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Jimmy Jeong/LCF.ca
VANCOUVER – La mauvaise nouvelle, c’est que les Lions de la Colombie-Britannique ont eux-mêmes creusé leur tombe en ce qui a trait aux éliminatoires de la 108e Coupe Grey.
La bonne nouvelle : ils ne sont pas encore morts et enterrés.
Aux yeux de Michael Reilly, une lueur d’espoir vaut mieux que pas d’espoir du tout.
« Nous sommes toujours dans la course », a indiqué le quart-arrière des Lions. « Aussi difficile que cela ait été cette saison, nous pouvons encore nous qualifier pour les éliminatoires. »
La Colombie-Britannique (4-8) a une abrupte pente à remonter et aura besoin d’un peu d’aide si elle espère terminer le calendrier régulier au troisième rang de la division Ouest et se qualifier pour les éliminatoires pour la première fois depuis 2018.
D’abord, les Lions doivent battre les Stampeders de Calgary (6-6) au BC Place vendredi soir. Ils devraient ensuite battre les Elks d’Edmonton lors de leur dernier match de la campagne et voir les Stampeders s’incliner à domicile face aux Blue Bombers de Winnipeg.
La Colombie-Britannique et Calgary terminaient toutes les deux la saison avec des fiches de 6-8, mais les Lions auraient le bris d’égalité – ils auraient battu les Stampeders deux fois lors de la saison régulière.
Il s’agit d’un scénario plutôt complexe, mais pas impossible.
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Michael Reilly affiche de bonnes statistiques, lui qui occupe le deuxième rang de la LCF pour les verges par la passe, mais le tout ne s’est pas traduit en victoires pour les Lions en 2021 (Jimmy Jeong/LCF.ca)
« Je crois que mes coéquipiers et moi comprenons que nous avons toujours une chance », a dit Reilly. « Nous avons besoin d’un petit coup de main de Winnipeg. Mais pour recevoir leur aide, nous devons avant tout prendre les choses en main lors de nos deux prochains matchs. »
« Nous devons voir le tout comme des matchs éliminatoires. Nous devons gagner deux parties éliminatoires pour accéder aux éliminatoires. »
Les Lions ont défait les Stampeders 15-9 au McMahon Stadium afin d’obtenir leur premier gain de la saison le 2 août. Calgary est débarquée à Vancouver et a piétiné la Colombie-Britannique 39-10 le 16 octobre.
Les deux équipes ont emprunté des chemins différents au cours des dernières semaines.
Après n’avoir gagné que deux de leurs sept premiers matchs, les Stampeders ont trouvé un moyen de gagner quatre de leurs cinq dernières parties.
Les Lions, de leur côté, ont perdu leurs six dernières rencontres, dont trois de suite à domicile, où ils ont été dominés 100-43 au chapitre des points marqués.
L’entraîneur-chef Rick Campbell s’est dit impressionné par la résilience dont fait preuve son équipe.
« Je ne vais pas vous mentir : perdre autant que nous l’avons fait récemment a fait des ravages », a dit Campbell, qui est également codirecteur général et coordonnateur défensif de son équipe. « Il a fallu quelques jours cette fois aux gars pour sortir de leur marasme, mais ils l’ont fait. »
« Je sais qu’il y a beaucoup de bons et fiers joueurs et entraîneurs. La saison ne s’est pas déroulée comme nous le voulions, mais ils vont continuer à travailler et ils vont trouver un moyen de rivaliser et, espérons-le, de gagner. »
Outre un humiliant blanchissage de 45-0 aux mains des Blue Bombers le 23 octobre, les Lions ont été dans le coup de la plupart de leurs matchs.
La Colombie-Britannique a raté trois placements au quatrième quart d’un revers en prolongation de 31-29 aux dépens de Toronto. Et même lors de cette défaite contre Calgary, le club menait 16-6 après deux quarts avant de voir Roc Thomas ouvrir la deuxième demie avec un retour de botté d’envoi de 101 verges pour un touché.
Le manque de constance a aussi fait mal aux Lions. L’équipe a marqué le moins de points de toutes les équipes en lutte pour les éliminatoires (246) et en a accordé le plus (308).
Reilly occupe le deuxième rang de la Ligue avec 2943 verges par la passe, et il mène le circuit avec cinq matchs d’au moins 300 verges par la passe. Il a amassé 330 verges par la passe lors du revers des Lions, la semaine dernière, à Hamilton, sa première performance d’au moins 300 verges par la passe en six matchs. Il n’a été victime que de six interceptions cette saison, mais cinq d’entre elles sont survenues lors de ses quatre derniers départs.
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Les Lions comptent sur les troisième et cinquième receveurs du circuit au chapitre des verges par la passe en Bryan Burnham et Lucky Whitehead. Les deux devront produire, vendredi, si la Colombie-Britannique veut conserver ses chances de pouvoir se qualifier pour les éliminatoires (Matt Smith/LCF.ca)
La Colombie-Britannique peut compter sur les troisième et cinquième receveurs du circuit au chapitre des verges par la passe – Bryan Burnham (61 réceptions pour 862 verges) et Lucky Whitehead (47 réceptions pour 783 verges) –, mais leur attaque au sol en arrache, elle qui n’amasse qu’en moyenne 64,3 verges par match, soit le pire rendement de la Ligue.
La défense des Lions occupe le dernier tiers du circuit dans la plupart des catégories de statistiques, mais elle est deuxième pour les passes rabattues (43), troisième pour les touchés accordés (19) et quatrième pour les revirements provoqués (25).
Une lueur en défense est le secondeur recrue Jordan Williams, que la Colombie-Britannique a sélectionné au premier tour, et au premier rang au total, lors du repêchage 2020 de la LCF. Il occupe le deuxième rang de la LCF avec 81 plaqués défensifs, et il compte aussi une interception et un sac.
« Même si ça ne s’est pas passé comme nous le voulions ces derniers matchs, il y a plusieurs bons morceaux et beaucoup de très bons jeunes morceaux qui, nous sommes optimistes, pourront accomplir de très bonnes choses pour nous », a déclaré Campbell.
« Une partie de mon travail ici consiste à voir la situation dans son ensemble et à savoir que tout ne va pas mal avec cette équipe. Nous devrons être assez intelligents pour comprendre la différence entre les choses qui sont adéquates et les éléments que nous devrons ajouter. »
Reilly soutient que malgré la série de défaites, les joueurs demeurent concentrés.
« Le moral des gars est bon », a-t-il dit. « Nous avons eu une bonne semaine de travail. Il n’y a pas eu de querelles et de chicanes entre les gars. Tout le monde cherche à trouver des façons d’améliorer l’équipe et d’essayer de gagner. »
Comme un chat très curieux, les Lions ont utilisé à peu près toute leur vie, mais ils ne sont pas encore morts.
« Nous avons eu l’opportunité d’être une meilleure équipe que ce que notre fiche tend à démontrer, mais les opportunités doivent être saisies », a dit Reilly. « Je pense qu’il y a beaucoup de talent dans cette équipe. Mais nous devons produire le jour du match. »
« Nous sommes simplement heureux d’avoir encore une autre opportunité de sauter sur le terrain et de jouer un match vendredi. C’est l’occasion d’enfin essayer d’assembler toutes les pièces du puzzle. Nous sommes assurément dus pour que ça arrive. »