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30 août 2024

Fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus : le duel Elks c. Stamps en cinq points

Brett Holmes/CFL.ca

CALGARY – La fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus se termine lundi après-midi à Calgary, où les Stampeders « accueilleront » les Elks d’Edmonton au McMahon Stadium pour leur match annuel de cet affrontement classique.

Ça semble toujours être la façon idéale de conclure la fin de semaine préférée de la saison régulière de la Ligue canadienne de football (LCF) au Canada. C’est un tournant à tous points de vue. L’été touche malheureusement à sa fin. Les enfants retournent à l’école et, pour la plupart d’entre nous, la vie reprend son rythme confortable et familier.

C’est aussi un tournant dans la LCF. Lorsque nous aurons terminé la fin de semaine prochaine, il ne nous restera que huit semaines avant d’entamer les éliminatoires et la course à 111e Coupe Grey. Chaque semaine, on a l’impression que ça avance plus vite, et chaque match commence à paraître plus important. Avant que nous nous en rendions compte, le mercure aura baissé, et nous passerons rapidement de neuf équipes actives à deux, puis à une seule, championne.

Mais, d’abord, nous allons profiter de la fin de semaine de la fête du Travail OK Pneus. Voici cinq choses à savoir sur la rivalité entre Calgary et Edmonton, l’une des meilleures de la LCF.

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La rivalité albertaine

Il n’est pas nécessaire d’être un partisan de la LCF ou un amateur de sport en général pour savoir que les deux plus grandes villes de l’Alberta adorent se détester. La bataille de l’Alberta est réelle dans n’importe quel amphithéâtre sportif de Calgary ou d’Edmonton, mais les hostilités remontent à bien plus loin que cela.

Commençons en 1905, lorsque l’Alberta s’est jointe à la Confédération. Une province à l’est, la Saskatchewan, avait rejoint la confédération la même année et allait partager une partie des richesses provinciales, Regina étant nommée capitale en 1906 et l’Université de la Saskatchewan se dirigeant vers le nord jusqu’à Saskatoon en 1907.

Ce n’était pas le cas en Alberta. Edmonton a été nommée capitale en 1905 et, en 1908, l’Université de l’Alberta a été construite dans ce qui était alors une ville distincte, Strathcona, sur la rive sud de la rivière Saskatchewan Nord, en vue du terrain de l’Assemblée législative de l’Alberta. La moitié nord de la province avait tout pour plaire.

Au cours des 119 années d’histoire de la province, la bataille pour savoir « qui a quoi » s’est poursuivie. Calgary est devenue une plaque tournante ferroviaire et pétrolière, tandis qu’Edmonton, ses environs et vers le nord ont été largement exploités pour leurs ressources pétrolières et gazières. Les Oilers se sont joints à la LNH pour la première fois en 1979, suivis par les Flames en 1980. Edmonton a attiré l’attention des détaillants de partout au pays et au-delà avec le West Edmonton Mall en 1981; il est resté le plus grand centre commercial couvert du monde jusqu’en 2004. Edmonton a accueilli les Jeux du Commonwealth en 1978 et, 10 ans plus tard, Calgary a accueilli les Jeux olympiques d’hiver de 1988.

En tant que ville, Edmonton était propriétaire du paysage sportif dans les années 1980, avec une dynastie de cinq Coupes Grey de suite s’étalant de 1978 à 1982, cédant la place à la série de cinq victoires de la Coupe Stanley des Oilers entre 1984 et 1990. Les Flames ont soulevé la Coupe Stanley en 1989, et même si les Stampeders n’ont remporté la Coupe Grey que deux fois dans les années 1990, ils l’ont soulevée quatre fois au cours de ce siècle (2001, 2008, 2014, 2018), comparativement à trois pour Edmonton (2003, 2005, 2015).

L’affrontement classique de la fête du Travail est un incontournable de cette longue histoire de compétition. Calgary et Edmonton ont participé à 58 éditions du match depuis 1959, les Stamps possédant l’avantage avec une fiche de 31-26-1. La controverse n’est jamais bien loin lors de ces matchs.

La fois où une escarmouche a éclaté

Chaque année, quelles que soient les fiches des Elks et des Stamps, le match de la fin de semaine de la fête du Travail est plein de tension. Il y a eu d’innombrables bousculades, d’échanges verbaux corsés, et même un refus de poignée de main d’avant-match entre les capitaines.

L’édition 2003 ressort cependant du lot.

