
MONTRÉAL – La saison 2012 de la Ligue canadienne de football est l’une des plus explosives des dernières années, comme en fait foi le nombre combiné de verges nettes d’attaque par match : en moyenne, chaque partie voit 731,4 verges nettes être gagnées en attaque, soit une augmentation de 3 % comparativement à 2011, et de 5 % comparativement à 2009.
Pourtant, l’attaque au sol est en baisse : la course ne représente que 35 % des jeux cette saison, comparativement à 38 % entre 2000 et 2011. Les tentatives de course par match sont maintenant de 36,9 – la moyenne la plus basse dans l’histoire de la LCF.
Mais la course fait désormais place à la courte passe, ce qui donne droit à un taux de passes complétées plus élevé : le taux de passes complétées dans la LCF est de 64,5 % cette saison, bien au-delà des dernières saisons. Le record est de 62,7 % et remonte à 2008. De plus, la moyenne de gains par passe est de 8,4 verges, ce qui constitue un sommet depuis le début des années 1960.
Pas facile de revenir de l’arrière… au retour de la mi-temps!
Au cours des 28 matchs de 2012, les équipes victorieuses sont revenues de l’arrière 15 fois, alors 13 matchs ont été pratiquement l’affaire d’un seul meneur. Hamilton a réussi la plus importante remontée contre la Saskatchewan (19 points, 28 juillet, victoire 35-34).
Toutefois, des 26 équipes qui avaient les devants à la mi-temps (2 égalités), 20 ont fini par remporter le match. Montréal et Toronto sont parfaits à 4-0 lorsqu’ils sont en avance après 30 minutes de jeu. Les Blue Bombers ont tiré de l’arrière lors de tous leurs matchs, mais en ont gagné deux.
Tout un bras!
Depuis 2000, 98 quarts ont atteint la marque des 400 verges par la passe dans un match de la LCF. Montréal en a connu 23, tous par Anthony Calvillo. La Colombie-Britannique est deuxième, avec 14, alors que Calgary et Hamilton en comptent 12.
Voici la liste des passeurs (98) de plus de 400 verges depuis 2000 : Anthony Calvillo 23, Henry Burris 10, Danny McManus 9, Dave Dickenson 9, Damon Allen 8, Ricky Ray 7, Darian Durant 6, Kevin Glenn 6, Kerry Joseph 3, Jason Maas 3, Khari Jones 3, Casey Printers 2 , et 10 autres avec un match. Calvillo compte 29 matchs de 400 verges et plus en carrière, dont six entre 1994 et 1999.
Ce qui est des plus intéressants, c’est que seulement trois de ces performances de 400 verges ont été réalisées par des quarts qui n’avaient pas joué la semaine précédente :
Kevin Eakin, Hamitlon – 21 octobre 2005, 407 verges (match no 16 de 2005): Eakin a été mis sous contrat le 20 septembre 2005 et n’a pas foulé le terrain avant ce match.]
Ryan Dinwiddie, Winnipeg – 24 juillet 2008, 450 verges (match no 5 de 2008) : Dinwiddie était en uniforme pour les 4 premiers matchs, participant à une seule séquence avant ce match.
Joey Elliott, Winnipeg – 16 août 2012, 406 verges (match no 7 de 2012) : Elliott était en uniforme pour les six premiers matchs et n’a joué qu’une fois avant ce match. Cependant, il n’avait pas piloté une séquence ou lancé une passe au cours des trois matchs précédents. Il est le premier quart de Winnipeg a récolté au moins 400 verges depuis Michael Bishop le 24 octobre 2009 – 411 verges.
Ça ne passera pas!
Les Lions de la Colombie-Britannique ont maintenant joué 13 matchs sans avoir alloué de touché offensif (2 touchés en 59 séquences, au cours de cinq matchs). Le dernier touché offensif alloué par les Lions a été inscrit le 20 juillet au 3e quart, soit il y a 206 minutes et 16 secondes de jeux –les 41 dernières séquences.
En outre, la défense des Lions a alloué des totaux de 8, 9 et 5 points : il s’agit de la deuxième fois de leur histoire que les Lions accordent moins de 10 points en défense lors de trois matchs de suite. La dernière fois remonte à 1963 : l’unité défensive était surnommée les « Headhunters ». Il s’agit de la deuxième fois depuis 1980 qu’un club accomplit cet exploit (Hamilton 1998 – 8, 7 et 9). Les Lions n’ont pas permis à la Saskatchewan de franchir leur ligne de 28 verges la semaine passée.
L’unité défensive de la Colombie-Britannique n’est pas la seule à surveiller : celle des Argonauts de Toronto a alloué seulement cinq touchés offensifs au cours des quatre derniers matchs (60 possessions). L’adversaire n’a pas amassé plus de 350 verges d’attaque lors de six de leurs sept matchs.
Les revirements font mal, mais vont en diminuant
Au cours des 172 derniers matchs (soit depuis le début de la saison 2010) une équipe qui commet plus de revirements que l’adversaire a remporté seulement 10,4% des matchs (18 fois). Au cours des 14 derniers matchs, neuf équipes victorieuses n’ont commis aucun revirement. En général, les revirements sont en diminution de 7% c. 2011 (4,1 par match) malgré une semaine 8 qui a offert 21 revirements (soit 5,3 par rencontre).
De fait, on compte seulement 52 interceptions cette saison, soit 2,72 par partie. Il s’agit du taux le plus bas dans l’histoire de la LCF. Par conséquent, la cote d’efficacité moyenne des quarts dans la LCF s’en porte mieux – à 95,1, c’est la meilleure dans l’histoire du circuit.
Les petites vites!
Chris Willams des Tiger-Cats mène la LCF avec 9 touchés en sept matchs. À ce rythme, il en marquerait 23 cette saison – soit autant que le record de Milt Stegall établi en 2002 avec Winnipeg. Williams est le premier joueur de la LCF à inscrire au moins trois touchés dans un match à deux reprises dans une même saison depuis Charles Roberts en 2007.
Anthony Calvillo a connu un sixième match de suite avec au moins 300 verges par la passe, égalant ainsi un record personnel établi à deux reprises en 2004-2005.
Travis Lulay a réussi au moins une passe de touché lors d’un 18e match, ce qui a égalé la quatrième plus longue séquence du genre dans l’histoire de la LCF (Khari Jones, au cours des saisons 2001 et 2002).
Shea Emry connait la séquence la plus productive de sa carrière de cinq saisons dans la LCF. En 2009, il avait amassé 27 plaqués en cinq matchs et 26 plaqués en autant de matchs en 2010. Au cours des cinq derniers, il en a réussi 6, 6, 8, 5 et 6, pour un total de 31 plaqués.