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VANCOUVER – Qu’arrive-t-il quand trois quarts-arrière se mettent à réfléchir ensemble? Les Lions de la Colombie-Britannique sont sur le point de connaître la réponse.
Trois différentes générations de quarts de la LCF ont déjà commencé à modeler le nouveau visage de l’attaque des Lions en 2016, une unité offensive qui sera menée par un duo de quarts-arrière fiable, mais qui ne bénéficiera plus du demi offensif étoile Andrew Harris.
Plus que quatre mois avant le début d’une saison charnière pour le directeur général et entraîneur-chef Wally Buono et ses Lions.
« C’est ce que nous faisons. Nous sommes des élèves modèles, et nous aimons parler de X et de O », a dit Travis Lulay, qui a rencontré les membres des médias, aux côtés de Jonathon Jennings, pour la première fois depuis l’annonce de son nouveau contrat avec les Lions à la veille de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.
« Évidemment, notre coordonnateur offensif Khari Jones et le reste de son équipe sont en train de bâtir un livre de jeux, puisqu’ils nous ont demandé notre avis et nous avons discuté de ce que nous avons bien fait et de ce que nous pouvons améliorer – nous avons parlé de l’an dernier, mais de la perspective d’un joueur », a-t-il poursuivi.
« C’est important d’avoir une communication bidirectionnelle. C’est le moment de nous assoir et de bâtir le groupe que nous voudrons devenir cette saison. »
Jones, un ancien quart dans la LCF et le joueur par excellence du circuit en 2001 alors qu’il endossait l’uniforme des Blue Bombers de Winnipeg, sera celui qui dictera les jeux, alors qu’il en sera à sa deuxième saison comme coordonnateur offensif. Il travaillera de près avec un autre joueur par excellence de la Ligue, Travis Lulay (2011), et peut-être un futur candidat en Jonathon Jennings.
Les deux hommes sont ravis de travailler avec Jones, qui avait entamé sa carrière de 11 saisons dans la LCF avec les Lions en 1997, avant de devenir un joueur étoile avec les Blue Bombers au début du nouveau millénaire.
« Je suis excité », a dit Lulay, qui en sera à sa huitième saison dans la LCF en 2016. « Il possède plusieurs années d’expérience, et il a pris sa retraite il n’y a que quelques années. Quand nous lui disons quelque chose, il comprend ce que nous lui disons, puisqu’il était dans nos souliers encore récemment. »
« Les bons ou les mauvais moments, il les a tous vécus – il a connu tous les hauts et les bas de jouer à la position de quart », a-t-il ajouté. « Alors il est très réceptif, et il est très ouvert à écouter ce que nous ressentons à propos de ce que l’on fait. »
« En tant que joueur, c’est génial de compter sur un entraîneur en qui vous avez suffisamment confiance et à qui vous pouvez parler ouvertement, entre autres, des changements potentiels. »
Après deux saisons mortes marquées par l’incertitude en raison des blessures, Travis Lulay a été confronté à une autre sorte d’incertitude en 2016. Lulay, 32 ans, a dû s’absenter en raison d’une blessure l’an passé, mais c’est la compétition qui l’a empêché de retourner sur le terrain, puisque Jennings, 23 ans, a pris tout le monde par surprise en connaissant d’excellentes performances.
Mais Jennings – perçu comme l’avenir des Lions de la Colombie-Britannique – devra à nouveau mériter le poste de partant cette année, puisque Lulay et lui compétitionneront assurément pour la chance d’être sur le terrain le 25 juin prochain, lorsque les Lions commenceront leur saison à domicile contre Calgary.
« Il va me faire repousser mes limites, et je crois que je vais lui faire repousser ses limites aussi », a dit Jennings. « Cette compétition et notre désir d’être le meilleur ont été bénéfiques pour nous, et bénéfiques pour notre équipe. »
Jennings a amassé 2004 verges et 15 touchés par la passe en 12 matchs la saison dernière, et il fait partie de la prochaine génération de quarts, celle après celle de Zach Collaros et de Mike Reilly, et qui comprend des joueurs comme James Franklin et Rakeem Cato. Tous les yeux seront tournés vers lui cette saison, alors qu’il cherchera à démontrer que ses succès lors de sa saison recrue ne relevaient pas que de la chance. Par contre, ne vous attendez pas à voir la pression ou la compétition le déranger.
Pour Jennings, la préparation mène à la confiance, et c’est la clé.
« J’ai confiance en raison de la façon dont je me prépare », a dit Jennings. « Si je ne me préparais pas de la manière dont je le fais, et si je ne m’entraînais pas correctement, je n’aurais peut-être pas ce même niveau de confiance. »
« Mais je suis prêt à mettre les efforts, je suis prêt à apprendre de nouvelles choses et je suis prêt à mieux en comprendre d’autres, pour que je puisse être meilleur cette saison que l’an dernier. »
À pareille date l’an dernier, Jennings était une recrue dont peu de personnes avaient entendu parler – l’un de nombreux participants méconnus lors d’un mini camp des Lions à la recherche d’un poste de substitut derrière Lulay. Aujourd’hui, Jennings et Lulay – peu importe le partant – donnent aux Lions une stabilité certaine pour les années à venir.
On parle ici d’un duo dynamique à la position la plus importante sur un terrain de football.
« C’est un peu fou », a dit Jennings. « J’étais à table avec ma famille dernièrement, et je parlais que, il n’y a pas si longtemps, tout ce que je voulais c’était de faire partie de l’équipe. »
« Et j’en suis rendu au point d’être un joueur régulier – c’est fou. Mais je suis choyé. J’ai travaillé d’arrache-pied, mais l’expérience en vaut la peine. »