Alouettes : Les champions en titre ont répondu à l’appel après six matchs

MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal profitent d’une semaine de congé pleinement méritée. Au terme du premier tiers de leur saison 2024, ils présentent une fiche 5-1 et trônent au premier rang de la division Est. Les attentes envers les champions en titre de la Coupe Grey étaient grandes cette année, et, jusqu’ici, les hommes de l’entraîneur-chef Jason Maas ont répondu à l’appel.

Alors que les joueurs profitent de ce congé pour passer du temps en famille – ou pour soigner des bobos, dans le cas de certains –, profitons de cette intermission pour dresser un bilan du premier tiers de saison de la formation montréalaise.

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LE POSITIF
Les receveurs

C’est la question qui est revenue le plus souvent lors de la saison morte : qui allait remplacer Austin Mack à titre de receveur numéro 1 de l’équipe? Le départ de Mack laissait un trou béant dans l’attaque montréalaise, lui qui avait capté 78 passes en 2023, pour 1154 verges et quatre touchés.

Après six matchs, la réponse est unanime : Tyson Philpot a élevé son jeu de plusieurs crans, devenant non seulement le receveur numéro un des Alouettes, mais aussi l’un des plus dominants de toute la Ligue canadienne de football (LCF). Le numéro 6 des Alouettes a déjà réussi 44 attrapés (deuxième rang de la LCF) pour 602 verges (troisième rang de la LCF) et cinq majeurs (premier rang, à égalité, de la LCF). Philpot est devenu l’homme de confiance du quart-arrière Cody Fajardo et, à seulement 23 ans, il n’a assurément pas encore atteint son plein potentiel.

Tyson Philpot s’est établi en tant que receveur numéro un des Alouettes cette saison. (Kevin Sousa/LCF.ca)

Les autres receveurs des Alouettes n’ont pas à rougir. Les Kaion Julien-Grant, Cole Spieker, Reggie White Jr. et Charleston Rambo de ce monde offrent une multitude d’options de qualité à Fajardo, ce qui rend la vie dure aux tertiaires adverses. Pour preuve, les Oiseaux ont déjà réussi 12 passes de plus de 30 verges cette saison.

La défense

C’est la défense qui a mené les Alouettes au championnat de la Coupe Grey en novembre dernier, et les hommes du coordonnateur défensif Noel Thorpe ont repris exactement là où ils avaient laissé.

Après six matchs, les Alouettes sont l’équipe qui a concédé le moins de points dans la division Est, bien qu’ils aient disputé un match de plus que Toronto, Ottawa et Hamilton. Ils sont aussi premiers dans la LCF avec une moyenne de points concédés par match de 22,7. Et leurs six interceptions les placent au troisième rang de la Ligue à ce chapitre depuis le début de la saison.

Sur le plan individuel, Mustafa Johnson continue d’être l’un des joueurs de ligne défensive les plus sous-estimés de LCF. Il trône à égalité au premier rang du circuit au chapitre des sacs, avec quatre.

Le secondeur Tyrice Beverette est en tête de liste des candidats au titre de joueur défensif par excellence de la LCF. Depuis le début de la saison, il est partout sur le terrain, se démarquant dans toutes les facettes du jeu. Il compte déjà 35 plaqués, un sac, une interception, trois échappés provoqués et un échappé recouvré.

Geoffrey Cantin-Arku, premier choix de l’équipe au dernier repêchage, montre aussi des signes très prometteurs en défense. Avec la blessure subie par Reggie Stubblefield lors du premier match de la saison, le secondeur québécois a eu, plus tôt que prévu, la chance de jouer un rôle important au sein de la défense montréalaise. Il ne déçoit pas jusqu’à maintenant, ayant déjà réussi 14 plaquées et deux sacs.

LES DÉCEPTIONS
L’attaque au sol 

Le demi offensif Walter Fletcher a du mal se mettre en marche cette saison. (Peter McCabe/LCF.ca)

Certes, le jeu aérien fonctionne à plein régime depuis le début de la saison, mais les Alouettes n’ont toujours pas réussi à établir pour de bon leur attaque au sol. Comme l’a mentionné Henoc Muamba dans le plus récent épisode du balado The Waggle, « il n’y a pas beaucoup d’équipes qui peuvent connaitre du succès à long terme sans un bon jeu au sol. »

Après le départ de William Stanback, cet hiver, on se demandait qui allait prendre la relève dans le champ-arrière des Oiseaux. Walter Fletcher est celui qui a finalement reçu la bénédiction des entraineurs.

Après six rencontres, il a porté le ballon à 52 reprises, pour 290 verges et deux touchés. Si on enlève sa course de 50 verges contre les Stampeders, sa moyenne de verges par course est de 4,7, une statistique peu reluisante. De plus les Alouettes ne semblent pas avoir confiance en ses moyens, Fletcher ne portant en moyenne le ballon que 8,7 fois par match.

En comparaison, Ka’Deem Carey, chez les Argonauts de Toronto, porte le ballon 14,5 fois par match, et comptabilise déjà 363 verges au sol, en seulement cinq rencontres.

Si Fajardo devait s’absenter – il a semblé se blesser à la jambe droite lors de la défaite du club la semaine passée contre Toronto –, Fletcher se devrait d’élever son jeu d’un cran pour donner une chance de gagner aux Alouettes. Il a démontré une belle agilité depuis le début de la saison, et j’ai confiance qu’il pourra revenir en force au retour de la semaine de congé.

Les unités spéciales

Les unités spéciales des Alouettes ne sont pas encore parvenues à changer l’allure d’un match cette année; positivement, du moins.

Les hommes du coordonnateur des unités spéciales Bryce Archambault n’ont pas encore marqué de touché en 2024, mais en ont déjà concédé deux. Le retour de botté pour un touché de Janarion Grant des Argonauts, la semaine dernière, a semblé scier les ailes des Oiseaux, qui se sont finalement inclinés pour la première fois cette année.

L’INFIRMERIE DÉBORDE

Il est vrai que la liste des blessés commence à se faire longue chez les Alouettes. Reggie Stubblefield et Tyler Snead sont absents depuis le premier match de la saison. Contre les Stamps, il y a deux semaines, Marc-Antoine Dequoy a quitté la rencontre en raison d’une blessure à l’épaule, et il n’a pas joué contre les Argos la semaine dernière. Les unités spéciales ne sont pas épargnées non plus, alors que David Côté et Louis-Philippe Bourassa se retrouvent tous deux sur la touche.

Et puis, il y a l’éléphant dans la pièce qu’est Fajardo, qui a quitté le match contre les Argos en première demie, blessé à la jambe droite. On ne connait toujours pas la gravité de sa blessure, mais les partisans des Alouettes espèrent sans doute qu’elle ne sera pas trop sérieuse. Fajardo est LE général de l’attaque montréalaise et un des meneurs les plus vocaux dans le vestiaire.

La profondeur des Alouettes sera mise à l’épreuve dans les prochaines semaines. Si les Montréalais parviennent à bien s’en tirer malgré l’absence de quelques-uns de leurs meilleurs éléments, leur confiance en sera décuplée.

La tâche ne sera pas facile au retour de la pause, alors qu’ils accueilleront les puissants Roughriders de la Saskatchewan, au stade Percival-Molson, le jeudi 25 juillet à 19 h 30 HE (RDS).