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28 novembre 2015

Quel impact aura le match sur la carrière de Burris?

THE CANADIAN PRESS

LCF.ca

WINNIPEG – Vous pouvez analyser les performances de Burris en parlant de « Bon Hank » et de « Mauvais Hank ».

Ces surnoms l’ont suivi aux quatre coins de la LCF depuis qu’il a entamé sa carrière dans le circuit.

Mais qu’en est-il du surnom « Formidable Hank »?

Présentement, quand l’on pense aux meilleurs quarts de l’histoire de la LCF, on pense à Warren Moon, à Doug Flutie, à Anthony Calvillo, à Ricky Ray, à Ross Jackson, à Ron Lancaster.

Il y en a eu d’autres, évidemment, mais il faudra encore attendre un peu avant d’ajouter le nom d’Henry Burris à cette liste.

Pourquoi?

À cause de « Mauvais Hank ». Le quart qui force le jeu et qui lance une interception à un moment crucial de la rencontre, ou celui qui connaît l’un de ses pires matchs au moment le plus critique de la saison.

Mais, dimanche, il s’agira d’une troisième participation à la Coupe Grey pour Burris en tant que quart parant, lui qui soulevé le trophée en 2008, et qui a vu les siens s’incliner en 2013. Il est âgé de 40 ans.

Il est devenu le Payton Manning de la Ligue canadienne de football. Un circuit dans lequel les « Oui, mais… » soutiennent qu’il est incapable d’accomplir le travail quand ça compte vraiment.

Burris, cependant, ne semble pas recevoir le même mérite que Manning pour ses succès en saison régulière.

Il continue d’inscrire son nom dans le livre des records en ce qui a trait aux passes de touché et aux verges par la passe, mais il y a ceux qui expliqueront le tout par ses nombreuses années au sein du circuit, et qui ne l’incluront pas dans la conversation quand l’on parle des meilleurs quarts de tous les temps.

Une victoire dimanche, toutefois, rendrait impossible le fait de minimiser l’impact de Burris dans la Ligue, et sa spectaculaire carrière à la position de quart-arrière.

Ce n’est rien de nouveau pour Burris. Il fait face à la critique depuis le début de sa carrière.

La Saskatchewan a choisi d’opter pour Nealon Greene plutôt que lui après une partie éliminatoire, en 2004, ayant pourtant démontré à quel point Burris avait du potentiel à l’époque.

Puis, à Calgary, Burris a eu de la difficulté à remporter les matchs importants, jusqu’à une spectaculaire saison en 2008, une année au cours de laquelle il n’a pas mis la main sur le titre de joueur par excellence, mais une année où il a remporté la Coupe Grey et le titre de joueur par excellence de la rencontre.

Les Stampeders ont ensuite fait une croix sur Burris après que le club ait encaissé des revers consécutifs en finale de l’Ouest face aux Roughriders en 2009 et en 2010. Le « Mauvais Hank » était en vie plus que jamais, lançant trois interceptions en 2009 et aidant son équipe à n’amasser que 16 points en 2010.

Hamilton allait être sa prochaine destination. Bien qu’il ait permis aux Tiger-Cats de remporter trois matchs éliminatoires en trois ans, Burris n’était pas perçu comme un élément important du casse-tête mis en place par Kent Austin. Après trois campagnes, il a été libéré, avant de signer un contrat avec le ROUGE et NOIR d’Ottawa.

Alors que l’an dernier n’a pas été de tout repos offensivement pour le ROUGE et NOIR, plusieurs savaient que Burris n’était pas entouré de grands joueurs en attaque. Sa conquête du titre de joueur par excellence de la Ligue, jeudi dernier, démontre bien que « Bon Hank » est capable de s’épanouir s’il est entouré de bons joueurs.

Ce qui nous amène à dimanche. La 103e Coupe Grey, présentée par Shaw, est peut-être la dernière chance qu’a Burris de mener une équipe à un championnat pour la deuxième fois de sa carrière, et la dernière chance qu’il aura de rendre la tâche plus difficile à ses détracteurs de continuer de parler de « Bon Hank » et de « Mauvais Hank ».

« C’est particulier : ils sont capables de parler de « Bon Hank » et de « Mauvais Hank » dans une phrase, puis de dire que je suis un futur membre du Temple de la renommée du football canadien dans la suivante », a souligné Burris plus tôt cette semaine.

Cette semaine, Burris ne se préoccupe pas de son legs ou de l’importance qu’aurait pour sa carrière une victoire lors du match de la Coupe Grey. Par contre, du point de vue des partisans et de certains analystes, Burris peut faire un pas de géant dans l’histoire des grands de ce sport avec une victoire dimanche.

Et « Formidable » deviendrait potentiellement le seul mot qui pourrait servir à le décrire, une fois qu’il aura pris la décision de mettre fin à sa carrière chez les professionnels.

D’après un article de Jamie Nye publié sur le CFL.ca.