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14 septembre 2012

Les chiffres – Semaine 12

MONTRÉAL – En plus du rythme élevé avec lequel se marque les touchés sur des retours de bottés cette saison (encore un la semaine dernière, par Demond Washington de Winnipeg), une autre tendance attire l’attention dans la Ligue canadienne de football: les matchs serrés.

Seize matchs cette saison se sont terminés avec un écart de 4 points ou moins, soit un de plus que pour toute la saison 2011. Trois matchs se sont joués avec un placement sur le dernier jeu du match au cours des trois dernières semaines, contre seulement deux en 2011, et la proportion de matchs dont l’issue se décide dans les trois dernières minutes de jeu est passé de 40 % en 2009 à 68 % en 2012. Huit clubs ont gagné leur match en effectuant une remontée au 4e quart, soit un de plus qu’en 2011.

Tout cela contribue à faire que vous êtes plus nombreux devant les écrans et dans les stades présentement qu’au même moment l’an dernier.

Les quatre clubs de l’Ouest ont une fiche égale ou supérieure à .500 et les chances de voir une équipe profiter du croisement éliminatoire sont élevées. Si les éliminatoires s’amorçaient aujourd’hui, une équipe de l’Ouest voyagerait dans l’Est pour participer à la demi-finale pour la première fois depuis 2009, mais pour la troisième fois depuis 2008. Les clubs de l’Ouest ont remporté la série est-ouest au cours des sept dernières saisons et ont une fiche de 13-7 cette saison.

Les statistiques trompeuses de Sean Whyte

Au cours des dernières semaines, les Alouettes ont tenté à deux reprises un botté court déguisé en tentative de placement afin de conserver possession du ballon. La première tentative a échoué, mais ils ont eu plus de chance le 12 septembre contre les Lions, alors que le botté de 8 verges a été recouvré et a permis de poursuivre une séquence offensive.

Malheureusement pour Sean Whyte, les règlements nous obligent à comptabiliser ces bottés comme des placements ratés en raison de la nature du botté : son taux de réussite est donc de 20/25 (80 %), plutôt que 20/23 (87 %). Cette stratégie n’est pas nouvelle, puisque Paul McCallum en avait déjà tenté cinq lors d’un même match en 1997. On peut donc dire que les botteurs en encaissent parfois une pour le club…

Quelques notes à propos des Argonauts

Toronto a maintenant utilisé quatre botteurs de précision cette saison. Il n’est arrivé qu’une seule fois en plus de 100 ans de football canadien qu’une équipe ait compté dans ses rangs cinq joueurs ayant réussi au moins un placement lors de la même saison : Hamilton en 1987.

Chad Owens tente de faire ce qu’aucun autre joueur de la LCF n’a fait : terminer premier pour les verges sur des retours ainsi que pour les verges sur des réceptions lors de la même année. Après dix matchs, il est à 47 verges du meneur, S.J. Green des Alouettes.

Toronto pourrait partager le sommet du classement général avec une fiche de 7-4 en battant les Lions. Ils ne se sont pas retrouvés là à ce stade-ci de la saison depuis 1997, lorsque leur fiche était de 9-2 après 11 matchs. Leur fiche était de 2-8 après 10 matchs l’an dernier. Depuis, ils ont remporté 10 de leurs 18 matchs.

En vrac!

Travis Lulay a porté sa séquence de matchs avec au moins une passe de touché à 21 contre Montréal. Il a récolté un total 43 passes de touché au cours de cette période. Le record est de 34 matchs.

Plus de revirements : Seulement 7 clubs ont gagné malgré avoir perdu le ballon plus souvent que l’adversaire, et Calgary compte 3 de ces victoires, dont celle de la semaine passée. Dans 5 des 6 victoires de Calgary en 2012, le club n’a pas gagné la bataille des revirements (neutre ou négatif).

Verges de la ligne de mêlée : Un seul joueur canadien a terminé une saison en tête pour les verges de la ligne de mêlée (Terry Evanshen en 1967 avec 1 662 verges). Cette saison, deux joueurs canadiens sont actuellement parmi le Top 4 : Andrew Harris au no 2 et Jon Cornish au no 4. Cornish est en tête pour les verges au sol avec 827, 147 de plus que son plus proche poursuivant.

L’importance du point de départ d’une séquence offensive : Des 174 possessions amorcées à l’intérieur de la ligne de 20, moins de 11 % se sont terminées par un touché. En fait, seulement 14 % des séquences amorcées par un club dans son territoire se sont terminées par un majeur. Lorsqu’une séquence démarre de l’autre côté du 55? Un touché a été marqué dans 30 % des cas.

Passer proche : La défaite de Winnipeg sur le dernier jeu du match contre la Saskatchewan lors de la semaine 11 nous a privés de voir quelque chose se produire pour la première fois dans l’histoire de la LCF : une équipe qui a été blanchie par au moins 41 points (plus de 50 dans ce cas-ci) la semaine précédente remporter un match la semaine suivante.

S.J. Green no 1 : Le receveur des Alouettes occupe le premier rang pour les verges sur des réceptions (871), mais il est aussi premier pour les réceptions de 30 verges ou plus (11), pour les matchs avec au moins 100 verges (4) et pour les verges après l’attrapé (392). Il est 3e pour les réceptions de conversion pour un 1er essai (15).

Winnipeg au 1er quart : Les Bombers n’ont toujours pas marqué de touché offensif au 1er quart cette saison, et leur dernier touché offensif au 1er quart remonte au 22 octobre 2011 contre Montréal (12 matchs). Au cours de cette période, le club a inscrit 14 points au 1er quart.

150 verges au sol : Amasser 150 verges au sol est un exploit, et le faire trois fois au cours d’une même saison, comme Jon Cornish, est remarquable. D’autant plus que ces trois performances se sont produites au cours des cinq derniers matchs. Il a récolté 199 verges sur 52 courses au cours des cinq premiers matchs, dont cinq courses pour plus de dix verges. Au cours des cinq derniers, sa récolte est de 628 verges sur 85 courses (7,4 verges par course, 17 portées de dix verges ou plus). Depuis 1995, seuls Mike Pringle (trois fois), Troy Davis (2002), John Avery (2002) et Charles Roberts (2005, le dernier à le faire) ont réussi au moins trois matchs de 150 verges en une saison. Avery en avait réussi cinq en 2002.

La chasse au record pour un demi offensif canadien : Jon Cornish est au pr
emier rang avec ses 827 verges au sol en dix matchs et, à ce rythme, il terminerait la saison avec 1 489 verges. Utiliser la moyenne n’étant pas un bon indicatif dans son cas (voir différence dans la note ci-haut), il est probablement plus facile de dire qu’il doit amasser au moins 77 verges par match pour surpasser Normie Kwong et son record de 1 437 verges pour un demi canadien établi en 1956.