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REGINA – À leur première saison dans la Ligue canadienne de football, les Québécois Arnaud Gascon-Nadon et Frédéric Plesius participeront possiblement dimanche au match le plus important de leur jeune carrière, alors que les Tiger-Cats de Hamilton affronteront les Roughriders de la Saskatchewan, au stade Mosaic de Regina, à l’occasion du match de la 101e Coupe Grey.
Habitués à occuper des rôles de premier plan dans les rangs universitaires canadiens, les deux jeunes hommes ont joué des rôles beaucoup plus effacés au cours de la saison 2013. Une situation qui n’a pas semblé déranger les principaux intéressés.
« À ma première année, partout où j’ai joué précédemment, j’ai toujours dû passer par une période d’adaptation, a expliqué Gascon-Nadon. Pour moi, ce n’est donc rien de nouveau. J’en profite pour m’acclimater au niveau professionnel, afin de forcer les entraîneurs à me garder sur le terrain lorsque j’aurai la chance de m’y faire valoir. »
« J’accepte mon rôle, mais au cours des trois derniers matchs, j’ai eu l’opportunité de jouer en défense, et j’aurai encore la chance de le faire lors du match de la Coupe Grey, a pour sa part confié Plesius. N’oublions pas que je n’ai pas pris part au camp d’entraînement de l’équipe, alors c’est bon de pouvoir jouer en défense, et à la Coupe Grey de surcroît! J’ai prouvé que je pouvais au football aux entraîneurs, et c’est pour ça qu’ils me feront confiance lors du match. »
Pour un joueur de première année, la Semaine de la Coupe Grey peut représenter un défi : rencontres avec les journalistes, entraînements parfois à l’intérieur, parfois à l’extérieur, soupers d’équipe, etc. Un fait que ne peut nier Gascon-Nadon.
« Il y a toujours quelque chose à faire, et nous sommes toujours occupés, a mentionné le numéro 45 des Tiger-Cats. Une semaine comme celle que nous vivons présentement n’est pas toujours idéale sur le plan de la préparation, parce que ce n’est pas ainsi que ce sont déroulées toutes les autres semaines de la saison. Par contre, ce qui est juste, c’est que les deux équipes doivent passer par là. »
« C’est toujours comme ça des semaines de championnat : il faut savoir se calmer et se concentrer sur les choses à faire, sans se laisser distraire par tout ce qui nous entoure ici. »
Néanmoins, les deux anciens de l’Université Laval apprécient tous les moments qui se présentent à eux.
« C’est une belle expérience. Il fait un peu froid, mais c’est quelque chose à travers laquelle on va passer, car c’est un match très important pour nous, a confié Plesius. Nous serons prêts! La Saskatchewan représente une très bonne équipe, mais nous nous sommes beaucoup améliorés depuis le début de l’année, et c’est pour ça que nous sommes en finales aujourd’hui. »
Parlant de froid, le mercure devrait indiquer des températures qui oscilleront entre 0 et moins 15 lors du match de dimanche au stade Mosaic. Mais ni Gascon-Nadon, ni Plesius ne semblent incommodés par ce facteur.
« Je ne pense pas que ça va jouer un rôle, puisque notre volonté de gagner est plus grande que la température, a souligné Plesius. Nous avons tous déjà joué dans des matchs importants ou dans des matchs de championnat, alors je ne pense pas que la température sera un facteur. »
« Mercredi, nous avons eu un super bon entraînement : tout le monde attrapait ses ballons, courait ses tracés, couvrait ses joueurs en défensives… Puisque, mercredi, tout le monde était dehors à moins 28 et faisait quand même bien, je pense que pourrons nous habituer rapidement afin de disputer le match de la Coupe Grey », a ajouté Gascon-Nadon.
Alors quels seront les facteurs qui pourront avoir une influence sur l’issu de la partie dimanche prochain?
« Nous ne devrons pas commettre de revirement, nous devrons contenir leur attaque, parce qu’ils ont de bons joueurs à toutes les positions, et nous devrons jouer du football solide, a argumenté Gascon-Nadon. En défense, il ne faut pas que l’un de nos 12 joueurs sur le terrain se trompe de responsabilité, parce que les Roughriders vont tenter de capitaliser là-dessus. En attaque, si l’on peut encore garder le ballon et terminer nos séries dans la zone des buts, je crois que nous pourrons enlever beaucoup d’énergie à cette équipe. Devant leurs partisans, chez eux, il faudra leur enlever le désir de compétitionner. »
« Nous devrons être physiques dans les trois aspects du jeu, nous devrons dominer notre adversaire et faire ce que l’on fait de bien depuis le début de la saison, puisque jusqu’à présent, on en récolte les dividendes », a conclu Plesius.