
VANCOUVER – L’un des aspects les plus agréables de la Ligue canadienne de football (LCF), ce sont les dénouements auxquels les analystes et les partisans ne s’attendaient pas.
C’est d’ailleurs l’une des raisons qui expliquent pourquoi les événements sportifs en direct sont toujours aussi populaires et regardés.
Le sport – et, en particulier, la LCF – est la forme la plus véritable de téléréalité, sans drames vaguement scénarisés ou ridicules facilités.
Cette année, cette téléréalité a vu un receveur canadien se hisser au sommet de la plupart des principales catégories de statistiques sur des réceptions, alors que s’amorce le deuxième tiers de la saison.
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Le Montréalais Justin McInnis était un espoir très convoité à la suite de son séjour à l’Université Arkansas State. Ses vidéos en amont du repêchage 2019 de la LCF ne mentaient pas. McInnis a été un choix de premier tour des Roughriders de la Saskatchewan, qui ont ensuite sélectionné Brayden Lenius au deuxième tour d’un encan amateur ayant vu les Canadiens Kaion Julien-Grant et Kurleigh Gittens Jr. être aussi choisis. McInnis a cependant été le premier dont le nom a été prononcé, en 2019, et, aujourd’hui, tout le monde commence à comprendre pourquoi.
McInnis semble avoir soudainement pris son envol, mais le football est le jeu d’équipe par excellence, et il faut tout un village pour élever un receveur canadien à ces sommets. Voici une liste de cinq raisons qui expliquent le jeu de McInnis en 2024!
McInnis est un formidable exemple de la raison pour laquelle un talent brut exceptionnel a besoin d’un peu plus de temps pour se développer. Le football professionnel, sous quelque forme que ce soit, est très rarement un sport dans lequel un athlète peut se lancer à pieds joints, sans expérience, et trouver un succès immédiat.
McInnis a traversé une saison comme recrue et la pandémie de COVID-19 ayant chamboulé les calendriers de 2020 et de 2021. Il a éprouvé la déception de ne pas voir son contrat être prolongé ou de ne pas être réembauché par l’équipe qui croyait suffisamment en lui pour utiliser un choix de premier tour, et il s’est adapté à une attaque nouvelle et différente en Colombie-Britannique.
Il a mûri, il a vu plus de couvertures, il a grandi dans son corps et, alors qu’il fêtera ses 28 ans la semaine prochaine, il joue actuellement au sommet de son art. Quelque chose que trop de receveurs nationaux ont la chance d’accomplir, en raison du manque d’occasions favorables ou de l’épuisement à jouer au sein des unités spéciales.
Si vous voulez qu’un Canadien soit le premier dans la LCF au chapitre des réceptions, des verges sur des réceptions, des touchés sur des réceptions et plus encore, mieux vaut avoir une organisation qui ne se soucie guère du passeport d’un joueur, tant qu’il produit et qu’on peut lui faire confiance dans toutes les situations.
Les Lions, dirigés par l’entraîneur-chef Rick Campbell, ont prouvé à de nombreuses reprises et à diverses positions qu’ils étaient prêts à modifier leur ratio de joueurs nationaux n’importe où sur le terrain. La récompense, dans cette situation spécifique, est de voir McInnis s’épanouir et atteindre des sommets auxquels presque personne, pas même les dirigeants et les entraîneurs de la Colombie-Britannique, n’aurait pas pu s’attendre quand il s’est joint aux Lions en 2023.
Bien que McInnis possède tous les attributs nécessaires pour courir parfaitement un tracé ou que ses mains soient parmi les plus fiables du circuit, sa portée et son envergure sont tout simplement exceptionnelles. Pour certains receveurs, cela signifie pouvoir capter des passes auxquelles ils n’auraient pas vraiment en mesure de saisir. McInnis utilise son corps pour obtenir un énorme avantage dans sa capacité à rivaliser avec les joueurs défensifs adverses, et Adams excelle pour placer le ballon là où seul le receveur peut l’attraper.
Alors que les Lions profitent amplement du fait qu’ils aient mis McInnis sous contrat pour deux saisons à l’hiver 2023, la réalité qui se profile dans le monde du sport professionnel en général est que son contrat devra être réajusté l’hiver prochain. C’est énormément de motivation pour n’importe quel joueur, peu importe ce que celui-ci vous dira. McInnis sera sans doute l’une des plus grandes priorités des Lions en décembre, et il devrait toucher une belle augmentation de salaire tout juste avant Noël 2024.
D’après une chronique de Marshall Ferguson publiée sur CFL.ca.