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TORONTO – Leur saison étant maintenant terminée, les joueurs des Argonauts de Toronto ont vidé leurs vestiaires lundi après-midi, au lendemain d’une défaite en demi-finale de l’Est aux mains des Tiger-Cats au Terrain Tim Hortons de Hamilton.
Les Torontois entament leur saison morte avec plus de questions que de réponses, alors que l’équipe pourrait avoir un visage complètement différent lors du botté d’envoi de la prochaine campagne.
D’abord, Toronto doit déterminer qui sera le quart partant du club l’an prochain.
Les Argos ont entamé la saison 2015 avec Trevor Harris au poste de quart, alors que Ricky Ray se remettait toujours d’une chirurgie à l’épaule subie au cours de la saison morte. Harris, que plusieurs percevaient comme un remplaçant, a finalement joué suffisamment bien – il a d’ailleurs été nommé le joueur par excellence des Argonauts – pour qu’on en vienne à se demander si Ray, une fois à santé, devait absolument supplanter Harris en tant que partant.
Puis, au cours de la semaine 18, Harris, qui éprouvait des ennuis depuis quelques matchs, a été remplacé par Ray, et il n’a jamais été partant de nouveau par la suite. Ray était l’homme de confiance des Argos lors de leur unique affrontement éliminatoire cette saison.
Les deux hommes seront joueurs autonomes le printemps prochain, et on ne sait toujours pas si les Argonauts opteront pour le jeune Harris ou pour le futur membre du Temple de la renommée du football canadien Ray, qui a eu 36 ans en octobre dernier.
Si ce n’était que de Ray, Harris et lui seraient de retour à Toronto en 2016.
« J’ai vraiment aimé jouer avec Trevor. Nous sommes avec l’équipe depuis quatre ans, et nous partageons une chambre sur la route, a dit Ray, qui a aussi indiqué que les entraîneurs jouaient un rôle important dans son souhait de demeurer à Toronto. Nous parlons beaucoup de football, et il est une bonne personne pour notre équipe. J’aimerais évidemment qu’il soit de retour, afin que nous puissions nous aider l’un et l’autre, mais je devrai attendre et voir ce que l’avenir nous réserve. »
Ray a confié qu’il allait d’abord se reposer au cours de la saison morte, avant de se remettre en mode football. Par contre, il a avoué qu’il passerait du temps à réadapter son épaule, qui n’est pas encore guérie à 100 %. Ainsi, il planifie décocher des passes plus tôt qu’à l’habitude.
« J’espère simplement me rendre à un point où je me sens bien tous les jours et où je ne ressens plus de douleur. Je veux que mon épaule retrouve toute sa force. »
Même si son avenir à Toronto est incertain, Ray se concentre sur ce qu’il doit accomplir sur le terrain plutôt que sur son statut l’an prochain. Il soutient qu’il aimerait disputer encore quelques saisons, mais qu’il prendra une décision en fonction de sa santé, comme il le fait chaque année.
« Je n’y ai pas pensé beaucoup, mais c’est assurément quelque chose à quoi j’ai pensé cette année, a dit Ray quant à son statut l’an prochain. Ç’a été une année étrange. J’y ai pensé un peu, mais pas suffisamment pour que je m’en fasse. »
Chad Owens, lui aussi un membre des Argonauts depuis plusieurs saisons, est un autre joueur qui pourrait devenir autonome en février prochain, mais qui souhaite demeurer avec l’équipe pour laquelle il a toujours évolué.
« J’espère être de retour avec les Argonauts l’an prochain. C’est mon objectif. Je veux faire partie du nouveau départ du club en 2016. »
Avec un groupe de receveurs comprenant des joueurs comme Vidal Hazelton, Tori Gurley, Kevin Elliott et Diontae Spencer, il sera intéressant de voir si Owens fait toujours partie des plans.
Toutefois, on ne peut faire autrement que reconnaître la passion d’Owens pour les Argonauts, l’habile receveur digérant difficilement le revers des siens aux mains des Tiger-Cats de Hamilton en demi-finale de l’Est.
« Je crois sincèrement que nous méritions de gagner. J’ai encore de la difficulté à accepter le pointage final. C’est une défaite difficile à avaler. »
« Nous méritions un meilleur sort. Nous méritions de passer au tour suivant et d’avoir la chance de jouer pour la coupe Grey. »
Toutes les défaites sont difficiles à avaler, mais Ray a potentiellement la meilleure explication à savoir pourquoi les revers lors des matchs éliminatoires sont les plus dévastateurs.
« Lors des éliminatoires, tu n’as pas une chance de te racheter la semaine suivante. Tu dois penser à cette défaite pendant toute la saison morte. »