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21 mai 2025
Le camp des Alouettes de Montréal s’est ouvert avec bien peu de postes disponibles au sein des formations partantes. Les luttes les plus intéressantes s’annonçaient au sein des lignes offensive et défensive. Or, à mi-camp, il semble que les ouvertures soient déjà refermées.
Au jour 11 du camp printanier au Complexe sportif Claude-Beaulieu, il appert que Jason Maas a arrêté son choix sur Donald Ventrelli comme garde à droite au sein de la ligne offensive, tandis que le géant Shawn Oakman, embauché sur le marché des joueurs autonomes cet hiver, a prouvé jusqu’ici que le poste de plaqueur du côté gauche de la ligne défensive était le sien.
Sans être une surprise, la promotion de Ventrelli — qui a disputé deux rencontres en 2024 après s’être amené tard au camp de l’équipe — est intrigante, puisqu’elle oblige les Alouettes à revoir leur ratio de joueurs canadiens en attaque en plaçant trois Américains sur leur ligne à l’attaque, ce qui est plutôt rare dans la LCF.
«C’est un gars qui fait preuve d’une très grande constance et qui joue de façon physique et ce, dès le moment où il s’est joint à nous, l’a louangé Maas. C’est un gars très intelligent, qui peut jouer à plus d’une position pour nous. (…) Du moment qu’il a foulé le terrain avec nous, nous avons vu quelque chose en lui. Quand il a pu jouer l’an dernier, il l’a fait de façon admirable.
«C’est ce genre de gars qui nous permet de changer notre ratio. Ça nous permet d’ouvrir la compétition et nous assure d’avoir les meilleurs cinq joueurs de ligne sur le terrain. Avec le camp qu’il connaît, il a une longueur d’avance.»
Ce n’est pas pour déplaire Ventrelli, six pieds quatre, 300 livres.
«C’est très gratifiant de me retrouver au sein des partants au camp après avoir passé la majeure partie de la dernière saison au sein de la formation d’entraînement, a indiqué le footballeur de 24 ans. Je me suis défoncé dans l’entre-saison et je sens que j’en suis récompensé. (…) Je suis bien heureux de les obliger à revoir leurs plans.»
«C’est un joueur tellement polyvalent, a ajouté l’entraîneur de la ligne à l’attaque, Luc Brodeur-Jourdain, qui n’est pas convaincu qu’il y avait réellement un poste d’ouvert au sein de son unité. Il fait un job impeccable pour nous. C’est un gars qui ne répète pas la même erreur et qui donne toujours son plein effort.
«Il a aussi les capacités athlétiques d’effectuer le travail. On a tous des trucs à corriger, mais il apprend vite. L’effort, ce n’est pas quelque chose qui s’enseigne. Quand il se retrouve libre sur le terrain, il trouve rapidement une prochaine cible à aller chercher. (…) Tu veux un gars en santé comme Ventrelli dans ton équipe.»
Quant à Oakman, six pieds huit, 280 livres, sa présence est très remarquée depuis le début du camp. Autant par les partisans sur place, les journalistes, que l’équipe d’entraîneurs.
«Je l’appelle ‘Groot’, a déclaré l’entraîneur de la ligne défensive Corey Irvin, en référence au personnage des Gardiens de la galaxie. Je m’attends à ce qu’il frustre les quarts-arrières, qu’il devienne un cauchemar pour les gardes des attaques adverses et qu’il nous aide à gagner des matchs.
«Avec le type de jeu rapide qu’on voit dans la LCF, on souhaite qu’il puisse rabattre quelques passes en début de séquence afin de permettre à nos pourchasseurs de quarts de profiter de longs deuxièmes essais pour appliquer le plus de pression possible.»
Oakman compte beaucoup plus d’expérience que Ventrelli, avec cinq saisons à Toronto — où il a gagné la coupe Grey en 2022 — et Edmonton. Le plan serait pour lui de partager l’intérieur de la ligne défensive avec Mustafa Johnson à son retour de blessure, en compagnie de Lwal Uguak et Isaac Adeyemi-Berglund aux extrémités.
«Quelle combinaison ce serait, n’a pu s’empêcher de s’exclamer Irvin. Avec ces quatre gars-là sur le terrain, on pourra faire du dommage.»
Evans et Uguak à l’écart
Le quart Caleb Evans et Uguak se sont absentés de cette séance d’entraînement disputé par un temps rappelant davantage la semaine précédant la Coupe Grey que la venue du printemps, mais aux dires de Maas, il n’y a rien d’inquiétant.
«L’entre-saison est longue et le camp est court. Chaque fois que vous avez cette combinaison, vous aurez des gars qui auront du mal à passer au travers, a expliqué l’entraîneur-chef. Caleb revient d’une blessure à un ligament croisé antérieur et nous tentons de gérer son utilisation et de faire en sorte qu’il retrouve toutes ses bonnes sensations au genou. Ça fonctionne bien jusqu’ici; il ne s’agissait que d’une journée de traitements.
«C’est la même chose avec Lwal: une bonne journée de traitements afin qu’il soit au sommet de sa forme.»
Quant à Johnson, qui se remet aussi d’une blessure à un ligament croisé antérieur, sa rééducation est en avance.
«Il fait des répétitions individuelles et il est capable de faire quelques trucs avec nous des lignes de côté, a noté Maas. On voit du progrès chaque jour. La bonne nouvelle est que nous avons trois gars qui se remettent de blessure à ligament croisé antérieur et les trois sont en avance sur leur échéancier. C’est signe que notre équipe médicale a fait du bon boulot dans l’entre-saison.»