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TORONTO – Vainqueur de la Coupe Grey à deux reprises dans sa carrière, en 2003 avec Edmonton et en 2008 avec Calgary, le spécialiste des longues remises des Stampeders de Calgary, Randy Chevrier, a une bonne idée de ce que devront accomplir ses coéquipiers, sur les unités spéciales, afin de maximiser les chances des Stampeders de l’emporter, dimanche, à l’occasion du match de la 100e Coupe Grey.
« C’est sûr que nous devrons trouver un moyen de contenir Chad Owens sur les unités spéciales, reconnaît d’entrée de jeu le Montréalais de 36 ans. C’est très important pour le positionnement sur le terrain. Il faut donc l’empêcher de réaliser de gros et de bons retours. »
Owens offrira certes une forte opposition aux Stampeders lors du match ultime du football canadien. Et pas seulement sur les unités spéciales : après tout, le joueur originaire d’Hawaï a amassé plus de 200 verges sur des réceptions le weekend dernier en finale de la division Est face aux Alouettes de Montréal. Mais Owens n’est certainement pas le joueur le plus dangereux en attaque
« Nous devons jouer notre plan de match, puisque Ricky Ray est un joueur très dangereux en attaque du côté des Argonauts, et il faut trouver un moyen de l’arrêter, a indiqué celui qui a déjà évolué comme spécialiste des remises avec les Cowboys de Dallas et les Bengals de Cincinnati. Même chose en ce qui a trait à Chad Owens. Il faudra jouer les 60 minutes de la partie, comme nous l’avons fait tout au long de l’année jusqu’à présent. »
Tout au long de la saison 2012, plusieurs joueurs des Stampeders sont tombés au combat en raison des blessures, mais les dirigeants du club ont sans cesse réussi à boucher les trous avec de nouveaux visages. Les victoires ont continué de s’accumuler, de sorte qu’après un début de saison 3-4, les Stampeders ont été étincelants, remportant neuf de leurs 11 derniers matchs du calendrier régulier, dont les quatre derniers menant aux éliminatoires.
« Chaque joueur au sein de notre équipe savait ce qu’il devait faire, et nous étions tous prêts à contribuer aux succès de l’équipe lorsque nous en aurions la chance, explique Chevrier. En fait, chaque joueur se prépare toujours en sachant qu’il pourrait à tout moment percer l’alignement partant et être appelé à faire le travail. »
Chevrier se dit un jouer différent de celui qu’il était lorsque les Stampeders ont remporté la Coupe Grey, à Montréal, en 2008.
« Je suis plus vieux, a lancé à la blague le vétéran de 10 saisons dans la Ligue canadienne de football. Plus sérieusement, je possède plus d’expérience, alors j’essaie d’aider les plus jeunes à passer à travers la semaine et à être prêts pour me match de dimanche. »
Et il n’y a pas que Chevrier qui a changé depuis 2008 : en cinq ans, l’équipe pour laquelle il évolue depuis son retour dans le circuit en 2005, soit après avoir tenté sa chance auprès de quelques équipes de la NFL, a changé radicalement de visage. Et pour le mieux selon le principal intéressé.
« C’est certain que l’équipe que nous avons ici est composée de joueurs différents qu’en 2008, de concéder Chevrier. Je crois que la mentalité de famille est plus forte cette saison. C’est difficile pour moi de me rappeler exactement de quoi avait l’air les émotions dans l’air lors de mes dernières participations à une finale de la Coupe Grey, mais je sais qu’aujourd’hui nous avons un groupe de joueurs assez spécial. »