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30 mai 2022

Une lutte par équipe à surveiller lors des camps d’entraînement

BCLions.com

TORONTO – L’un des aspects les plus intéressants des camps d’entraînement dans la Ligue canadienne de football (LCF) est de voir les meilleurs joueurs d’un même club rivaliser les uns avec les autres dans l’espoir de se hisser au sommet de la charte des positions de leur équipe avant – en présumant qu’ils ne sont pas retranchés – d’avoir à s’unir pour affronter les autres formations du circuit.

Les luttes lors des camps d’entraînement sont inévitables et elles ont la capacité de favoriser une compétition saine qui génère une énergie positive ou de déchirer un groupe de positions, une unité ou l’ensemble d’une formation.

Le concept d’égo entre en jeu. Si les joueurs impliqués en ont un gros et sont plus préoccupés par supplanter l’un de leurs coéquipiers que par l’amélioration de leurs propres performances et par leur dignité, les résultats seront source de division. Si les joueurs ignorent leur égo et s’ils se concentrent strictement sur le perfectionnement de leur art pour montrer tout ce dont ils sont capables, les unités peuvent former un tout harmonieux grâce aux camps d’entraînement.

Cela étant dit, voici une lutte par équipe à surveiller lors des camps d’entraînement :

LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE
Mathieu Betts (AD) c. David Ménard (AD)


 
Dès le moment où Chris Jones est devenu directeur général et entraîneur-chef à Edmonton, les jours de Kwaku Boateng et Mathieu Betts étaient comptés, le pilote des Elks préférant bâtir ses formations en employant des ailiers défensifs américains. Et après l’excellente saison de David Ménard à Montréal, peu d’experts le voyaient demeurer avec les Alouettes, considérant le salaire qu’il allait désormais commander.

Le fait que Betts et Ménard se retrouvent tous les deux en Colombie-Britannique est intrigant, puisqu’ils auraient eu la chance de décrocher un poste de partant au sein d’une autre formation. Mais, ensemble, les deux Québécois pourraient devenir un duo dynamique, avec Obum Gwachum de l’autre côté et avec Woody Baron à l’intérieur, en attendant que Steven Richardson soit de retour en pleine forme.

ELKS D’EDMONTON
Les quarts-arrière


 
L’histoire de Nick Arbuckle est intéressante en soi, mais l’ajout de deux différents quarts-arrière de l’Université Ohio State à la formation – les deux ne font plus partie de l’organisation – et le choix du quart-arrière de l’Université de Waterloo Tre Ford lors du premier tour du repêchage de cette année en ont fait saliver plus d’un.

Aux yeux de plusieurs, Arbuckle décrochera le titre de quart-arrière partant des Elks en début de campagne. Mais de nombreux autres passeurs se bousculent derrière lui pour le rôle de substitut.

STAMPEDERS DE CALGARY
Les receveurs canadiens


 
Luther Hakunavanhu a démontré tous les signes d’un bon joueur en devenir, tandis que Colton Hunchak, Richie Sindani et Tyson Middlemost sont tous de solides receveurs. Le fait d’ajouter Jalen Philpot au groupe et le départ d’Hergy Mayala – qui a signé un contrat avec les Alouettes via le marché des joueurs autonomes en février – créent une véritable frénésie du côté des receveurs canadiens, qui devront être très efficaces pour réduire le nombre de passes lancées en direction de Kamar Jorden et Reggie Begelton.

ROUGHRIDERS DE LA SASKATCHEWAN
Les secondeurs


 
Sans parler d’une lutte, on ne peut passer sous silence la quantité phénoménale de bons secondeurs sous contrat chez les Roughriders.

Larry Dean sera de retour après avoir raté la saison 2021 en entier à la suite d’une blessure au tendon d’Achilles, Darnell Sankey et Derrick Moncrief ont fait le saut de Calgary et d’Edmonton, respectivement, en Saskatchewan, et Micah Teitz sera fidèle au poste après avoir grandement progressé l’an passé en jouant sur les unités spéciales et comme secondeur du côté court. Moncrief du côté large, Sankey à l’intérieur et Dean du côté court est la combinaison qui ferait le plus de sens; les répétitions seraient ainsi rares pour les secondeurs cherchant à percer la formation de la Saskatchewan ailleurs que sur les unités spéciales.

BLUE BOMBERS DE WINNIPEG
Geoff Gray (LO) c. Liam Dobson (LO)

Quand Drew Desjarlais a quitté les Blue Bombers (et la LCF) pour se joindre aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre cet hiver, certains croyaient que Winnipeg allait tout simplement remplacer Desjarlais par Goeff Gray. Mais la récente mise sous contrat de Liam Dobson rendre la situation plus intrigante, alors que la ligne offensive des Bombers se retrouve avec encore plus de profondeur.

TIGER-CATS DE HAMILTON
Kyle Saxelid (LO) c. Les autres joueurs de ligne offensive

Quand les Tiger-Cats ont effectué une transaction le soir avant le repêchage de la LCF en 2022 pour mettre la main sur Kyle Saxelid d’Edmonton, l’entraîneur-chef Orlondo Steinauer a dit : « Quand le repêchage ne peut pas vous offrir ce que vous recherchez, vous devez trouver un autre moyen de le trouver. »

Hamilton a mis la main sur Saxelid, qui peut jouer à n’importe quelle position de la ligne offensive. Mais sera-t-il en mesure de supplanter des joueurs comme Jesse Gibbon, Coulter Woodmansey et Kay Okafor afin de mériter un poste de partant lors de la semaine 1?

ARGONAUTS DE TORONTO
Juwan Brescacin (RÉ) c. Les jeunes receveurs


 
Brescacin n’est pas un vieux joueur, ou un joueur qui risque d’être remplacé, mais Dejon Brissett et Kurleigh Gittens Jr. mérite de voir plus de passes être lancées vers eux la saison prochaine.

Ajoutez à l’équation l’arrivée de Brandon Banks, qui devrait soutirer quelques répétitions, ainsi que des vétérans comme DaVaris Daniels et Eric Rogers, qui devraient être les plus ciblés, et Brescacin devra se battre jusqu’à la fin du camp d’entraînement pour obtenir du temps de jeu de qualité.

ROUGE ET NOIR D’OTTAWA
Tout le monde


 
Navrés pour cette analyse un peu vague… Mais, sans blague, outre Lewis Ward et Jeremiah Masoli, savez-vous exactement où tous les nouveaux visages embauchés via le marché des joueurs autonomes ou acquis lors du repêchage joueront la saison prochaine?

L’accumulation de défaites a été douloureuse à Ottawa. Mais la renaissance d’une équipe, à partir d’une base quasi vierge, est excitante et menaçante. C’est le moment de vérité dans la capitale nationale, et presque tous les postes sont disponibles.

ALOUETTES DE MONTRÉAL
La tertiaire


 
Avec les départs de Ty Cranston, de Patrick Levels, de Money Hunter et de Tyquwan Glass via le marché des joueurs autonomes, les Alouettes ont plusieurs postes à pourvoir au sein d’une équipe qui devrait être rapide et excitante à regarder sur le terrain.

Le camp d’entraînement offre ainsi le terrain idéal pour quiconque souhaite faire le saut chez les professionnels ou s’emparer, enfin, d’un rôle de partant dans le circuit canadien.

D’après une chronique de Marshal Fergusson publiée sur CFL.ca.