Menu
8 juin 2010

Une ligne 60% québécoise à Toronto?

(LCF.ca) – Après une transaction ce weekend, les Argonauts de Toronto compte trois joueurs de ligne offensive québécois francophones au sein de leur formation : Dominic Picard, Cédric Gagné-Marcoux et Jonathan St-Pierre. La formation partante est bien loin d’être déterminée, mais le nouvel entraîneur-chef Jim Barker ne cache pas son affection pour les joueurs de ligne originaire de la belle province.

En fait, Barker espère que ces trois joueurs pourront créer une chimie à l’intérieur des tranchées.

«À Calgary, j’ai toujours compté sur des Canadiens français sur la ligne offensive,» a dit Barker au National Post lundi. «Je crois qu’ils ont une certaine façon de jouer dur qui leur est propre.»

Picard, un collaborateur de LCF.ca, indique que «jouer dur» fait peut-être partie de la culture du football québécois.

«Ça fait partie de nous. J’ai toujours joué de cette façon, ce n’est pas quelque chose que je tente de faire. C’est qui je suis, je joue jusqu’au sifflet. C’est ce qu’on m’a enseigné et je suis fier de jouer au football de cette façon. Peut-être que c’est la mentalité que nous avons au Québec. C’est quelque chose dont je suis fier,» a indiqué Picard.

Bon, il faut dire que Picard s’est fait sermonné par Barker à l’entraînement de lundi, devant ses coéquipiers, après en avoir mis un peu trop, probablement pendant que le sifflet se faisait toujours entendre… Les Argos ont été l’une des formations les plus punies de la LCF l’an dernier et l’entraîneur-chef à fait comprendre à son centre qu’il devra contenir ses émotions.

«Je suis un joueur intense et émotif, ce qui m’amène parfois à jouer presque au-delà du sifflet,» a précisé Picard. «Jim m’a fait part de son opinion sur le sujet et tout va bien.»

Des liens entre les trois joueurs

Picard et Gagné-Marcoux , qui jouait avec les Tiger-Cats de Hamilton l’an dernier, ont joué ensemble avec les Cougars de Lennoxville de 1999 à 2001.

Gagné-Marcoux (Central Florida) et St-Pierre (Miami) ont joué dans les rangs universitaires américains en Floride où ils ont établi et gardé contact.

«Nous avons tous grandi dans le même programme et c’est bien d’avoir des références qui nous sont propres,» a indiqué Gagné-Marcoux. «On peut se fâcher et laisser quelques jurons s’échapper et il n’y a que nous trois qui comprenons… et Adriano Belli, parce qu’il parle français lui aussi.»

St-Pierre a raté la saison 2009 en raison d’une blessure à un genou et était déçu de quitter la Saskatchewan, mais cela ne veut pas dire qu’il n’était pas content d’avoir la chance de retrouver des amis à Toronto.

«Je connais ces deux-là et je suis heureux de m’aligner à leurs côtés,» a dit St-Pierre.

Barker s’attend à ce que les trois Québécois rendent la compétition féroce sur la ligne pendant le camp.

«J’aime notre profondeur. Je pense que Jonathan ajoute à cette profondeur et ce sera une belle bataille pour déterminer qui aura un poste au sein de l’équipe. Et, comme entraîneur, c’est ce que tu veux voir.»