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WINNIPEG – Alors qu’il s’apprête à sauter sur le terrain contre les Eskimos d’Edmonton lors de la 103e Coupe Grey, présentée par Shaw, dimanche à Winnipeg, le receveur du ROUGE et NOIR Chris Williams, membre de l’équipe d’étoiles de l’Est en 2015, a trouvé chaussure à son pied à Ottawa.
« Nous sommes une grosse famille », soutient-il lorsqu’on lui demande de décrire ce qu’il aime le plus chez le ROUGE et NOIR. « C’est l’équipe pour laquelle j’ai joué où les membres sont les plus près les uns des autres. Tout le monde prend soin de tout le monde, et nous voulons tous nous entraider. Pas seulement pour gagner. Mais dans la vie de tous les jours aussi. C’est vraiment un groupe incroyable à côtoyer. »
Williams répond aux attentes depuis son retour dans la LCF cette saison, sauf en ce qui a trait à son jeu sur les retours de botté, lui qui avait été dominant avec les Tiger-Cats au cours des saisons 2011 et 2012. À l’image des unités spéciales du ROUGE et NOIR, Williams a été incapable d’être constant cette saison. Toutefois, il ne s’agit pas d’un problème propre à Williams, assure le directeur général Marcel Desjardins, qui soutient que Williams a répondu exactement aux attentes d’Ottawa cette saison.
« Si nous avons besoin qu’il réussisse un jeu, il trouvera un moyen de réussir ledit jeu. Il est exactement le joueur auquel nous nous attendions », a confié Desjardins.
Âgé de 28 ans, le rapide athlète originaire de Fort Worth, au Texas, a terminé la saison régulière avec des gains de 1214 verges en 88 attrapés, un total bon pour le troisième rang de la LCF. Ces statistiques démontrent parfaitement pourquoi Desjardins se dit satisfait de l’embauche de Williams en avril dernier. De son côté, Williams soutient que ses attentes ont aussi été comblées.
« Quand on revient sur ce que j’ai dit quand j’ai signé mon contrat, je soulignais que je me joignais à l’équipe pour vivre des moments comme aujourd’hui et pour avoir une chance de lutter pour la coupe Grey. Je le croyais vraiment. Sinon, je n’aurais pas signé de contrat avec Ottawa. »
Effectuant un retour dans la LCF cette saison, après presque deux ans dans la NFL, Williams a trouvé un environnement, autant sur le terrain qu’à l’extérieur de celui-ci, qu’il apprécie et qui lui permet de tirer le meilleur de lui-même. Il donne du crédit à ses coéquipiers et à Desjardins, ainsi qu’à l’entraîneur-chef Rick Campbell et qu’à toute l’organisation du ROUGE et NOIR.
« Cette équipe est très chanceuse de compter sur un entraîneur-chef et sur une organisation qui nous a permis d’être réellement nous-mêmes », a-t-il souligné. « Quand vous êtes capables d’y arriver, vous donnez généralement le meilleur de vous-mêmes. Vous êtes réellement à l’aise avec ce que vous faites. »
Williams n’était pas à l’aise, en 2013, lorsqu’il a choisi de ne pas revenir avec les Ticats, après deux spectaculaires saisons. Nommé la recrue par excellence de 2011, Williams avait reçu le titre de joueur par excellence sur les unités spéciales l’année suivante, alors qu’il avait réussi six touchés sur des retours de botté. Williams a décidé de ne pas jouer, a intenté une poursuite contre les Ticats, avant d’être finalement libéré en octobre 2013, pour signer un contrat avec les Saints de la Nouvelle-Orléans peu de temps après.
« Tout cela est arrivé pour une saison », a-t-il dit sans aucune amertume. « C’est arrivé, en raison de mes convictions et des principes auxquels je crois fermement. Ça devait arriver. Il y avait des choses qui ne tournaient pas rond. »
Williams fait preuve de beaucoup de conviction, une qualité dont il a hérité de sa mère, Carol, et son père, Wallace. Carol est entraîneuse d’athlétisme et de cross-country, et Wallace est entraîneur de basketball, alors la discipline a toujours été le mot d’ordre du domicile où Williams a grandi.
« Ma mère et mon père ne nous ont jamais laissés nous en sortir sans conséquence. Ils nous surveillaient constamment, mon frère (Marcus) et moi, puisque nous ne faisions probablement pas les choses que nous devions faire », a-t-il souligné en riant.
« Le sport a toujours été quelque chose d’important. Je me souviens d’avoir commencé à fouler la piste d’athlétisme dès l’âge de cinq ans. Nous étions toujours en train de faire du sport, nous étions toujours soucieux de nos résultats scolaires. De mon côté, j’étais d’abord un étudiant. J’ai toujours pris mes études au sérieux. »
Fouler la piste d’athlétisme à l’âge de cinq ans? Était-il déjà rapide à l’époque? « Très rapide », a-t-il dit en affichant un grand sourire.
Bref, Chris Williams est dans un environnement qui lui plaît, alors que le match de la Coupe Grey approche de plus en plus.
Williams en met plein la vue aux demis défensifs adverses
Sur le site Web du ROUGE et NOIR d’Ottawa, on indique que Chris Williams fait 5’9’’ et pèse 205 lb. Comment expliquer, alors, qu’il ne devrait pas être intimidé physiquement par les demis de coins des Eskimos John Ojo (6’3’’, 205 lb) et Pat Watkins (6’5’’, 205 lb)?
Williams ne s’attend pas à être trop dérangé dans ses tracés, même si les demis de coins des Eskimos pèsent près de plus du tiers de son poids.
« Il n’y a pas beaucoup de masse à plaquer », a dit en riant Williams, qui a la réputation d’être l’un des receveurs les plus difficiles à intimider à la ligne de mêlée.
« Je crois que je connais de bons départs », explique-t-il. « C’est l’une des choses que je suis capable de bien faire depuis le début de ma carrière. »
« Faire du bon travail avec les mains est un aspect sous-estimé. C’est similaire à ce que font les joueurs de ligne défensive. Quand les joueurs de ligne offensive essaient de mettre les mains sur eux, les joueurs de ligne défensive essaient de se défaire de leur emprise et de dépasser leurs épaules. Nous, les receveurs, utilisons aussi cette technique quand les demis défensifs essaient de nous arrêter à la ligne de mêlée. Nous essayons de nous défaire de leur poigne afin de courir notre tracé. »
L’entraîneur-chef du ROUGE et NOIR a probablement utilisé les meilleurs mots pour décrire Williams : sa vitesse est effrayante.
« Sa vitesse va faire reculer certains demis défensifs et les rendre nerveux, a indiqué Campbell. Cet aspect joue un rôle important. Si vous avez peur de vous faire constamment dépasser, vous jouerez un style un peu plus conservateur en défense. »
D’après un article de Don Landry publié sur le CFL.ca.