
HAMITLON – « C’est ça qui est frustrant. Notre fiche serait bien différente si on avait mieux conclu tous ces matchs serrés-là. »
Le joueur de ligne défensive québécois des Tiger-Cats de Hamilton David Ménard ne s’en cache pas. Les défaites crève-cœur commencent à s’accumuler chez les Tigers-Cats, qui présentent actuellement le pire dossier de la Ligue canadienne de football (LCF), à 2-9.
De ces neuf défaites, quatre ont été subies par un écart de trois points ou moins, dont la plus récente, lors de la semaine 13, un revers de 26-23 aux mains des Blue Bombers de Winnipeg.
LIENS CONNEXES
» Quatre histoires à surveiller lors de la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
» Fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus : Le duel Argos c. Ticats en cinq points
» Touché Pacifique lancera la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
» Fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus : Quatre duels à saveur canadienne
» Plus de nouvelles à propos de la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
Malgré tout, Ménard est impressionné par la façon dont l’équipe persévère en ces temps difficiles.
« Le vestiaire va bien. C’est quelque chose qui me surprend puisque l’équipe est jeune », explique Ménard. « Il n’y a pas de chicane, personne ne se pointe du doigt. On est résilient et on continue de travailler fort. »
Ménard et les Ticats arrivent à trouver du réconfort dans le fait qu’ils sont impliqués semaine après semaine dans des matchs serrés, même si, la plupart du temps, ceux-ci ne penchent pas en leur faveur.
« Si on se faisait écraser chaque match, on viendrait travailler en sachant que c’est peine perdue », analyse le vétéran de 34 ans. « On est tellement proche chaque fois que l’on continue de s’accrocher. Personne n’a encore jeté la serviette. »
La LCF étant une ligue de résultat, il fallait s’attendre à ce que ce mauvais départ entraine des répercussions dans le groupe d’entraineurs des Ticats. Le 18 août, l’état-major a annoncé avoir relevé de ses fonctions le coordonnateur défensif et assistant entraineur-chef de longue de date, Mark Washinton.
C’est Chris Jones qui a pris la barre de la défense à Hamilton, quelques semaines seulement après avoir été lui-même congédié par les Elks d’Edmonton.
Après autant de saisons dans la LCF, Ménard admet ne pas avoir été trop renversé par cette nouvelle.
« À ma dixième saison, ça ne me surprend vraiment pas; je suis même surpris que ce ne soit pas arrivé plus tôt. Dans la LCF, quand une équipe perd, il y a des têtes qui roulent. Soit pour trouver un bouc émissaire, soit pour renverser des tendances. C’est la nature du jeu auquel on joue. »
LCF.ca
Au premier match de Jones en tant que coordonnateur défensif, les Tiger-Cats ont démontré des signes encourageants. Ils ont limité le quart-arrière Zach Collaros à 177 verges par la passe, tout en réussissant trois interceptions.
Ils n’ont cependant pas été en mesure de freiner la poussée finale des Bombers, qui s’est soldée par un touché de Kenny Lawler.
« On retire beaucoup de positif de ce match-là », affirme Ménard. « On a livré une bonne performance, après seulement deux séances d’entrainement avec Chris Jones. On a du talent sur le terrain, on a été en mesure de faire de gros jeux. »
Place à la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus
Lundi, les Tiger-Cats auront la chance de donner une raison de célébrer à leurs partisans, quand ils accueilleront les Argonauts de Toronto, dans le cadre d’un affrontement classique de la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus.
Cette rencontre est, chaque année, une occasion de mettre en valeur la rivalité qui brûle entre les deux équipes. Ménard a hâte de vivre l’expérience pour la première fois.
« Les gars m’en parlent depuis que je suis ici. Même notre entraineur-chef, Scott Milanovich, nous dit que le match est plus gros que ce qu’on peut imaginer. »
Pour les Tiger-Cats, une victoire, lundi, pourrait servir d’électrochoc à leur saison. Malgré leur fiche de 2-9, il reste encore beaucoup de football à joueur et tout est encore possible.
« Une victoire lundi serait super importante », mentionne Ménard. « Il n’y a rien d’agréable à venir t’entrainer quand tu es mathématiquement éliminé des éliminatoires. De gagner le match, ça nous donnerait de l’air pour respirer, surtout que les Argos sont l’équipe qu’on chasse en ce moment. »