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Elks d'Edmonton
Alors qu’approche le coup d’envoi de la saison 2022 de la Ligue canadienne de football (LCF), le LCF.ca vous présente cinq points à retenir pour chaque équipe du circuit, à la suite d’une saison morte mouvementée qui a vu des joueurs sillonner le pays. Voici donc un rappel de la fin du parcours de votre club favori en 2021, ainsi qu’un aperçu des changements qu’il a apportés et de ce qu’il pourrait accomplir en 2022.
EDMONTON – L’enthousiasme n’était pas au rendez-vous dans les gradins du Brick Field du stade du Commonwealth d’Edmonton la saison dernière. Et si vous êtes un partisan de longue date de la LCF, cette froideur devrait vous sembler anormale, peu importe votre club favori.
Les Elks sont une équipe et une organisation qui, pendant de nombreuses années, ont été considérées comme des modèles à suivre dans la LCF en ce qui a trait au succès sur le terrain, à l’engagement dans la communauté et à la satisfaction des partisans.
Après une saison de seulement trois victoires en 14 rencontres, on peinait à reconnaître ce « modèle à suivre » la saison dernière.
La bonne nouvelle, à Edmonton, c’est que l’organisation a subi plusieurs changements. Après une saison affreuse, il y a de l’espoir dans la capitale albertaine : les Elks semblent se diriger dans la bonne direction. Voici cinq points à retenir en prévision de la saison 2022 des Elks d’Edmonton.
DU CHANGEMENT, DU CHANGEMENT, ET ENCORE DU CHANGEMENT
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Victor Cui est devenu le président et chef de la direction des Elks en janvier et a donné un second souffle à l’organisation depuis (GoElks.com)
À la suite d’une saison très difficile, les Elks ont procédé à plusieurs changements, en débutant par l’embauche de Chris Jones à titre de directeur général et d’entraîneur-chef. Jones, on s’en souvient, a remporté la Coupe Grey avec les Elks en 2015 – sa première bague à sa seulement deuxième saison comme entraîneur-chef –, avant d’accepter subitement le poste d’entraîneur-chef et de directeur général des Roughriders de la Saskatchewan. Sept ans après ce départ, Jones semble enthousiaste d’être de retour à Edmonton, et il a été occupé à mettre le club à sa main au cours des derniers mois.
Stephen McAdoo (coordonnateur offensif), Jarious Jackson (entraîneur du jeu aérien/entraîneur des quarts-arrières), Markus Howell (coordonnateur du jeu au sol et entraîneur des receveurs), Cam Robinson (entraîneur des secondeurs), Brandon Isaac (entraîneur des demis défensifs), Merritt Bowden (coordonnateur des unités spéciales) et Mike Scheper (adjoint aux unités spéciales) ont tous travaillé aux côtés de Jones, à Edmonton ou en Saskatchewan. L’entraîneur de la ligne offensive Anthony Vitale a été un entraîneur invité pendant le séjour de Jones en Saskatchewan, tandis que Demetrius Maxie, l’entraîneur de la ligne défensive, est le seul à n’avoir aucun lien avec Jones, lui qui en sera à une quatrième campagne à Edmonton.
Jones est reconnu pour sa capacité à trouver les bons joueurs pour sa complexe et exigeante défense. Il a fallu un peu de temps, mais il a démontré au cours de ses trois ans en Saskatchewan qu’il était apte à bâtir une équipe dangereuse et prétendante à la Coupe Grey. Ça n’arrivera peut-être pas du jour au lendemain à Edmonton – bien que nous ayons déjà vu des équipes passer de la dernière à la première place d’une saison à l’autre dans la LCF –, mais les partisans peuvent s’attendre à connaître de meilleurs jours dans les gradins du stade du Commonwealth.
Du côté de l’administration, l’équipe a un nouveau président et chef de la direction : Victor Cui. En général, on souligne ce type d’embauche lorsqu’il survient, mais très peu par la suite. Cui rompt cette tendance. Natif d’Edmonton, ce bâtisseur d’une compagnie d’arts martiaux mixtes à succès international est revenu chez lui pour occuper ce poste et a influé un vent d’optimisme au sein de l’organisation au cours des quatre derniers mois. Il a rallié une base de partisans se disant opprimés et semble avoir injecté une énergie positive dans l’organisation elle-même, sachant comment gérer des problèmes qui parfois, techniquement, ne sont même pas les siens.
@Eddie_Steele97 please DM me and I will buy you a new replacement ring
— Victor Cui (@victorcui) April 27, 2022
Ça ne garantit pas du succès sur le terrain, mais les Elks semblent avoir procédé à deux bonnes embauches au cours de la saison morte. Ce qui est prometteur pour l’avenir de l’équipe.
QUI SERA LE QUART-ARRIÈRE PARTANT?
