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MONTRÉAL – Quarante-cinq joueurs universitaires ont foulé aujourd’hui le terrain de l’Université Concordia avec l’espoir d’être nommés à la fin de la journée pour participer au camp national à Toronto. Une poignée de joueurs réussissent toutefois à se faufiler dans ce groupe privilégié, laissant en plan les autres athlètes, même ceux qui ont parfois obtenu des résultats impressionnants.
Le demi défensif du Rouge et Or de l’Université Laval, Jean-Philippe Bolduc, constituait l’une des têtes d’affiche de ce camp régional à Montréal, selon Justin Dunk du CFL.ca. Même si l’athlète de 25 ans ne s’est pas démarqué dans une catégorie en particulier, il a su maintenir de bons chiffres lors de tous les tests.
« Je suis vraiment déçu, puisque j’ai obtenu de bons résultats, mis à part mon deuxième sprint au 40 verges », a expliqué celui qui a terminé premier au test du développé couché parmi les demis défensifs.
Selon lui, sa préparation était adéquate en vue du camp. Il peaufinait d’ailleurs sa forme physique en Floride avant de participer le 27 février 2016 à un camp régional de la NFL, à Baltimore.
« J’étais prêt pour le camp à Montréal, mais je ne sais pas quoi dire, j’étais sûr que j’allais être nommé », a avoué le joueur qui croit tout de même en ses chances d’être repêché.
Si Jean-Philippe Bolduc semblait fin prêt pour le camp, Gaël Bernard-Perron, demi défensif de l’Université de Sherbrooke, aurait assurément pris quelques semaines supplémentaires de préparation.
« Je me sentais bien, mais j’aurais aimé commencer mon entraînement un peu plus tôt, mentionne l’athlète originaire de Magog. Je ne pensais pas venir, mais lorsque j’ai reçu l’invitation en février, j’ai changé d’avis et c’est à ce moment que j’ai commencé à m’entraîner sérieusement. »
Très fier de ses résultats, il aurait toutefois aimé faire un meilleur temps au sprint sur 40 verges.
« C’est l’épreuve durant laquelle tout le monde veut vraiment bien performer. J’avais de hautes attentes, puisque je faisais mieux en entraînement », a concédé celui qui a dominé l’épreuve 3-cônes, avec un temps de 6,90 secondes.
Le joueur de 5’10 pouces prendra maintenant le temps de réfléchir à son avenir.
« Il faut que je décide si j’ai envie de m’entraîner aussi ardemment jusqu’au repêchage en mai », indique-t-il. « Ça signifie également qu’il faudrait que je retarde mes études en physiothérapie. »
Gaël Bernard-Perron ne peut toutefois pas écarter de façon définitive son rêve d’atteindre la LCF.
La déception était également palpable chez le secondeur de l’Université de Montréal Carl Jobin-Shaw.
« On se présente au camp pour être invité au camp national, donc c’est sur que je suis un peu déçu », a dit celui qui a porté auparavant les couleurs des Spartiates du Cégep du Vieux-Montréal. « En même temps, par contre, je ressors de là avec une bonne expérience. »
Il a assurément laissé une bonne impression auprès des dépisteurs, particulièrement au test du développé couché. Ses 24 répétitions lui ont valu la première position, ex aequo avec Devon Stewart.
Des 45 joueurs présents au camp régional de Montréal, 37 seront admissibles au repêchage 2016. Plusieurs athlètes pourraient donc un appel d’une des neufs équipes de la Ligue, et ce, même s’ils n’ont pas accédé au camp national.