Vicki Hall, chroniqueuse de CFL.ca, l’a revisité en détail l’an dernier. Après que le quart-arrière d’Edmonton, Ricky Ray, ait été poussé hors des limites lors d’une course, Ray est entré dans une table et dans une cruche de Gatorade. Dans la mêlée qui a suivi, le demi défensif des Stampeders de l’époque, Davis Sanchez, a déclaré qu’il avait été plaqué au cou par le receveur d’Edmonton, Ed Hervey. Au sol, Sanchez a répondu par un coup dans les bijoux de famille. La réaction rapide d’Hervey fut de lui lancer son casque. Il a raté la cible, mais son casque a heurté le juge de ligne en chef Brent Buchko.

La Presse Canadienne

« Le football est rapidement devenu le hockey des années 1970 », a déclaré à Hall l’année dernière Dave Jamieson, ancien vice-président des communications et de la diffusion d’Edmonton, en repensant à cette journée chaotique.

Hervey a été expulsé de ce match et, plus tard, Sanchez a été condamné à une amende. Tous deux ont été suspendus pour le match revanche quelques jours plus tard à Edmonton. Les Stamps ont gagné le jour de la fête du Travail et les Elks ont répondu avec une victoire éclatante de 38-0 à domicile la semaine suivante. Edmonton a remporté la Coupe Grey plus tard cette saison-là.

Les enjeux sont élevés

Cette année, les Stamps et les Elks aimeraient tous deux profiter de cette rencontre, et de la revanche la semaine suivante, pour améliorer leur position au classement.

Les Stamps (4-6) reviennent d’une semaine de congé et sont quatrièmes dans l’Ouest. Les Elks ont mis derrière eux leur départ de 0-7 et présentent maintenant une fiche de 3-8. Des victoires lors des deux prochaines semaines aideraient grandement ces deux équipes dans la course aux éliminatoires. Avec de telles fiches, les deux équipes peineraient habituellement à aspirer aux éliminatoires.

Avec chaque équipe de l’Ouest présentant une fiche sous la barre de 0,500 pour la première fois depuis 2001, rien n’est encore joué, et chaque équipe peut aspirer à accueillir un match à domicile au mois de novembre.

La recrue et le vétéran

Jarious Jackson a été nommé entraineur-chef des Elks le 15 juillet dernier, après le congédiement de Chris Jones. Jackson avait été un entraineur de position et un coordonnateur lors des 11 dernières saisons, mais lundi marquera la première fois qu’il participera à un match de la fin de semaine de la fête du Travail en tant qu’entraineur-chef.

Sur l’autre ligne de côté, Dave Dickenson participera à son huitième match de la fin de semaine de la fête du Travail en tant qu’entraineur-chef des Stampeders, sa fiche étant de 6-1. Tous deux d’anciens quarts-arrière, les deux hommes ont été coéquipiers avec les Lions de la Colombie-Britannique de 2004 à 2007.

Neutraliser l’attaque des Elks

L’attaque des Elks a pris vie lors de leurs quatre derniers matchs. Les Elks ont obtenu plus de 120 verges au sol au cours de quatre matchs consécutifs et mènent la ligue au chapitre des points, avec une moyenne de 28,5 points par match. Ils mènent également la Ligue pour les opportunités dans la zone rouge (38) et pour les touchés à partir de la zone rouge (28).

L’attaque a brillé, malgré les nombreux changements dans la formation. Les quarts-arrière Tre Ford et McLeod Bethel-Thompson sont entrés et sortis de la formation de départ, d’abord avec Ford remplaçant Bethel-Thompson, puis avec MBT revenant après que Ford eut subi une blessure aux côtes qui l’a tenu à l’écart pendant la majeure partie des trois derniers matchs. Il en va de même pour les demis offensif, où le trio composé de Javon Leake, Justin Rankin et Kevin Brown s’est relayé avec brio, dépeçant les défenses adverses.

Ce sera tout un test pour une défense de Calgary qui concède en moyenne 362,2 verges nettes en attaque par match (septième de la ligue). Jackson voudra sans aucun doute utiliser le jeu au sol, lundi. Si les Stamps peuvent limiter cela, ils pourront mettre à profit leur talentueuse tertiaire. Le demi défensif Tre Roberson a trois interceptions cette année, et son coéquipier Demerio Houston en a quatre. Le duo est à égalité au deuxième rang de la Ligue pour les revirements défensifs cette saison.

D’après une chronique de Chris O’Leary publiée sur CFL.ca