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28 février 2012

Charbonneau Campeau : une ascension rapide

Guillaume Tremblay-St-Gelais
LCF.ca

MONTRÉAL – Que diriez-vous si le 9e meilleur espoir au pays selon le Bureau de recrutement amateur de la LCF n’avait jamais foulé un terrain de football avant sa dernière année de Cégep? Croyez-le ou non, c’est exactement l’exploit qu’a accompli le receveur du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke Simon Charbonneau Campeau.

« J’ai toujours été un joueur de soccer, mais j’avais besoin d’un nouveau défi, mentionne Charbonneau Campeau. J’avais des amis qui jouaient au football à Saint-Jean, alors à ma dernière année de Cégep, j’ai commencé à jouer au football, parce que je savais que c’était la seule année où je pouvais jouer si je voulais avoir une carrière universitaire au football. Et je voulais jouer au moins une saison pour me dire qu’au moins j’avais essayé et que je n’allais pas le regretter plus tard dans ma vie. Disons que j’ai vraiment aimé mon expérience! »

C’est également dans sa quête de nouveaux défis que Charbonneau Campeau a choisi de disputer son football universitaire avec l’Université de Sherbrooke.

« Mon choix s’était déjà arrêté sur l’Université de Sherbrooke avant même que je décide de jouer au football universitaire, confie celui qu’on surnomme Charby. Le football était un nouveau défi pour moi, alors joindre la formation de Sherbrooke, qui était en développement à ce moment-là, était un autre beau projet pour moi. C’est sûr que quand j’ai été approché par toutes les universités au Québec, ça m’a fait hésiter un petit peu, mais mon choix était déjà fait. »

Bien qu’il n’ait jamais eu joué au football avant de se joindre aux Géants de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2007, Charbonneau Campeau avait déjà plusieurs qualités pour faire de lui un excellent receveur de passe.

« Je ne me verrais pas évoluer à une autre position, avoue l’athlète de 23 ans. Quand je jouais au soccer, j’étais gardien de but, alors la majorité des qualités physiques que j’avais développées pour le soccer rejoignaient beaucoup celles d’un receveur. Ça n’a donc jamais été vraiment une hésitation pour moi. J’aurais bien aussi voulu être quart, mais si vous me voyiez lancer… »

De son propre aveu, l’athlète de St-Jean-sur-Richelieu a trimé dur à sa première année universitaire afin de comprendre toutes les bases du football et d’élever son Q.I. de football à un niveau supérieur. Ses efforts ont cependant rapidement porté fruit, puisqu’il était élu au sein de l’équipe d’étoiles de SIC dès sa deuxième année avec le Vert & Or. Dès cet instant, Charbonneau Campeau savait qu’il avait des chances de gagner sa vie en jouant au football.

« Quand je suis arrivé au niveau universitaire, j’ai commencé à me comparer aux autres joueurs, et j’ai rapidement vu que j’étais capable de compétitionner avec ces gars-là, mentionne le Johannais. De fil en aiguille, étant donné mon succès au niveau universitaire, j’ai commencé à y penser. »

Mais avant de devenir membre d’une formation de la Ligue canadienne de football, le numéro 81 du Vert & Or, qui ne porte pas attention au top 15 des meilleurs espoirs au pays établi par le Bureau de recrutement amateur de la LCF en vue du repêchage 2012, sait que ses performances lors du camp d’évaluation de la LCF feront foi de tout.

« Je vais me rendre à Toronto, faire mes trucs et espérer être repêché le plus haut possible en mai prochain, souligne Charbonneau Campeau. J’ai passé tout l’hiver à m’entraîner, et je sais ce dont je suis capable. Mon objectif sera de reproduire mes résultats, et même de faire mieux. Je ne suis peut-être pas le receveur le plus fort ou le plus grand, mais je devrais quand même bien m’en sortir dans l’ensemble des tests d’agilité. Après le camp, peu importe ce que feront les autres, je saurai que j’aurai donné le meilleur de moi-même et je serai heureux. »

Inspiré par des joueurs tels que Jamel Richardson, Andy Fantuz et Geroy Simon, le receveur du Vert & Or au cours des 4 dernières années espère devenir un joueur aussi dominant et constant que ses idoles.

« Je souhaite devenir un joueur constant d’année en année, et je veux me tailler une place au sein de l’alignement partant d’une équipe, témoigne Charby. Je suis un gars super compétitif : si je ne suis pas capable d’avoir la chance de compétitionner pour un poste au sein des receveurs ou des partants, c’est sur que je vais pousser dans le dos de ceux qui seront devant moi, comme je l’ai fait quand je suis arrivé à Sherbrooke. Quand ma chance va venir, je vais la saisir. Je veux démontrer une bonne attitude sur le terrain, mais aussi en dehors du terrain, puisque je veux réussir à bâtir une famille à travers ma carrière de joueur professionnel. Je crois que de réussir à tout mettre ça ensemble sera l’une de mes grandes réussites personnelles. »

Questionné à savoir ce qu’il aimerait faire s’il ne jouait pas au football, Simon Charbonneau Campeau a indiqué qu’il aurait de la difficulté à imaginer une vie sans football. Mais avec tout le succès qu’il connaît depuis les 4 ou 5 dernières années, le jeune athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu ne devrait pas avoir à trop faire preuve d’imagination…