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TORONTO – Quelque 20 semaines après le début d’une saison en amont de laquelle de bon nombre de changements ont été apportés aux règlements, Steve Daniel aime ce qu’il voit, et ce, un peu plus chaque semaine.
Daniel, le directeur principal des informations de match et des statistiques de la LCF, et Jeff Krever, le directeur principal des statistiques de joueurs et de matchs de la LCF, ont passé toute la saison à suivre les impacts de ces changements aux règlements sur le terrain. Dans ses rencontres hebdomadaires avec les dirigeants du circuit, Daniel a toujours été optimiste à propos des données qu’il avait à partager avec eux.
« Ces changements aux règlements ont entraîné de profonds changements à la manière dont notre sport est pratiqué, ainsi qu’au rythme de nos matchs », a expliqué Daniel.
Plus de points sont marqués cette saison, alors que les clubs en inscrivent en moyenne 50,6 par match – une augmentation de 17,4 % par rapport à 2021. Quelque 61 % des matchs cette année se sont décidés lors des trois dernières minutes de jeu, et l’avance a changé de camp près de 23 % plus souvent. Les pénalités sont en diminution de 11 % par rapport à la saison 2019.
Les séries menant à des touchés sont en hausse de 25,1 % cette saison, et les touchés inscrits en défense et sur les unités spéciales sont en hausse de 8 % par rapport à l’an dernier. Daniel combine des indicateurs clés comme ceux mentionnés ci-dessus pour calculer son indice de qualité du spectacle offert, un élément qu’il suit depuis les 10 dernières années. Après avoir chuté lors d’une saison écourtée en 2021, son indice à son point le plus élevé depuis la saison 2018.
« C’est de cette manière que nous nous évaluons », a mentionné Daniel. « C’est comme ça que nous mesurons la qualité de notre sport. »
Un recueil d’histoires et de statistiques de la LCF sur deux jambes, Daniel ne se souvient que d’une seule fois où un changement aux règlements ait eu un impact aussi significatif sur les unités offensives du circuit. C’était en 2015, lorsque la Ligue a modifié son règlement en ce qui a trait au contact illégal sur un receveur.
Le rythme amélioré des matchs cette saison peut s’expliquer par un meilleur positionnement des formations de la LCF pour amorcer leurs séries offensives, notamment après un placement. Comme elles amorcent leurs séquences en attaque à partir de leur ligne de 40 verges plutôt qu’à partir de leur ligne de 35 verges à la suite d’un placement ou d’un simple, elles ont moins de terrain à parcourir, ce qui offre plus de possibilités aux entraîneurs.
« Avoir un meilleur positionnement sur le terrain ouvre le jeu, mais aussi l’esprit des coordonnateurs offensifs », a dit Daniel.
« Parce qu’elles commencent leurs séries un peu plus loin sur le terrain, elles prennent plus de risques. Elles sont prêtes à parier plus souvent. Elles sont, tout au plus, à deux premiers essais de se retrouver en position de marquer des points. »
Comme à chaque saison, les entraîneurs des neuf équipes de la LCF ont donné un coup de fil à Daniel cette saison afin de savoir comment elles pouvaient être plus efficaces sur le terrain. La question la plus commune, cette année, porte sur les risques liés à tenter un placement plutôt que d’essayer d’obtenir un premier essai en situation de troisième essai et quelques verges à franchir.
« Les résultats de tous ces changements se résument en seul nombre », a dit Daniel. « En 2022, nous comptons 25 % plus de touchés en attaque qu’en 2021. C’est une amélioration fulgurante. Je n’ai jamais vu quelque chose du genre. Ça n’est jamais passé proche. »
« Nous avons dû nous relever, à la suite d’une pandémie qui a presque décimé notre sport. Mais je suis très heureux que nous soyons de retour en force. »