En ce qui a trait à ce qui se déroule sur le terrain, la plus grande question du côté des Elks se situe à la position de quart-arrière. Nick Arbuckle faisait partie de la formation lorsque Jones a paraphé son entente avec Edmonton, une acquisition effectuée en fin de campagne l’an passé par l’ancien directeur général du club, Brock Sunderland. La saison morte est longue dans la LCF; Jones a ainsi eu plusieurs chances de nommer Arbuckle partant pour 2022, mais il ne l’a pas fait. Il a plutôt réitéré que le camp d’entraînement donnerait droit à une compétition pour le poste de quart-arrière partant. Avec sept passeurs sous contrat au moment de rédiger ces lignes, cette fameuse bataille devrait être des plus intenses. Arbuckle est celui qui possède le plus d’expérience, tandis que Taylor Cornelius peut se targuer d’être celui qui pointe au deuxième rang à ce chapitre, alors qu’il a hérité des rênes de l’attaque des Elks à la suite du départ de Trevor Harris pour Montréal la saison dernière. Donc, l’identité du joueur le plus important des Elks sera déterminée en mai. Le camp d’entraînement d’Edmonton sera possiblement l’un des plus intéressants à suivre cette année.
UN RECEVEUR HAUTEMENT CONVOITÉ
Peu importe celui qui héritera du poste de quart-arrière numéro un en mai pourra compter sur de bons receveurs devant lui. Kenny Lawler sera au sommet de ce groupe. Le receveur de 27 ans a mené la Ligue au chapitre des verges sur des réceptions l’an passé et a été le seul joueur de la LCF à franchir le cap des 1000 verges sur des réceptions en 14 matchs de saison régulière. Champion à deux reprises de la Coupe Grey avec les Blue Bombers de Winnipeg avant de faire le voyage vers Edmonton, Lawler a la capacité de réussir de gros jeux, il a l’expérience de jouer pour un championnat et il infusera une nouvelle énergie au sein du club.
LES HOMMES DE CHRIS JONES
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Deon Lacey a démontré qu’il pouvait obtenir plusieurs répétitions comme secondeur l’an passé en Saskatchewan. Il sera de retour à Edmonton, où il a amorcé sa carrière en brillant au sein des unités spéciales (Matt Smith/LCF.ca)
Chaque fois qu’un entraîneur ou qu’un directeur général est embauché par un club, il n’est pas rare de voir des joueurs ayant bien performé sous les ordres de celui-ci le rejoindre au sein de sa nouvelle équipe. Et comme Jones a hérité des deux titres à son retour à Edmonton, on l’a vu mettre sous contrat bon nombre de « ses joueurs ». Nous avons souligné plus haut les liens qui unissent Jones à ses collègues entraîneurs. Des liens similaires existent aussi au sein de sa formation.
Jones a échangé le joueur de ligne offensive Mike Moore en retour du joueur de ligne offensive Tony Washington en janvier. Il a mis sous contrat le demi défensif Mike Dubuisson, qui, comme Washington, a fait partie de l’édition championne de la Coupe Grey des Elks en 2015, mais qui était sans emploi dans la LCF depuis 2018. Jones a rapatrié un autre joueur ayant remporté le championnat en 2015, le secondeur Deon Lacey, via le marché des joueurs autonomes. Jones était un partisan de la polyvalence du secondeur Tobi Antigha lors de son séjour de deux ans en Saskatchewan (2017 à 2018), et il l’a lui aussi embauché via le marché des joueurs autonomes.
L’une des décisions les plus intéressantes de Jones cet hiver a été l’embauche du receveur Emmanuel Arceneaux. Les deux n’ont jamais travaillé ensemble, mais les deux se sont manqués d’un petit mois, Arceneaux paraphant un contrat avec les Roughriders en 2019. L’athlète de 34 ans n’a pas joué la saison dernière, mais le membre à deux reprises de l’équipe d’étoiles de la LCF et à trois reprises de l’équipe d’étoiles de la division Ouest a amassé 8418 verges sur des réceptions en neuf campagnes dans la Ligue. Si Arceneaux peut encore en donner un peu aux Elks, il donnera un bon coup de main à une attaque qui en a arraché en 2021.
DES RÉSULTATS SUR LES RETOURS DE BOTTÉ
La dernière fois que les Elks ont marqué un touché à la suite d’un retour de botté remonte au 28 août… 2015! Kendial Lawrence avait alors retourné un dégagement des Argonauts de Toronto sur 64 verges pour le majeur. Eh oui : sept ans sans offrir aux partisans d’Edmonton l’un des jeux les plus excitants du football canadien.
Évidemment, l’annulation de la saison 2020 n’a pas aidé. Mais même sans ces 365 jours, ce sont 2115 jours qui se seront écoulés d’ici à ce que les Elks amorcent leur calendrier régulier le 11 juin en Colombie-Britannique. Martese Jackson – l’un des bons spécialistes des retours de la LCF – effectuera un deuxième séjour à Edmonton cette saison et aura une autre opportunité de mettre fin à cette embarrassante disette.