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WINNIPEG – De gros receveurs, contre de gros demis défensifs.
Lorsque les Eskimos d’Edmonton disputeront la victoire au ROUGE et NOIR d’Ottawa lors de la 103e Coupe Grey, présentée par Shaw, l’un des affrontements qui risquent le plus de déterminer l’issue de la rencontre sera celui entre les receveurs et les demis défensifs : quel groupe sera capable de remporter la plupart des batailles pendant 60 minutes.
Quand l’on pense à une lutte intense au cours d’un match de football, on pense souvent à celle qui se déroule entre les joueurs de lignes offensives et défensives. Par contre, de plus en plus, le jeu physique prend de l’importance dans l’attaque aérienne, et le ROUGE et NOIR compte sur des receveurs capables d’en mettre plein la vue aux demis défensifs des Eskimos.
« Ils forment l’un des meilleurs groupes de la Ligue en ce moment, parce qu’ils sont capables de combiner vitesse et gros gabarit », a souligné le receveur des Roughriders de la Saskatchewan Rob Bagg, analyste du CFL.ca pour la semaine de la Coupe Grey, en parlant des receveurs du ROUGE et NOIR, un groupe qui a terminé l’année avec quatre joueurs avec plus de 1000 verges sur des réceptions.
Deux de ces joueurs, Greg Ellingson (6’3’’, 197 lb) et Brad Sinopoli (6’4’’, 215 lb), ont tous les deux pris la parole mercredi, à la suite d’un entraînement dans le froid au Investors Group Field de Winnipeg, afin de parler de leur plan de match lors d’un affrontement contre l’une des meilleures unités défensives de la Ligue contre la passe.
« Ils sont bons défensivement, a dit Sinopoli lorsqu’on lui a demandé comment il comptait battre une tertiaire des Eskimos capable d’égaler les receveurs du ROUGE et NOIR autant en termes de poids que de vitesse, notamment les demis de coins Pat Watkins (6’5’’, 205 lb) et John Ojo (6’3’’, 205 lb). Ils aiment reculer en couverture et frapper solidement, mais je crois que nous sommes assez larges nous aussi. Nous n’avons pas peur de nous frotter à eux. »
Ellingson était d’accord avec les propos de Sinopoli, et il a rejeté l’idée voulant que les receveurs d’Ottawa doivent se préparer autrement parce qu’ils affrontent les Eskimos ce dimanche.
« Je ne crois pas que nous avons modifié notre préparation de semaine en semaine, du début de l’année à aujourd’hui, a-t-il dit. Si vous changez votre préparation pour ce match uniquement, c’est là que vous faites erreur. Nous allons nous préparer comme nous l’avons toujours fait. »
« Nous allons trouver leurs points faibles, comme nous le faisons chaque semaine, et nous allons tenter de les exploiter. »
Sinopoli, le candidat de l’Est au titre de joueur canadien par excellence, est certain que ses coéquipiers et lui chez les receveurs savent qu’ils seront capables d’aller chercher quelques verges supplémentaires, même si le quart Henry Burris doit lancer des passes par-dessus les joueurs en couverture chez les Eskimos.
« Nous sommes de gros et robustes receveurs, et nous sommes bons pour aller chercher des verges après l’attrapé, ce qui sera important cette semaine », a-t-il dit.
Cette saison, les receveurs du ROUGE et NOIR ont fait mal paraître les demis défensifs qui ont tenté d’effectuer une couverture très serrée ou qui ont essayé de les faire dévier de leur trajectoire une fois le ballon remis en jeu. Selon Bagg, il y a eu un changement graduel au sein des défenses dans la LCF, celles-ci ayant voulu s’adapter à la taille des receveurs, alors que de plus en plus de coordonnateurs optent pour une défensive de zone, plutôt que pour une stratégie homme à homme. Il ne s’attend pas à ce qu’Ojo ou Watkins jouent trop collés aux receveurs du ROUGE et NOIR, surtout qu’ils devront se préoccuper d’un autre receveur ayant amassé plus de 1000 verges sur des réceptions cette saison à Ottawa, Chris Williams.
« Auparavant, les demis de coin des Eskimos s’imposaient devant les receveurs et les empêchaient de jouer ailleurs que le long des lignes de côté. Mais quand vous comptez sur un athlète comme Chris Williams, qui est probablement le meilleur receveur de la Ligue pour quitter rapidement la ligne de mêlée malgré une présence accrue de joueurs défensifs, c’est difficile à faire, sans créer des brèches dans les zones profondes », a expliqué Bagg.
Ainsi, selon lui, les Eskimos tenteront plutôt de nuire à l’attaque aérienne d’Ottawa en demandant aux joueurs de ligne défensive d’appliquer beaucoup de pression sur Henry Burris, et en amenant des joueurs de partout sur le terrain pour créer des blitz.
Dans ce cas-ci, quelqu’un réussira à se découvrir, même si cette stratégie forcera Burris à devoir utiliser de courtes passes par-dessus les joueurs en couverture chez les Eskimos.
C’est à ce moment que la bataille entre les plaqueurs et les receveurs devenus porteurs de ballon pourrait faire la différence lors du match de dimanche. Les receveurs du ROUGE et NOIR devront exceller en termes de robustesse s’ils veulent remporter ces duels.
La présence de Maas fait une différence chez les receveurs
Le coordonnateur offensif du ROUGE et NOIR Jason Maas a fait une énorme différence au sein de l’attaque d’Ottawa, débutant en 2015 et construisant une attaque que Burris a réussi à maîtriser. C’est souvent de cet aspect que l’on parle lorsque l’on pense aux contributions de Maas. Par contre, la touche de Maas a assurément apporté des changements sur la manière dont l’attaque est déployée et sur la façon dont celle-ci est perçue chez les receveurs. Il s’agit d’un système qui fonctionne non seulement parce que Maas insiste pour distribuer le ballon, mais parce que les receveurs du ROUGE et NOIR ont adopté une attitude généreuse selon Sinopoli.
« Le meilleur aspect de notre attaque est qu’elle ne se concentre pas sur seulement un ou deux joueurs, a-t-il indiqué. Tous ceux qui sautent sur le terrain sont impliqués. C’était clair dès la première journée où nous avons mis les pieds ici. C’est la meilleure chose à propos de notre attaque. Le deuxième meilleur aspect est qu’aucun de nos joueurs n’est égoïste. Nous voulons tous être sur le terrain, mais nous comprenons tous que le ballon sera distribué entre nous. »
D’après un article de Don Landry publié sur le CFL.ca.