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25 novembre 2015

Campbell à le recherche d’un équilibre cette semaine

LCF.ca

WINNIPEG – L’entraîneur-chef du ROUGE et NOIR Rick Campbell a mis les choses au clair dès le départ.

Et lorsqu’il a répondu à la question, il l’a fait avec un ton suggérant qu’il n’avait jamais considéré une autre option.

« Oui, nous instaurerons un couvre-feu », a-t-il indiqué lorsqu’on lui a demandé quel degré de liberté il accorderait à ses joueurs, alors que ceux-ci se préparent à affronter les Eskimos d’Edmonton lors de la 103e Coupe Grey, présentée par Shaw.

Un couvre-feu est une notion avec laquelle le centre-arrière Patrick Lavoie est tout à fait en accord. « Oui, j’aime bien, a-t-il confié. Pourquoi pas? Ça ne me dérange pas parce que je sais que je serai dans mon lit de toute manière. J’aime être dans ma chambre assez tôt. »

Ce n’est pas qu’il y ait un manque de confiance entre l’entraîneur-chef et ses joueurs, dont plusieurs ont déjà vécu tout le cirque qui se déploie lors de la semaine de la Coupe Grey. Mais il y a certaines règles à suivre chez le ROUGE et NOIR, et celles-ci sont essentielles pour que l’équipe soit disciplinée sur le terrain et sur la route.

Campbell, qui a déjà participé à cinq Coupes Grey en tant qu’entraîneur (sans oublier les fois où, plus jeune, il a vécu l’expérience, alors que son père, Hugh, a remporté cinq championnats de suite avec les Eskimos de 1978 à 1982), souhaite que ses joueurs aient du plaisir. Parce que c’est ce qu’ils ont fait toute la saison, et parce que c’est une recette qui leur a permis de se présenter à Winnipeg à ce moment-ci de l’année. Pour Campbell, un couvre-feu est le moyen idéal pour maintenir un certain équilibre entre plaisir et discipline.

« Nous voulons trouver un certain équilibre, a-t-il souligné, quelques minutes à peine après que son club ait mis le pied à Winnipeg. Nous ne demanderons pas à nos joueurs de s’enfermer dans leur chambre. Je ne crois pas que ce soit la meilleure approche. Je crois qu’il y a un équilibre à avoir entre participer à quelques événements et passer complètement en mode « party » ».

Le quart Henry Burris a raconté comment sa deuxième participation à la Coupe Grey l’aide à se souvenir que le football doit être la priorité lors de la semaine de la Coupe Grey. En 1998, alors qu’ils se concentraient uniquement sur le football, les Stampeders de Calgary et lui avaient mérité les grands honneurs à la suite d’un placement in extremis contre les Tiger-Cats de Hamilton. Un an plus tard, toutefois, Hamilton avait pris sa revanche, et l’arrogance des Stampeders était en partie responsable de cette défaite.

« Je me souviens qu’il y a une année où j’ai fait partie d’une équipe pour laquelle l’idée d’un couvre-feu n’était pas importante, a-t-il mentionné en riant, indiquant qu’il y a probablement plusieurs histoires croustillantes qu’il préfère ne pas raconter. Et nous n’avons pas gagné la Coupe Grey. »

Par contre Burris, alors à sa deuxième année dans la LCF, n’était pas l’un de ceux qui n’avaient pas respecté le couvre-feu.

« C’était avant que les Canadiens m’apprennent à boire », a-t-il dit en riant.

Le joueur de ligne défensive Keith Shologan participe, comme Burris, à sa quatrième semaine de la Coupe Grey. Il adhère entièrement à l’idée d’équilibre, et croit que ce voyage à Winnipeg est un mélange d’étude et de plaisir.

« Mes coéquipiers et moi sommes plutôt fébriles, a-t-il dit. Nous nous sommes tous habillés chic pour l’événement, mais nous sommes plutôt décontractés. Nous avons eu de bons fous rires dans l’avion. Mais, sérieusement, nous nous concentrerons davantage sur notre objectif demain, lors de l’entraînement de mercredi. »

C’est l’une des raisons pour laquelle Campbell n’a pas levé la règle du couvre-feu pour la soirée de mardi. Le ROUGE et NOIR s’entraînera en premier mercredi matin. L’entraîneur-chef ne croit pas que cette situation dérangera ses joueurs, puisqu’il a constamment été impressionné par leur éthique de travail, même lundi matin, au lendemain de leur spectaculaire victoire en finale de l’Est contre Hamilton.

« J’aime comment nos joueurs se comportent depuis quelques jours, a dit Campbell. Ils se sont bien comportés durant nos rencontres d’équipe, et ils ont vraiment l’air de personnes qui sont ici pour d’abord être des joueurs de football. »

Burris n’a pas l’intention de mettre un terme à l’exubérance de ses coéquipiers, à condition que ceux-ci comprennent une chose : plus la journée de dimanche sera proche, moins ils devront sourire, et plus ils devront travailler.

« Plus nous approchons du botté d’envoi, plus nous devons nous concentrer sur le match de dimanche, a-t-il expliqué. Il y a tellement de personnes ici, et c’est tellement facile de se laisser emporter par toutes les festivités. »

« Les liens sont tissés serrés au sein de notre équipe, alors nous allons apprécier le moment », a dit Shologan, avant de rappeler qu’il sait comment se déroule la semaine.

« Nous avons mérité une participation au plus gros match de l’année, a-t-il souligné. Maintenant, c’est le temps de compétitionner, et de montrer au reste de la Ligue que nous méritons d’y participer. »

D’après un article de Don Landry publié sur le CFL.ca.