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WINNIPEG – Une faible neige tombait, mercredi, lors de l’entraînement des Eskimos d’Edmonton.
Il s’agissait d’une autre première pour le demi de coin John Ojo.
« C’est la première fois pour moi », a souligné le jeune homme originaire de Tallahassee, en Floride, lorsqu’on lui a demandé s’il s’était entraîné dans la neige auparavant. « On m’avait averti que ça pourrait arriver avant que nous mettions les pieds à Winnipeg. »
« Je m’étais un peu préparé, mentalement, pour ce genre de température. »
Le receveur de première année Derel Walker, natif de Hillsboro, au Texas, s’était déjà entraîné dans le froid auparavant, mais jamais sous la neige.
« C’est vraiment beau quand ça tombe du ciel », a indiqué Walker, optimiste. « J’aime vraiment la neige. Le terrain était beau tout couvert de blanc. »
« Quand je vois de la neige, je suis excité. Par contre, je déteste le froid. »
Ojo et Walker ont ajouté une touche magique aux Eskimos cette saison. Ils ont tous les deux joué un rôle important dans les succès d’Edmonton en 2015, et ils devraient à nouveau avoir un rôle de premier plan lorsque les Eskimos affronteront le ROUGE et NOIR d’Ottawa, dimanche, lors de la 103e Coupe Grey, présentée par Shaw.
Walker a mérité un autre honneur, jeudi soir, lorsqu’il a été nommé recrue par excellence de la saison 2015 dans la LCF. L’ancien de l’Université Texas A&M a établi un record pour les réceptions à Edmonton avec 89, pour des gains de 1110 verges et six touchés, le tout en seulement 12 matchs.
Ojo a fait partie de l’unité défensive d’Edmonton qui a accordé le plus bas total de points et le plus petit nombre de verges par la passe en 2015 dans la LCF. Le produit de l’Université Florida A&M a mené les Eskimos avec cinq interceptions, l’une d’entre-elles retournée pour un touché. Il a aussi réussi 43 plaqués et deux plaqués pour des pertes.
Les deux joueurs ont fait face à une abrupte courbe d’apprentissage à leur première saison dans la LCF, mais ils ont visiblement relevé le défi avec brio.
« Ç’a été tout un défi, pour moi, en raison des dimensions du terrain », a souligné Ojo, 25 ans. « C’est probablement la différence la plus importante selon moi. »
Walker, qui a capté des passes lancées par le quart de la NFL Johnny Manziel à l’université, n’arrive toujours pas à croire qu’il joue au football chez les professionnels.
« Quand vous êtes jeune, vous avez de grandes ambitions », a-t-il dit. « Parfois, vos rêves ne se réalisent pas, alors vous devez trouver une alternative. »
« Jouer au football pour gagner ma vie, je n’arrive toujours pas à y croire. En fin de compte, je suis choyé. »
Walker a entamé la saison au sein de l’équipe d’entraînement d’Edmonton. Il a fait ses fracassants débuts dans la Ligue le 13 août, alors qu’il a capté 10 passes pour 125 verges contre les Alouettes de Montréal.
Walker a démontré qu’il ne s’agissait pas d’un coup de chance, une semaine plus tard, en amassant 183 verges en 14 attrapés contre Hamilton.
Le fait qu’il ait manqué les six premiers matchs de la saison lui a finalement été bénéfique.
« Ça m’a donné plus de temps pour assimiler le livre de jeux », a-t-il dit. « Ça m’a rendu affamé. Ça m’a poussé à travailler davantage et à être encore plus déterminé à vouloir sauter sur le terrain. »
« Je suis heureux d’avoir pu être productif. »
Du haut de ses 6’2’’ et de ses 185 lb, Walker offre une bonne combinaison de taille et de vitesse. Il est vif lorsqu’il court ses tracés, il peut sauter par-dessus les plus petits demis défensifs, et il est un receveur fiable, capable de garder les mains sur le ballon.
Le quart d’Edmonton, Mike Reilly, soutient que Walker était difficile à manquer lors du camp d’entraînement.
« Je ne savais pas quel était son nom », a avoué Reilly. « Je savais qu’il portait le numéro 87. On voyait déjà de belles choses. Il réussissait toujours les gros jeux. Chaque jour, il en mettait plein la vue avec de gros jeux. »
« Physiquement, il est très talentueux. Je suis surpris par la vitesse à laquelle il a réussi à comprendre les nuances du football canadien. »
Ojo n’a pas été sélectionné lors du repêchage de la NFL. Il a participé à un mini camp des Seahawks de Seattle, mais il n’a jamais eu de nouvelles par la suite. Il a donc payé 200 $ pour participer à un camp d’essai des Eskimos en Alberta.
« Ça a assurément valu le coup », dit-il.
S’il n’est pas le plus rapide sur le terrain, Ojo est capable de s’imposer grâce à son gabarit (6’3’’, 205 lb). Il est difficile de lancer par-dessus lui, en raison de sa grandeur, et sa longue portée lui permet de rabattre les ballons plus facilement.
De plus, il apprend rapidement.
« C’est un joueur très intelligent », a indiqué le demi défensif Aaron Grymes. « C’était facile de communiquer avec lui, puisqu’il nous faisait confiance, à moi et aux autres joueurs qui faisaient partie de l’équipe auparavant. Il écoutait nos conseils, et ça lui a rendu service. »
« Nous n’avions pas besoin de nous demander s’il allait rater un jeu, parce que nous savions qu’il avait assimilé les concepts très rapidement. »
Ojo a toujours eu la conviction que si on lui donnait la chance, il allait pouvoir décrocher un poste de partant.
« Je me suis fixé plusieurs objectifs et de nombreuses attentes, a-t-il dit. Je ne les ai pas encore tous atteints. »
L’entraîneur-chef Chris Jones aime les habiletés que les deux joueurs ont démontrées en jouant. Il est encore plus impressionné par leur maturité à l’extérieur du terrain.
« Ce sont deux joueurs avec une bonne attitude », a souligné Jones. « Ils seront toujours à l’endroit exact où ils doivent être. »
« Ce sont des athlètes extraordinaires. Mais avant tout, chacun d’entre eux est prêt à faire n’importe quoi pour mériter la victoire. Ils ne se soucient pas de leurs statistiques personnelles. »
S’affronter lors des entraînements a aussi rendu les recrues meilleures.
« Nous sommes habitués de nous affronter, puisque nous le faisons depuis le camp d’entraînement », a dit Ojo. « C’est un peu comme du fer qui aiguise du fer. »
« Il m’a beaucoup aidé, et je crois que je l’ai aussi aidé au passage. »
D’après un article de Jim Morris publié sur le CFL.ca.