le coup d’envoi est prévu pour 19h, heure avancée de l’Est, samedi.