
Chris Tanouye/LCF.ca
OTTAWA – L’annonce du ROUGE et NOIR d’Ottawa à savoir que Jeremiah Masoli sera le quart-arrière partant contre les Stampeders de Calgary est, à bien des égards, une petite nouvelle.
Après tout, Dru Brown ne devrait pas manquer beaucoup de temps en raison de sa blessure à la jambe droite. Ainsi, la nouvelle concernant Masoli semble être celle de toute équipe ennuyée par des blessures à la position de quart-arrière, et elle ajoute des munitions à la théorie selon laquelle une profondeur adéquate à la position de quart-arrière est extrêmement importante.
De plus, avec la manière dont Dustin Crum a sauté dans la mêlée pour aider le ROUGE et NOIR à soutirer un match nul aux Roughriders de la Saskatchewan, la nouvelle du départ de Masoli ne donne même pas l’impression qu’il s’agit d’une situation de « campagne perdue » pour Ottawa. En temps normal, la majorité se soucierait peu du quart-arrière numéro trois d’une équipe. Mais Masoli n’est pas un numéro trois « normal ».
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À l’aide de vieilles chroniques et de notes de match des quelque sept dernières années, nous avons dressé une liste de cinq raisons pour lesquelles le départ de Masoli, sur la route, contre les Stampeders de Calgary est une histoire que vous devriez suivre.
LA CARRIÈRE DE MASOLI NÉCESSITE UNE MEILLEURE FIN
Nous l’avons écrit à maintes reprises : la plupart des athlètes ne vivent pas le dernier chapitre de leur carrière comme il le souhaiterait. Pour chaque Henry Burris qui remporte le titre de joueur par excellence de la Coupe Grey 2016, avant d’annoncer sa retraite quelques mois plus tard, il y a 100 autres joueurs de football dont la carrière a été écourtée par une blessure ou qui ont tout simplement été congédiés par leur équipe.
Masoli mérite une autre chance de connaître la gloire après avoir vu sa saison 2022 être écourtée, en juillet, en raison d’un coup vicieux. Nous aimerions tous que notre dernier souvenir de Masoli ne soit pas celui d’un joueur aidé par ses coéquipiers pour quitter le terrain. Ce qui est dommage, c’est que Masoli connaissait un début de saison prometteur, alors qu’il avait gagné plus de 700 verges par la passe en deux matchs contre la redoutable défense des Blue Bombers de Winnipeg. En matière de blessures, Masoli a été plus que malchanceux. S’il y a un ligament croisé antérieur ou un ligament latéral interne sur son corps, il a très certainement été compromis au cours de la dernière décennie. Si quelqu’un mérite une période prolongée sans figurer sur la liste des blessés pour six matchs, c’est bien Masoli.
MASOLI A TOUJOURS ÉTÉ EN TRAIN DE COMBATTRE
Le mot combattre est peut-être un peu fort, et en repensant à ses saisons précédentes, nous ne nous rappelons pas réellement d’un groupe de quarts-arrière « négatif » dont a fait partie le passeur de 35 ans. Sa carrière a cependant connu de nombreux rebondissements.
Nous sommes curieux de voir à quoi ressemblerait la prochaine/dernière portion de sa carrière. Au cours de ses premières années, à Hamilton, Masoli a détrôné Zach Collaros pour le poste de partant. En 2016, c’est Masoli qui a obtenu quelques départs parce que la malchance en ce qui a trait aux blessures avait un impact sur un autre quart-arrière, dans ce cas-ci, Collaros. Même si un Collaros en bonne santé avait un potentiel plus élevé, il semblait que chaque fois que Masoli sautait sur le terrain, il aidait les Tiger-Cats à trouver des moyens de gagner, même s’il ne lançait pas les plus belles passes.
Après que Collaros ait été échangé aux Roughriders, on pensait que Masoli s’était fermement établi comme partant de Hamilton; c’était jusqu’à ce que Hamilton conclue une entente avec Johnny Manziel. Bien que le passage de Manziel chez les Tiger-Cats ait été de courte durée, sa venue à Hamilton a quand même dû être un affront à l’ancienne vedette des Ducks de l’Université de l’Oregon. Ses dernières années au Terrain Tim Hortons l’ont vu perdre son poste de partant à deux reprises au profit de Dane Evans : en 2019 (déchirure du ligament croisé antérieur) et en 2021 (décision de l’équipe).
Masoli est un joueur que nous avons suivi dans les hauts et les bas les plus fous :
En septembre 2017, nous écrivions à propos du jeune quart-arrière de l’époque : « Nous n’avons aucune idée de la trajectoire que prendra la carrière de Masoli, mais nous encourageons toujours un joueur qui cherche à prouver qu’il a sa place.» Nous ressentons la même chose aujourd’hui – la seule vraie différence étant qu’il a maintenant atteint la trentaine. Nous avons adoré suivre la progression de sa carrière, alors qu’il passait du statut de partant inattendu à celui de quart-arrière auquel on peut faire confiance à tout moment. En 2018, Masoli était devenu une vedette de la LCF à part entière. À l’époque, nous avions écrit : « Tout d’un coup, il est passé d’un passeur semi-imprécis qui trouvait le moyen de gagner des matchs en 2017 à une bête du Jeu Fantasy en 2018. »
NOUS SOMMES CURIEUX DE VOIR S’IL PEUT ENCORE JOUER
Tous les amateurs de sport sont attirés par une histoire du type « voyons s’il peut encore jouer ».
Il n’y a rien de mieux que le cliché du vieux passeur qui montre qu’il a encore quelques bonnes passes dans le bras. C’est facile de l’oublier aujourd’hui, mais à son apogée avec Hamilton, en 2018, Masoli était en voie de battre le record du plus grand nombre de matchs consécutifs avec au moins 300 verges par la passe.
Nous ne nous attendons pas à ce qu’il soit aussi productif, jeudi, mais nous sommes curieux de voir ce qu’il lui reste dans le réservoir. La carrière de Masoli est remplie de tant de « que serait-il arrivé si ». L’année avant que la pandémie de COVID-19 ne mette tout en pause, il faisait partie de l’équipe sans doute la plus talentueuse pour laquelle il n’ait jamais joué : les Tiger-Cats de 2019 (15-3). Masoli avait une fiche de 5-1 en tant que partant, il avait réussi deux matchs consécutifs de 400 verges par la passe, et Hamilton avait battu les Argonauts de Toronto par un pointage de 64-14. Tout commençait enfin à se mettre en place. Hélas, une blessure sans contact au début d’un match, un vendredi soir contre Winnipeg, a mis fin à sa saison et a lancé la carrière de Dane Evans.
DES RÉPERCUSSIONS EN 2024
Oublions le passé et concentrons-nous sur le présent pour mettre un terme à cette chronique. Le ROUGE et NOIR n’a pas connu de campagne gagnante depuis 2018. Les quatre dernières saisons n’ont pas été tendres avec cette organisation, mais cette année semble différente. Pour qu’Ottawa ait une chance de rester proche des Alouettes de Montréal au classement , il faudra un Masoli efficace pour l’aider à aller chercher quelques victoires, alors qu’il détient une avance d’un point au classement sur les Argonauts.
L’histoire de Jeremiah Masoli a le potentiel de ressembler à tant de films relatant l’histoire du grand retour d’un sportif. Son histoire est si prenante. Comment n’arriverait-elle pas à rendre les prochaines semaines fascinantes pour tous les partisans de football canadien?