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CALGARY – John Hufnagel n’avait pas de plan en place advenant que deux de ses joueurs de ligne offensive se blessent sérieusement au cours d’un même match.
Ainsi, quand Shane Bergman et Pierre Lavertu ont tous les deux quitté la demi-finale de l’Ouest de dimanche contre les Lions de la Colombie-Britannique en raison de blessures, des décisions ont été prises rapidement et l’équipe a retroussé ses manches afin de mériter une victoire de 35-9.
« Non, aucunement, a répondu Hufnagel après la victoire de dimanche, lorsqu’on lui a demandé s’il avait un plan pour une situation comme celle-ci. Mais nous avons dû nous ajuster. Et nous avons apporté de bons ajustements. »
Rapidement, on pourrait croire que les Stampeders n’ont même pas été ennuyés. Spencer Wilson s’est déplacé au centre, le joueur de ligne défensive Junior Turner a été muté à l’attaque, et l’attaque de Calgary a maintenu la défense des Lions sur le terrain afin d’empiler les points.
Les succès des Stampeders s’expliquent notamment par les prouesses du demi offensif Jerome Messam, qui a couru avec beaucoup de puissance face aux Lions. En outre, Bo Levi Mitchell a décoché des passes rapides, ce qui a enlevé un peu de pression sur ses coéquipiers de la ligne offensive.
Et, finalement, Hufnagel a lui-même su apporter les ajustements nécessaires en attaque.
« Je crois que nous avons fait face à l’adversité avec beaucoup de calme. Junior avait confiance en ses moyens, et quand est survenue la première blessure, nous avons réduit notre plan de match, a expliqué Hufnagel. Puis, quand est survenue la deuxième blessure, nous avons tout simplement jeté notre plan de match. »
Les Stampeders ont tiré de l’arrière 3-1 au premier quart, mais une interception retournée pour un touché de Keon Raymond a fait basculer l’allure du match en leur faveur. Ils ont marqué les trois seuls touchés de la rencontre, grâce à deux attrapés d’Eric Rogers et à une course de Messam, et les Lions n’ont jamais été vraiment menaçants. Pourtant, sur papier, les statistiques laissent croire à un match beaucoup plus serré.
Les Lions ont compté plus de verges, plus de premiers essais et un plus long temps de possession que les Stampeders. Par contre, Calgary a mérité la victoire parce que de gros joueurs ont réussi de gros jeux, et car toute l’équipe a mis l’épaule à la roue.
« Je crois que notre défense a joué du bon football à tous les quarts, a dit Hufnagel. Je crois aussi que nos unités spéciales ont fait du bon travail pendant 60 minutes de jeu. Notre synchronisme était excellent, tout comme notre couverture. Nos joueurs étaient gonflés à bloc. »
Puis il y a eu l’attaque des Stampeders qui, sans éclat, a assurément été productive.
« Je suis heureux que nous ayons été capables de demeurer sur le terrain pour donner une pause à notre défense. »
Ses statistiques ne ressortent pas du lot, mais Bo Levi Mitchell a somme toute été impressionnant. Il montre désormais une fiche de 3-0 lors de matchs éliminatoires, et il est demeuré calme dans le caucus, malgré les blessures. Au final, Mitchell a complété 15 de ses 24 passes pour 199 verges et deux touchés. Il n’a été victime d’aucune interception, et il a permis aux Stamps d’inscrire des points lors de chacune de leurs visites dans la zone rouge.
« Bo a toujours été bon pour gérer la pochette et pour se débarrasser rapidement du ballon, mais il ne le fait pas consciemment – c’est simplement sa manière de jouer, a indiqué Hufnagel. Il lit très bien le jeu sur le terrain. »
« Tôt dans le match, nous avons éprouvé des ennuis en attaque, car nous essayions de réussir de longues passes. Nous voulions être menaçants dans les zones profondes, mais nous n’avons pas été en mesure de compléter nos passes. Nous n’avons plus tenté de longues passes après les blessures, parce que nous savions que nos chances étaient moins bonnes. »
Dès aujourd’hui, les Stampeders se prépareront à se mesurer aux Eskimos d’Edmonton, sur la route, lors de la finale de l’Ouest, un adversaire que Calgary est impatient d’affronter. Pour la première fois, le 22 novembre prochain, deux équipes avec une fiche identique de 14-4 se disputeront la victoire lors des éliminatoires.
Une chose est certaine : les Stampeders pensent assurément aux Eskimos, qui les ont battus à deux reprises en trois occasions cette saison.
« Je crois qu’il s’agira de tout un match, entre deux bonnes équipes », a dit Hufnagel.
« Ils ont remporté le plus récent match contre nous, et nous devrons nous rendre dans leur stade pour les affronter, a-t-il ajouté. Nous serons prêts pour ce match, où le gagnant accèdera au match de la Coupe Grey. »
« J’ai hâte, et je sais que mes joueurs ont hâte. Tout comme Chris Jones et ses joueurs du côté des Eskimos. »
La rencontre de dimanche marquait la dernière partie de Hufnagel en tant qu’entraîneur-chef des Stampeders au McMahon Stadium. Le directeur général et entraîneur-chef des Stamps n’a pas voulu trop s’avancer sur le sujet, mais il aime tout de même la manière dont les choses se sont déroulées.
« Nous avons gagné, a dit Hufnagel. C’est une bonne chose. Je suis très heureux que nous ayons remporté le match, et que nous puissions maintenant passer à la prochaine étape et tenter de mettre la main sur la coupe Grey. »