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2 septembre 2015

Alouettes : Au tour de Tanner Marsh

Adam Gagnon/CFL.ca

Daphnée Malboeuf
LCF.ca

MONTRÉAL – L’absence du quart Rakeem Cato au sein de la première unité d’entraînement, mardi, pourrait permettre à Tanner Marsh d’être le partant des Alouettes, jeudi soir, alors que les Lions de la Colombie-Britannique seront de passage à Montréal (RDS, 19 h 30 HE).

Pour des raisons personnelles, Cato a dû s’absenter à l’entraînement des Montréalais, en avant-midi, au parc Hébert de Saint-Léonard. Le numéro 12 s’est rendu chez le médecin, lundi après-midi, afin de faire évaluer sa blessure à la hanche subie lors du match jeudi dernier.

Toutefois, selon l’entraîneur-chef Jim Popp, le jeune quart est assez en forme pour jouer cette semaine, malgré la blessure.

« Sa blessure à la hanche n’est pas si terrible, c’est simplement l’épuisement. C’est une grosse ecchymose. À cette période-ci de la saison, plusieurs joueurs continuent de jouer avec de petites blessures comme ça, a-t-il expliqué. Il n’était pas là aujourd’hui, alors il ne sera sûrement pas notre quart partant, mais ça ne veut pas dire qu’il ne jouera pas. »

Un premier départ en deux ans pour Marsh

Si Marsh entame effectivement la partie jeudi devant les partisans montréalais, il s’agira d’un premier départ pour lui depuis le 15 septembre 2013, alors qu’il avait alors affronté la Colombie-Britannique.

Marsh était rapidement devenu la coqueluche des partisans en 2013, après qu’il ait donné une victoire in extremis aux siens, le 22 août de cette année-là. C’était alors la frénésie au sein de la communauté du football de Montréal. On parlait même d’un « Marsh Madness ».

Mais tout avait basculé après une mauvaise partie contre les Argonauts de Toronto, où le jeune quart avait lancé trois interceptions. Puis, le 15 septembre, ayant livré une contre-performance contre les Lions et ayant subi une blessure au pouce, il avait cédé sa place de partant. Il n’a disputé aucun autre match par la suite en 2013.

L’an dernier, Marsh a joué à quelques reprises. Reconnu pour ses habiletés de faufilades du quart, il n’avait alors réussi à récolter que 52 verges de gains par la passe.

Cette année, Marsh a connu un bon camp d’entraînement, mais une entorse ligamentaire l’a placé sur la liste des blessés pour six matchs en juin dernier.

Jeudi dernier, le vent a tourné pour le Texan de 25 ans.

« Jeudi, lorsqu’il est embarqué sur le terrain et qu’il a offert sa performance, c’était comme si on le retrouvait au camp d’entraînement, a poursuivi Popp. Il doit certainement être plus confiant […] Les joueurs de trois ou quatre ans d’expérience comprennent généralement mieux le niveau de jeu de la Ligue canadienne de football et ses règlements. »

Pour Marsh, le défi est maintenant de laisser ses coéquipiers faire leurs jeux, et diriger la partie le mieux qu’il le peut.  

« L’an dernier, j’ai eu l’opportunité de m’asseoir et d’apprendre davantage auprès de grands joueurs. J’ai appris beaucoup, notamment aussi à devenir un vétéran, a-t-il commenté. Je suis plus confiant, je joue plus intelligemment, je comprends mieux le jeu que lorsque j’étais une recrue, alors je crois que je suis prêt maintenant à jouer. »

Le secondeur Kyries Hebert a également mentionné que l’expérience de Marsh lui donnait beaucoup de crédibilité aux yeux de ses coéquipiers.

« Marsh a de l’expérience des dernières années et a quelques matchs derrière la cravate, donc il n’est plus une recrue. S’il est le partant, jeudi, il sera apte à embarquer sur le terrain et bien faire son travail », a ajouté le vétéran secondeur.  

Un tournant?

L’an dernier, à pareille date, le vent tournait en faveur des Montréalais. Les Alouettes, qui affichaient alors un rendement de 2-7, avaient fini par retrouver confiance en leur moyen pour finir les neuf dernières semaines avec une fiche de 7-2, et participer aux  éliminatoires de la Coupe Grey.

C’est à se demander si les Oiseaux ne répéteront pas l’exploit de l’an dernier. Il y a de cela seulement deux semaines, ils affichaient un maigre rendement de deux victoires et cinq défaites.

À la suite des deux dernières victoires, où ils n’étaient pas les favoris, on peut dire que les Moineaux ont du vent dans les ailes.

« C’est certain que nous allons dans la bonne direction, surtout avec nos deux grosses victoires, a souligné le maraudeur Marc-Olivier Brouillette. Par contre, je pense qu’il faut améliorer notre discipline. On doit aussi créer plus de revirements. Contre les Lions et les Ticats, nous n’en avons pas assez créé. Alors il faut s’améliorer à ces chapitres-là. »

Les joueurs ne semblent pas dire le contraire; le changement d’entraîneur a permis l’équipe d’apporter quelques changements au niveau de la mentalité d’équipe, qui semblent bien fonctionner pour le moment.

« L’équipe commence à fusionner. Nous croyons en nos capacités et en nos forces les uns les autres, a affirmé Hebert. On comprend mieux également qu’il va y avoir des obstacles et que ce ne sera pas toujours parfait. Notre priorité pour le moment, c’est la victoire. »